Cet article a paru originellement dans le N°181 de la revue
Le Symbolisme (février 1953). Il a été ressaisi et corrigé par France-Spiritualités.
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Franc-Maçonnerie >> Articles & Interviews Réponse à un F:. préoccupé du réveil des Loges d'Adoption sous les auspices du Grand Orient de France.
Le G
:. O
:. doit avoir l'ambition de faire mieux que ce qui existe déjà. Nos SS
:. de la G
:. L
:. se plaignent d'être tenues trop étroitement en tutelle par les autorités
masculines. Elles se considèrent en droit de revendiquer leur complète
émancipation. Pourquoi ne pas viser à une organisation féminine
strictement indépendante ? L'administration masculine n'a aucun avantage
à compliquer sa tâche et de risquer de se compromettre en prétendant
gouverner des femmes.
Contentons-nous de reconnaître à côté de la nôtre une
initiation féminine et encourageons celle-ci à se constituer, sans prétendre lui imposer des formes, fussent-elles inspirées de la tradition française du
XVIIIème siècle, qui a son intérêt et mérite d'être prise en considération.
Ce ne fut là qu'un premier essai, qui n'aura été heureux que dans la mesure où il s'en dégagera une profitable leçon. Dans la pratique actuelle, déjà le terme
Loge d'Adoption soulève des critiques, car il suggère une dépendance peu flatteuse. Ne vaudrait-il pas mieux donner naissance à des
foyers d'initiation féminine, en renonçant à toute contrefaçon d'un club masculin ?
Trouvons une femme
initiable au
Maçonnisme, donc à la
Philosophie constructive qui n'est que trop ignorée des Maçons.
Initions intellectuellement cette élue à notre Grand-uvre de perfectionnement humain et ne lui cachons rien des Mystères de l'Art Royal. Faisons ensuite confiance à sa féminité, qui saura discerner les meilleures voies pouvant conduire à la réalisation de l'
idéal initiatique féminin. Gardons-nous d'imposer nos
vues masculines, car la bonne initiative sera prise par les femmes qui auront compris. En s'organisant dans l'
esprit du génie féminin, elles peuvent faire mieux que nous, en nous astreignant finalement à nous mettre à leur école.
Oswald Wirth