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Attila

(v. 395 - 453, en Pannonie)
Roi des Huns
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Attila dans son temps
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Attila, fils de Mandras, tirait son origine des Huns, qui avaient combattu les empereurs de la Chine. Il succéda, en 434, à son oncle Boas, et partagea l'autorité souveraine avec son frère Bleda. Ces deux chefs barbares, établis dans la Hongrie et dans la Scythie, menacèrent l'empire d'Orient, et forcèrent deux fois le faible Théodose II d'acheter la paix à des conditions honteuses. Sous des chefs qui réunissaient l'habileté au courage, la puissance des Huns devint redoutable aux peuples de l'Europe et de l'Asie. Les Huns regardaient surtout Attila comme le plus intrépide de leurs guerriers, et comme leur guide le plus expérimenté dans leurs excursions militaires. Leur amour et leur respect pour sa personne se convertirent bientôt en un sentiment superstitieux. Attila feignit d'avoir trouvé l'épée de leur divinité tutélaire ; fier de posséder cette arme qui donnait à sa puissance un caractère sacré, il ne songea plus qu'à faire valoir ses droits divins et incontestables à l'empire de l'univers. Ayant fait mourir son frère Bleda, ce fratricide fut attribué a une inspiration du ciel, et célébré comme une victoire. Seul maître d'un peuple qui adorait la divinité sous le symbole d'une épée, chez laquelle, dit Montesquieu, les enfants entraient en fureur au récit des beaux faits d'armes de leurs pères, où les pères versaient des larmes de ne pouvoir suivre leurs enfants à la guerre, Attila, avec une ambition sans bornes, devait faire trembler tous les peuples, et devenir, comme il le disait lui-même, le fléau dont Dieu se servait pour chàtier les nations.

      En peu d'années, il étendit sa domination sur toutes les provinces de la Germanie et de la Scythie ; les empereurs d'Orient et d'Occident étaient ses tributaires, les Vandales ses alliés ; les Ostrogoths, les Gépides, une partie des Francs se réunissaient sous ses drapeaux : les peuples les plus reculés du Nord le redoutaient comme un guerrier qui commandait à la victoire, et comme un magicien qui excitait à son gré les orages, dictait des lois aux éléments, et faisait tomber les étoiles. Devenu le monarque universel des barbares, et chef d'une armée dont les historiens font monter le nombre à 700.000 combattants, il porta ses armes jusque dans le royaume de Perse, dont il avait entendu vanter la puissance et les richesses. Après une longue marche dans laquelle aucun obstacle ne put l'arrêter, il fut battu par l'armée des Persans, dans les plaines d'Arménie, et se retira avec le projet de venger sa défaite sur l'empire d'Orient. Il ne manqua pas de prétexte pour déclarer la guerre. Tous les Etats qui promettaient un riche butin étaient ses ennemis naturels, et tous les princes qu'il espérait vaincre avaient manqué à la foi des traités. Les Huns, conduits par Attila, pénétrèrent dans l'Illyrie et ravagèrent toutes les provinces de l'empire, depuis le Pont-Euxin jusqu'à la mer Adriatique. L'empereur Théodose rassembla une armée pour s'opposer aux ravages d'un si redoutable ennemi ; mais dans trois batailles sanglantes, la fortune se déclara pour les barbares. Constantinople ne dut son salut qu'à la hauteur de ses murailles et à l'ignorance des compagnons d'Attila dans l'art des sièges. La Thrace, la Macédoine, la Grèce, devinrent la proie du farouche conquérant, qui porta partout le fer et la flamme, et détruisit soixante-dix villes florissantes. Théodose fut réduit à solliciter la clémence d'Attila ; les sénateurs et les nobles de Byzance vendirent leurs biens pour satisfaire son avidité et apaiser sa colère. Pendant les négociations, les ambassadeurs d'Attila allèrent menacer l'empereur de Constantinople jusque sur son trône, et ceux de Théodose vinrent se jeter plusieurs fois aux pieds du roi des Huns, qui avait établi sa cour dans un village royal, bâti sur les bords du Danube. Attila reçut les députés de Byzance, assis sur une chaise de bois, et reprochant à l'empereur Théodose d'avoir manqué aux conditions des traités : « Où est la forteresse, s'écria-t-il, où est la ville de l'empire romain qui peut prétendre à subsister, lorsqu'il nous plaira de la détruire ? » Les députés ne purent apaiser le monarque des Huns qu'à force de soumissions et de présents. Tandis qu'ils étaient encore auprès de lui, Edécon, l'un de ses ambassadeurs envoyés à Constantinople, se laissa corrompre par l'eunuque Chrysaphius, et promit d'assassiner son maître à son retour sur les bords du Danube. La vue des richesses qui lui étaient promises avait exalté la tête de ce barbare ; mais en revoyant Attila il n'eut pas le courage d'achever son crime ; il se jeta aux pieds du monarque, avoua sa faute et implora son pardon. A la nouvelle d'une conspiration découverte, on s'attendait a voir couler des flots de sang, et les ambassadeurs de Théodose tremblaient d'être immolés à la vengeance d'Attila ; mais le roi des Huns se contenta d'envoyer des députés à Constantinople, pour reprocher à Théodose sa perfidie, et pour demander la tête de Chrysaphius, dont l'empereur racheta la vie par de nouveaux tributs. La paix fut conclue et bientôt troublée ; Marcien, qui succéda à Théodose, sentit toute la honte des traités faits avec Attila, et refusa de payer le tribut accoutumé. « J'ai de l'or pour mes amis, dit l'empereur, et du fer pour mes ennnemis. » Attila fut irrité de cette réponse, et, dans sa colère, il menaça à la fois l'empire de Constantinople et celui d'Occident. Ses ambassadeurs envoyés à Byzance et à Ravenne adressèrent aux deux empereurs la même harangue : « Attila notre maître et le tien t'ordonne de faire préparer, sans délai, un palais pour le recevoir. » Ces paroles portèrent la terreur dans les deux cours impériales ; mais Attila différa d'exécuter ses menaces jusqu'au moment où il aurait achevé une entreprise à laquelle il mettait une grande importance.

