D
Dabat. C'est le gui de chêne.
Dabestis. Tortue.
Dactyles. Peuples qui habitaient le
Mont Ida. On dit qu'ils
montrèrent les premiers à mettre le
feu en usage
pour les besoins et les commodités de la vie, et que c'est
à eux à qui l'éducation de Jupiter fut
confiée. On les appelait aussi
Curètes et
Corybantes. Voyez
le chapitre de Jupiter dans les
Fables
Egyptiennes et Grecques dévoilées.
Daeneck. Voyez
Duenez.
Daib. Or philosophique.
Daimorgon. La plupart des Anciens donnaient ce nom à ce
qu'ils appelaient le Génie de la
Terre, ce que ce
même nom signifie; mais les Philosophes
Hermétiques l'entendaient du
feu qui
anime la Nature; et
dans le particulier, cet
esprit inné et vivifiant de la
terre des Sages, qui agit dans tout le cours des opérations
du grand œuvre. Quelques-uns l'ont nommé
Demorgon.
Raymond
Lulle a fait un traité des opérations de la
pierre, qu'il a intitulé :
Demorgon. Ce traité
est en forme de dialogue, et
Demorgon est un des interlocuteurs.
Damatau. Gomme des Philosophes.
Danaé. La
Fable dit que Jupiter voulant jouir de
Danaé; renfermée dans une tour, s'y introduisit sous
la forme d'une
pluie d'or. Selon les Philosophes Spagyriques, il faut
expliquer cette
fable des opérations de la pierre
Philosophale. La tour où
Danaé était
renfermée, est l'
athanor ou four philosophique fait en forme
de tour, dans lequel on met l'œuf, et dans cet uf le mercure,
représenté par
Danaé;, avec lequel on
fait la jonction, ou, comme ils disent, le
mariage du soufre
représenté par Jupiter. Voyez les
Fables Egyptiennes et
Grecques dévoilées,
livre 3, chap. 14, par. 3.
Danaïdes. Filles de
Danaüs, au nombre de cinquante,
mariées aux cinquante fils d'Egypte.
Danaüs ayant
appris de l'Oracle qu'un de ses gendres le ferait périr, il
engagea ses filles à tuer chacune son mari la
première nuit de leurs noces.
Hypermnestre fut la seule qui
épargna le sien nommé Lyncée, qui en
effet tua dans la suite
Danaüs, et s'empara de ses Etats. La
Fable dit que pour punition de leurs maricides, les
Danaïdes
furent condamnées par les
Dieux à verser de l'
eau
dans un vase percé, jusqu'à ce qu'il fût plein. Voyez l'explication de tout cela dans les
Fables Egyptiennes et Grecques dévoilées.
Danati. Poids de six grains.
Danaüs. Voyez
Danaïdes.
Danic ou Danich. Terme arabe que quelques Médecins et
quelques Chymistes ont employé pour signifier une
demi-dragme ; Fernel pour six grains seulement, Agrigola et d'autres
pour huit.
Dansir. Sable.
Daphnus. Surnom d'
Apollon. Voyez
Apollon.
Daphné. Fille du
fleuve Pénée, en
fuyant pour se soustraire aux poursuites d'
Apollon, eut recours
à son père, qui la changea en laurier. Voyez les
Fables Egyptiennes
et Grecques dévoilées,
livre 3, chap. 12.
Darau. Gomme des Philosophes.
Dardanie. Premier nom de la ville de
Troie, qui lui fut
donné de son fondateur.
Dardanus. Fils de Jupiter et d'
Electre, ayant mis à mort son
frère Jasius, s'enfuit en
Samothrace, et de là en
Phrygie, où il
bâtit la ville de
Dardanie. Voyez les
Fables Egyptiennes et
Grecques dévoilées, livre 6, chap. 1, et suiv.
Datel ou Tatel. Stramonium, ou Morelle furieuse.
Daveridon. Huile d'aspic.
Daviti. Poids de six grains d'orge.
