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Alkaëst / Alkaest

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Albert Poisson

      Les alchimistes cherchaient encore l'alkaëst ou dissolvant universel. Ce liquide devait dissoudre tous les corps qu'on y plongerait. Les uns crurent le voir dans la potasse caustique, d'autres dans l'eau régale, Glauber dans son sel admirable (sulfate de soude). Ils n'avaient oublié qu'un point, c'est que l'alkaëst dissolvant tout, aurait attaqué le vase qui le contenait. Mais comme il n'y a d'hypothèse si fausse qui ne fasse découvrir quelque vérité, en cherchant l'alkaëst, les alchimistes trouvèrent plusieurs corps nouveaux.  Albert Poisson, Théories et symboles des alchimistes - Le Grand Œuvre (1891) - Chapitre I



Dom Antoine-Joseph Pernéty

      Liqueur qui, selon Paracelse et Van Helmont, dissout tous les corps visibles, et les réduit à leur première matière. Il diffère de ce que les vrais Chymistes appellent leur Mercure. Cette dissolution est naturelle, douce, sans corrosion ; elle conserve la semence des corps, la dispose à la génération ; au lieu que les dissolutions des Chymistes ordinaires se font par des eaux fortes, qui participent, dans leurs effets, du feu élémentaire qui détruit et tue, au lieu de vivifier. C'est pourquoi les Philosophes Hermétiques disent : Les Chymistes détruisent, nous édifions ; ils brûlent par le feu, nous par l'eau ; ils tuent, nous ressuscitons. Ils lavent par l'eau, nous par le feu, etc. Paracelse en décrit la préparation dans son livre 2. de Nat. rerum.

      Martin Rullandus dit que l'Alkaest est un mercure préparé, non du tartre, comme quelques uns l'ont cru, trompés par un endroit de Van Helmont, où il dit en parlant de l'Alkaest : Si vous ne pouvez parvenir à découvrir ce secret du feu, apprenez au moins à rendre le sel de tartre volatil, pour faire vos dissolutions par son moyen. Van Helmont, de Febribus.

      Michel Toxite dit aussi que l'Alkaest est un mercure préparé pour les maladies du foie.

      Plusieurs Chymistes ont prétendu que l'Alkaest ne différait point du grand et du petit circulé de Paracelse, fait avec l'esprit de sel commun ; d'autres ont cru l'avoir trouvé dans l'étymologie du nom même Alkali est, comme si l'on disait c'est du sel alkali ; mais comme les sels alkalis des cendres, de la soude, du tartre, etc., ne produisaient pas l'effet de l'alkaest, on imagina d'alkaliser le nitre en le fixant.

      Glauber en fit son sel, auquel il donna le nom de sel admirable. Mais ni les uns ni les autres n'ont réussi. Un Auteur, dont je ne me rappelle pas le nom, dit que c'est une liqueur très commune chez les Arabes. Paracelse ni Van Helmont n'ont expliqué assez clairement ce qu'ils entendaient par cette liqueur dissolvante, pour qu'on puisse la deviner par la lecture de leurs ouvrages. Il diffère du dissolvant des Philosophes, en ce que celui-ci s'unit inséparablement à ce qu'il dissout, et l'autre s'en sépare sans diminution.  Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.


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