      Depuis longtemps il avait le projet de faire une invasion dans les Gaules ; au premier signal, les nations de la Germanie et de la Scythie accoururent sous ses drapeaux, et des myriades de barbares s'avancèrent vers le Rhin et la Moselle. A leur approche, la consternation fut universelle. Les peuples désertaient les villes et fuyaient dans les forêts. Attila traversa la Champagne, qu'il trouva partout déserte sur son passage. Il passa la Seine, atteignit la Loire, et vint camper sous les murs d'Orléans. Les habitants, encouragés par Anianus ou Agnan, leur évêque, arrêtèrent les premiers efforts des barbares, et virent bientôt arriver à leur secours une armée commandée par Aétius, général des Romains, et par Théodoric, roi des Visigoths, établis à Toulouse. Cette armée réunissait sous ses drapeaux les Goths, les Romains, les Armoricains, les Alains, les Bourguignons et les Francs qui obéissaient à Mérovée ; à leur arrivée, le roi des Huns leva le siège, et, redoutant les suites d'une défaite au centre de la Gaule, il abandonna les bords de la Loire, et revint attendre ses ennemis dans les plaines de Châlons-sur-Marne ; bientôt les deux armées se trouvèrent en présence ; Attila, inquiet sur le sort du combat qu'il ne pouvait éviter, consulta les aruspices qui lui annoncèrent sa défaite. Le roi barbare, sans laisser voir ses inquiétudes, parcourut les rangs de son armée, rappela à ses soldats leurs anciens exploits, et leur montra (ce sont ses propres expressions) la joie d'un nouveau combat comme la récompense de leurs travaux. Il se servit habilement de la doctrine de la prédestination, si familière à presque tous les peuples guerriers, et montra à ses compagnons la vengeance du ciel prête a éclater sur la tête des lâches. Enflammés par les discours et par la présence de leur chef, les Huns étaient impatients de combattre ; Attila rangea son armée en bataille, et s'avança à la tête de l'élite de ses guerriers. Après avoir, selon le langage des historiens, obscurci l'air d'un nuage de flèches et de javelots, l'infanterie et la cavalerie des deux armées se joignirent et combattirent corps à corps. Les Huns enfoncèrent le centre de l'armée ennemie, séparèrent les deux ailes, et réunirent tous leurs efforts pour accabler et détruire l'aile gauche. Attila se croyait déjà sûr de la victoire, lorsqu'un corps de réserve, commandé par Thorismond, fils de Théodoric, descendit des hauteurs voisines, attaqua l'armée des Huns avec impétuosité, porta le désordre et la mort dans leurs rangs ; Attila, pressé de toutes parts, se retira avec peine dans son camp, où la nuit sauva les débris de son armée. L'intrépide barbare se fit des retranchements avec des chariots et des bagages, et, dans son désespoir, il fit dresser un bûcher pour s'y précipiter lui-même, plutôt que de tomber vivant entre les mains de ses ennemis. Les vainqueurs et les vaincus passèrent la nuit dans les alarmes ; 160.000 morts, selon quelques historiens, couvraient le champ de bataille ; on avait vu dans l'une et l'autre armée les enseignes des Goths et des Francs, divisés entre eux, et combattant, les uns pour Rome, les autre pour Attila. Les Romains durent s'applaudir de voir les barbares aux prises avec les barbares, et montrèrent peu d'ardeur à poursuivre les avantages de cette journée. Les soldats de Théodoric, mort dans la mêlée, hésitaient d'attaquer Attila vaincu ; le préfet Aétius semblait redouter que les Goths et les Francs, ces dangereux auxiliaires de Rome, n'eussent plus d'ennemis à combattre. Au milieu de ces hésitations, Attila se préparait à la retraite ; son historien le compare au lion dans sa caverne, environné de chasseurs effrayés à son aspect.

