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Dictionnaire >> GénéralDictionnaire M. Bescherelle
Adjectif des deux genres [Du radical bon]
Doux et bon, bienfaisant et facile jusqu'à la faiblesse, d'une bonté
inépuisable.
Un prince
débonnaire. Un homme
débonnaire.
Nous ne concevons pas que certains
lexicographes restreignent aux princes seulement
l'acception sérieuse de ce mot.
Un roi n'est point aimé s'il n'est point
débonnaire. (Voltaire)
... Il devait nous suffire
Que notre roi fût débonnaire et doux.
(La
Fontaine)
Il ne faut point pousser à bout
L'ennemi le plus débonnaire.
(Florian)
Débonnaire : Ironique
Se dit d'un mari qui est trop bon, qui ferme les yeux sur les galanteries de sa femme, qui souffre trop patiemment son inconduite.
Débonnaire :
Se dit des choses personnifiées.
Ame débonnaire.
Esprit débonnaire. Avoir un cur
débonnaire.
Etre d'une humeur
débonnaire.
L'Académie se trompe quand elle affirme que ce mot ne s'applique plus guère
que pour donner un ridicule. Elle ajoute que l'emploi en est familier. Cette dernière observation est juste, mais il fallait en rester là ; ou peut-être devrait-on regretter qu'on ne fît pas de cet adjectif un meilleur et plus fréquent usage.
Débonnaire :
S'emploie substantivement.
Bienheureux les
débonnaires, les pacifiques et les
miséricordieux.
(Traduit de l'
Evangile)
Débonnaire :
Dans l'
histoire, on a donné ce mot en surnom à certains princes ; tel est dans l'
histoire de France
Louis le Débonnaire.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 884.