Dom Antoine-Joseph Pernéty C'est la minière même du mercure
dissolvant des Sages. C'est le
corps terrestre que ce mercure doit laver et purifier. Ce qui a engagé les Philosophes à dire que le mercure engrosse sa propre mère, qu'il la fait mourir, qu'il la purifie, la ressuscite enfin avec lui-même, parce qu'il s'y unit si intimement, qu'il ne s'en sépare jamais. Ce
corps est fixe, et le mercure est volatil. Il doit subir la torture du
feu et de l'
eau, mourir et renaître par l'
eau et l'
esprit, pour parvenir enfin à un repos éternel.
Philalèthe dit que la
couleur de ce
corps est brune, un peu rougeâtre et sans éclat; qu'il doit être dissout et
exalté ; il faut ensuite qu'il subisse la mort, qu'il ressuscite, et qu'il monte au
ciel, pour y être glorifié. Pour le dire sans
énigme, c'est le soufre parfait au rouge, qui doit être dissout par le mercure, dont il a été formé ; et lui-même forme l'
Androgyne ou
Rebis des Philosophes après son union avec le mercure.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.