      Tout porte à croire qu'après sa défaite il conservait encore des forces redoutables, car il ne fut abandonné par aucun de ses alliés. Les Goths se retirèrent dans les provinces méridionales de la Gaule. Aétius quitta les bords de la Marne ; Attila, toujours enfermé dans l'enceinte de ses chariots, s'étonna d'être resté seul dans les plaines de Châlons. Redoutant quelque stratagème, et manquant de vivres dans un pays qu'il avait ravagé, il se retira vers le Rhin, et sa retraite, qui ne fut troublée que par les Francs de Mérovée, apprit enfin aux peuples des Gaules que le fléau de Dieu avait été vaincu. Attila, plus irrité que découragé, reçut bientôt des renforts ; et le monde se demanda sur quel pays, sur quel trône allait éclater sa colère, sur quel peuple il allait venger la honte de sa défaite. Il résolut d'attaquer l'Italie. Pour la seconde fois, il réclamait comme son épouse Honoria, sœur de Valentinien III. Cette princesse, après avoir déshonoré son rang par sa conduite, avait imploré l'appui d'Attila contre sa propre famille, et demandé au monarque barbare d'être admise au rang de ses épouses ; le roi des Huns, peu scrupuleux sur l'honneur des princesses, avait saisi cette occasion de se déclarer le champion de la beauté persécutée ; mais comme ses idées chevaleresques n'étaient pas tout à fait désintéressées, ce terrible chevalier exigeait qu'on lui cédât, avec la main d'Honoria, la moitié des provinces de l'empire. Il entra en Italie, à la tête d'une armée formidable : tandis que l'empereur tremblant envoyait au roi des Huns des ambassades inutiles, Attila prenait et détruisait Aquilée ; il réduisait en cendres Padoue, Vicence, Vérone et Bergame, et ravageait les plaines de la Lombardie. Tous les habitants des villes et des campagnes fuyaient à son approche : les uns se réfugiaient dans les Alpes, les autres dans les Apennins. Les peuples de la Vénétie allèrent chercher un asile dans les lagunes de la mer Adriatique, et fondèrent Venise, qui doit ainsi son origine à la terreur qu'inspirait Attila. En entrant dans le palais de Milan, Attila aperçut un tableau qui représentait l'empereur des Romains assis sur un trône, et les princes de Scythie prosternés à ses pieds ; il ordonna au peintre d'effacer ce tableau et de représenter sur la même toile le roi des Huns assis sur son trône, et les empereurs romains déposant à ses pieds des sacs d'or. Les spectateurs applaudirent sans doute à ce changement, et l'Italie ne tarda pas à s'apercevoir que le tableau ordonné par le roi des Huns était d'une effrayante vérité. L'empire d'Occident n'avait point d'armée pour sa défense ; l'empereur, le sénat et le peuple de Rome eurent recours aux larmes et aux supplications ; le pape Léon Ier exposa sa vie pour sauver son troupeau, et se rendit dans le camp d'Attila avec les ambassadeurs romains ; on proposa au roi des Huns de lui abandonner tous les droits de la princesse Honoria ; cette proposition, la soumission des Romains, l'éloquence de Léon, son air vénérable, apaisèrent la colère du prince barbare ; il faut croire aussi que l'arrivée d'Aétius et le souvenir de la bataille de Châlons purent contribuer à le rendre moins inexorable. Comme il ravageait tous les pays qu'il parcourait, son armée manquait presque toujours de vivres ; le beau ciel d'Italie commençait d'ailleurs à amollir les pâtres du Nord : Attila accepta les conditions de la paix et revint en Hongrie. Les Romains, qui n'avaient eu pour défense que leurs prières, remercièrent le ciel, et crurent devoir leur salut à un miracle. On racontait qu'Attila avait été effrayé des menaces de saint Pierre et de saint Paul, descendus du ciel à la voix de saint Léon. Cette fable est reléguée aujourd'hui dans les vieilles chroniques, et nous ne la répétons ici que parce qu'elle a été consacrée par le pinceau de Raphaêl et le ciseau de l'Algarde.

