Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin [Par corruption de coquarde, touffe de plumes de coq, que les soldats polonais, hongrois, etc., portaient sur leurs bonnets]
Signe distinctif dont la
couleur diffère pour chaque nation ; c'est un morceau d'étoffe taillé en rond et plissé, ou une plaque de métal peinte, que portent à leur coiffure les militaires et les fonctionnaires publics en costume. La corcarde du gouvernement actuel est tricolore, c'est-à-dire bleue, blanche et rouge. C'était aussi celle de l'Empire.
Cocarde blanche.
Cocarde tricolore.
Cocarde rouge.
Cocarde noire.
Cocarde orange. Porter la
cocarde. Changer de
cocarde.
Peu importe à l'ambitieux de quelle
cocarde soit ornée sa tête, pourvu qu'elle domine. (Boiste)
La
cocarde verte de Camille Desmoulins, qui n'était qu'une feuille d'
arbre, servit à renverser la Bastille. (
Dictionnaire politique)
Les événements ont fait de la
cocarde tricolore, qui ne fut au commencement qu'un signe de ralliement, un véritable blason national. (
Idem)
Cocarde :
La
cocarde sert aussi quelquefois à distinguer un parti. Ainsi,
prendre la cocarde blanche, la cocarde orange, c'est se déclarer pour le parti qui a adopté cette
cocarde.
Prendre la cocarde : Figuré
Entrer au service, se faire soldat.
Cocarde :
Nud d'étoffe ou de ruban, dont les femmes ornent leur coiffure.
Cocarde : Didactique
Rétractiles qu'on aperçoit sur les parties latérales du
corps des malachies.
Cocarde de mer :
Nom donné aux astéries plates et à bords presque entiers.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 684.