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Antipape Hippolyte (saint)

(v. 170 - v. 235 en Sardaigne) - Antipape de v. 227 à v. 235
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      Saint Hippolyte, évêque et martyr, vivait dans le IIIème siècle ; le lieu de sa naissance est inconnu. Les auteurs de l'Histoire littéraire de France le font naître dans les Gaules ; et ils appuient cette conjecture sur ce qu'il a été disciple de saint Irénée. Il fut fait évêque d'une ville dont saint Jérôme avoue qu'il n'a pu découvrir le nom. Des critiques modernes plus hardis pensent que c'est Aden en Arabie, que son commerce rendait alors florissante ; mais d'autres soutiennent que cette ville n'a jamais été le siège d'un évêque. Il souffrit le martyre vers l'an 240, peut-être à Porto (Portus Augusti) dans la campagne de Rome ; ce qui expliquerait le surnom de Portuensis, qu'on lui donne quelquefois, à moins qu'il ne désigne un autre martyr. L'Eglise célèbre sa fête le 22 août. Ce Père avait compossé plus de trente ouvrages : la plupart sont perdus ; mais ceux qu'on a conservés suffisent pour prouver qu'il joignit à une vaste érudition une dialectique forte et convaincante. On convient que son style est grave, vif, concis et d'une aimable simplicité ; mais Photius le trouve incorrect ; et il lui reproche aussi de s'être laissé entraîner à des écarts singuliers dans ses explications des saintes Ecritures. Il nous reste de saint Hippolyte :

      1°  Canon paschalis ; c'est une table qui servait à déterminer le jour de la fête de Pâques. C'est, sinon la première qui ait été faite, du moins la plus ancienne que nous ayons, puisqu'elle précède celle d'Eusèbe. Elle comprend un espace de 112 ans, divisés en sept cycles ou périoides de seize années, depuis l'avènement de l'empereur Alexandre Sévère en 222 jusqu'en 333. On découvrit en 1551, dans les fouilles près de Tivoli, la statue en marbre d'un évêque assis, qu'on jugea être celle de saint Hippolyte, parce que son Canon pascal était gravé aux deux côtés de la chaise. Ce monument précieux est conservé dans une des salles du Vatican. Il a été gravé en deux planches pour l'Histoire littéraire de France. Jos. Scaliger publia le premier le Canon de saint Hippolyte, dans son traité De mendations temporum, Paris, 1583, in-fol. ; et avec un Commentaire, Leyde, 1595, in-4°. Le père Gilles Boucher en inséra une traduction latine avec des notes dans sa Collection des cycles de Pâques, 1634 ; le père Pétau, Cassini, Etienne Lemoine, Bianchini, Vignoli, gardes de la bibliothèque du Vatican, en ont fait le sujet de savantes dissertations.

      2°  De Antichristo liber, publié en grec par Marq. Gudius, paris, 1661, in-8° ; traduction en latin par le père Combefis, et inséré avec des notes dans le 27ème volume de la Biblioth. patrum ;

      3°  De Susanna et Daniele, traduit en latin par le père Combefis, à la suite du précédent, et publié avec le texte grec par Fabricius. L'histoire de Susanne y est expliquée d'une manière mystique. Suivant ce Père, Susanne est la figure de l'Eglise, et les deux vieillards représentent les Juifs et les gentils.

      4°  Demonstratio advertus judœos, publié en latin par Fr. Turrian, et inséré par Possevin dans son Apparatus sacer, 1606. Cet ouvrage n'est pas entier.

      5°  De Deo trino et uno, et de mysteriis incarnationis contra haresim Noëli, publié par Ger. Vossius, en grec et en latin avec des notes, Mayence, 1606, in-4°. C'est une homélie qui faisait partie d'un recueil plus étendu.

       Des Fragments d'un commentaire sur la Genèse et de quelques autres ouvrages conservés par saint Jérôme, Pallade, Théodoret, Photius et Nicéphore. fabricius a recueilli et publié les ouvrages de saint Hippolyte, Hambourg, 1716-18, 2 vol., in-fol. Cette édition est très estimée. Le savant éditeur y a réuni aux ouvrages authentiques ceux qui sont reconnus pour apocryphes : il a publié pour la première fois le texte de plusieurs morceaux, a traduit ceux qui ne l'avaient pas encore été, a corrigé les anciennes traductions, et enfin a éclairci par des notes les passages obscurs. Jean Mill avait formé, avant Fabricius, le projet de publier les œuvres de saint Hippolyte ; mais il mourut avant d'avoir pu l'exécuter. Son travail fut remis à J.-G. Jan, professeur de l'Académie de Wittenberg (mort en 1725), qui n'a point tenu l'engagement qu'il avait pris d'en faire jouir le public. L'Eglise célèbre la fête de trois autres saints du nom d'Hyppolite, les 03 février, 13 août et 02 décembre.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 19 - Pages 466-467)




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