      Attila, de retour de Hongrie, tenta contre la Gaule une nouvelle expédition qui ne réussit pas plus que la première ; il trouva, dans les Alains, les Francs et les Goths des ennemis invincibles. Obligé, pour la seconde fois, de quitter la Gaule, il se ressouvint qu'on ne lui avait point encore livré la princesse Honoria, et résolut d'aller la demander le fer et la flamme à la main ; pendant qu'il faisait ses préparatifs pour attaquer de nouveau l'Italie, et qu'il répétait sans cesse le nom d'Honoria dans ses terribles manifestes, il fut séduit par la beauté d'une jeune fille nommée Ildico, et l'ajouta à la nombreuse liste de ses épouses. Attila se livra, en cette occasion, à tous les excès de la débauche et de l'amour. Le lendemain de son mariage, ses courtisans et ses guerriers, impatients de saluer leur maître, pénétrèrent dans sa tente, et trouvèrent la jeune Ildico couverte d'un voile, assise près du corps glacé de son époux. Pendant la nuit, Attila avait été étouffé par une hémorragie, en l'an 453. On soupçonna sa nouvelle épouse d'avoir contribué à sa mort, et, dans les deux cours de Rome et de Byzance, la jeune Ildico fut célébrée comme une autre Judith. On exposa le corps d'Attila au milieu de la plaine, sous un pavillon de soie, et ses guerriers en firent plusieurs fois le tour en chantant des vers à la louange de celui qui avait été leur père et la terreur de l'univers ; les barbares se coupèrent les cheveux selon leur usage, et répandirent leur sang pour honorer la pompe funèbre de leur chef. Le corps du roi des Huns fut enfermé dans trois cercueils, le premier d'or, le second d'argent, et le troisième de fer ; on égorgea les captifs qui avaient creusé la fosse, et le corps d'Attila fut enseveli pendant la nuit, comme si on eut voulu dérober le secret de sa tombe à tous les peuples qui devaient maudire sa mémoire.

      Jornandès nous a laissé un portrait de ce roi barbare, qui rappelle son origine et qui nous offre des traits qu'on retrouve encore dans les Tartares Kalmouks. Il avait une grosse tête, un nez aplati, de larges épaules, une taille courte et carrée. Sa démarche était fière, sa voix forte et sonore ; il roulait sans cesse des yeux féroces, et les rois qui suivaient sa cour disaient qu'ils ne pouvaient supporter la majesté de ses regards. Corneille a peint d'un seul trait la manière hautaine avec laquelle il traitait les princes qui suivaient sa cour :

Ils ne sont pas venus nos deux rois ; qu'on leur dise
qu'ils se font trop attendre, et qu'Attila s'ennuie.

