Dom Antoine-Joseph Pernéty C'est aussi le mercure qui est une
eau sèche, qui ne mouille point les mains, et qui ne s'attache qu'à ce qui est de sa nature. Ceux qui
prétendent qu'il y a deux voies, la sèche et l'humide pour faire le magistère, appellent
humidité de la pierre l'
eau permanente des Sages sous forme d'
eau laiteuse, nommée
lait de vierge,
humidité visqueuse. Ceux qui n'admettent que la voie sèche, l'appellent
eau sèche simplement. Mais c'est un leurre que ces deux voies ; les uns et les autres suivent la même sous deux noms différons ; ils n'ont égard, dans ces dénominations, qu'aux différentes formes sous lesquelles se montre leur mercure dans le cours des opérations.
Rendre à la pierre son humidité, c'est faire les
imbibitions ; c'est-à-dire, continuer le régime du
feu philosophique, qui fait sublimer cette
humidité au haut du vase, d'où les
imbibitions se font d'elles-mêmes, lorsque cette même
humidité retombe sur la terre qui est demeurée au bas.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.