      Attila avait coutume de dire que l'herbe ne pouvait croître où son cheval avait passé ; il mettait toute sa gloire à inspirer la terreur, et ne cherchait point à se distinguer par les dehors de la magnificence. Sa table était de bois, ainsi que ses coupes et ses plats ; il ne se nourrissait que de viande, et regardait le pain comme un luxe indigne des conquérants du Nord. Maître de plusieurs royaumes, il n'eut jamais de capitale, et son palais n'était qu'une immense cabane ornée des dépouilles des vaincus. Il ne manquait point de talents militaires ; vaincu plusieurs fois, il fit sa retraite avec habileté, et ne reparut que plus redoutable sur le champ de bataille ; il mérita l'affection de ses alliés qui ne l'abandonnèrent point dans les revers, et celle de ses sujets qui célébraient sa justice. Le modèle des héros barbares, il effraya le monde par ses conquêtes, et l'étonna quelquefois par sa générosité et sa clémence. Ne connaissant d'autre politique que la guerre, et d'autres lois que celles de la victoire, il ne fit rien pour conserver à sa famille les vastes Etats qu'il avait conquis : l'empire des Huns périt avec lui, et les ruines de cinq cents villes furent les seuls monuments de sa puissance (1).


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(1)  La vie d'Attila a été écrite en latin par Cœlius Juvencus, sous ce titre : Cœlii Juvencii Vita Attilæ, Hunnorum ducis, imprimée d'abord à Venise, 1502, à la suite des Vies de Plutarque ; séparément à Ingolstadt, 1604, in-4°, et à Presbourg. 1736, in-fol : elle a été insérée on outre dans le Promptuarium ecclesiasticum de H. Canisius, et dans le tome 1er de l'ouvrage de Mathias Bel : Amplissimæ historico-criticæ Præfationes in Scriptores rerum hungaricarum ; par P. Callmachus Experiens : de Gestis Attilæ, sans date (probablement Trévise, 1489), in-4° ; Haguenau, 1531, in-4° ; Bale, 1541, in-8° et insérée dans les Rerum hungaricarum Decades d'Ant. Bonfini ; – par Nicolas Olahus, publiée en 1538, et réimprimée à la suite de l'histoire de Bonfini, que nous venons de citer. – On a trouvé, en 1777, dans les archives de Bavière, un manuscrit très bien conservé du XIIIème siècle, contenant un poème sur la première expédition d'Attila dans les Gaules, et sur les hauts faits de Gaultier, prince des Aquitains. F.-C.-J. Fischer, attaché à la légation de Deux-Ponts, le fit imprimer en 1780 : de Prima Expeditione Attilæ, regis Hungorum, in Gallias, ac de rebus gestis Walltharii, Aquitanorum principis, carmen epicum sæc. 6, ex cod. Ms. memb. optimæ notæ summa fide descriptum, nunc primum in lucem productum, etc., Leipsick, 1780, in-4° On n'avait alors que 1533 hexamètres ; cent dix-neuf autres vers furent découverts un peu plus tard à Carlsruhe, dans un manuscrit du IXème siècle, et publiés en 1792 : de Prima Expeditione Attilæ, etc., Continuatio, Leipsick,1792, in-4°. Cet ouvrage, qui renferme des locutions barbares, tient beaucoup plus du roman que de l'histoire. Rien n'indique le nom de l'auteur ; il adresse son poème à ses frères, ce qui fait seulement voir qu'il était moine. P. Corneille a donné, en 1667, Attila, roi des Huns, tragédie en 5 actes, sujet traité de nouveau par un poète contemporain, M. Hippolyte Bis, dont la pièce a été représentée, le 26 avril 1822, sur le second Théâtre-Français, et imprimée la même année. – J.-M. Barbieri, Modenois, a publié à Ferrare, 1568, in-8°, La Guerra d'Attlila, flagello di Dio, ouvrage écrit d'abord en latin par Thomas d'Aquilée, traduit en provençal par Nic. Casola, et qu'il ne faut pas confondre avec une autre histoire du roi des Huns imprimée sans titre à Venise, 1472, in-4°. On peut consulter, sur ce dernier livre, devenu très rare, le Manuel du libraire de Brunet, au mot LIBRO. – Enfin il existe sur Attila un poème italien moderne dont voici le titre : Attila, flagellum Dei, tradotto della vera cronica per Rocco de Ariminesi Padovano, etc., Lucques, 1763, in-8°.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 2 - Pages 368-370)




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