Daura. Quelques-uns ont employé ce terme arabe pour signifier l'hellébore, d'autres l'or en feuilles.
Rulland et
Planiscampi.
Deab. Or vulgaire chez les Chymistes, et or philosophique, quand il s'agit de science
Hermétique.
Déalbation. Terme de science
Hermétique.
Cuire la matière jusqu'à ce qu'elle ait perdu sa noirceur, et qu'elle soit devenue blanche comme la neige. On l'appelle autrement lotion ou lavement ; et c'est dans ce sens que les Philosophes disent, lavez le laiton jusqu'à ce que vous lui ayez ôté toute son obscurité.
Debessis. Tortue.
Décembre. Magistère au noir,
ou temps de la putréfaction de la matière, ainsi
nommé de ce que les Philosophes donnent le nom d'
Hiver
à cette opération, et que le mois de
Décembre est le commencement de la saison
où la Nature paraît oisive, engourdie et endormie.
Quand ils disent
Décembre E, ce terme signifie le
magistère au blanc, parce que la neige tombe au mois de
Décembre,
et que
la matière au blanc est comme de la neige; les
Adeptes l'ont
même quelquefois appelée de ce nom.
Décepte, Déception. Vieux mots
que l'on trouve assez souvent dans
Bernard Trévisan et dans
Flamel, pour
signifier tromperie des souffleurs, des charlatans.
Déceveurs. Trompeurs, affronteurs. Ce
terme est
gaulois, et se trouve souvent dans les Auteurs que j'ai
cités dans l'article précédent.
Décoction. En termes de Chymie
Hermétique, signifie l'action de digérer,
circuler la matière
dans le vase, sans addition d'aucune chose
étrangère. Voyez
Cuire.
Décuire. Signifie faire
rétrograder une chose cuite du degré de cuisson
qu'on lui avait donné ;
mais en termes de Chymie
Hermétique, quelques Philosophes
l'ont employé pour signifier la
digestion, la cuisson de la
matière des Sages. Voyez
Cuire.
Décomposition. Séparation des
parties d'un mixte pour en découvrir les principes ; c'est
proprement l'analyse.
Mais en fait de Philosophie
Hermétique, il ne signifie autre
chose que la réduction du
corps de l'or des Sages
à sa première matière, ce qui se fait
par la
dissolution au moyen du mercure des Philosophes.
Dédale. Le plus savant artiste de la
Grèce, habile architecte, ingénieux sculpteur,
était
fils d'Hymétion, petit-fils d'Eupolème.
Dédale fit le célèbre
labyrinthe de
Crète, dans lequel il fut renfermé avec son fils
Icare, et duquel ils se
sauvèrent au moyen des ailes qu'ils se
fabriquèrent. Voyez les
Fables
Egyptiennes et Grecques dévoilées,
livre 3, chap. 14, par. 5.
Deeb. Pierre au rouge.
Défaillance. Deliquium,
en termes de Chymie, est une résolution en liqueurs d'un
corps sec et coagulé.
Les
corps qui participent du sel sont les seuls qui tombent en
défaillance.
Il y a trois sortes de
défaillances.
L'une appelée
descension froide, qui se
fait en exposant dans une cave, ou autre lieu humide et frais, un
corps
coagulé ou
calciné, sur un marbre, une table de pierre ou de verre, ou
dans une chauffe d'Hippocrate. Ce
corps s'y résout en
liqueurs, et tombe dans le récipient mis au-dessous.
La seconde est la
défaillance
vaporeuse ; elle se fait à l'
air ouvert, qu'on
appelle
sub dio.
La troisième est celle que
Rulland appelle
Deliquium embapticum,
défaillance
par immersion. Elle se fait de deux
manières : la première, en mettant le
corps qu'on
veut faire résoudre en
eau, dans un vase à
travers les pores duquel l'
eau dans laquelle il est plongé
ne puisse passer, ou dans une vessie, ou dans un vase de
cire, afin que
l'
eau du
bain puisse pénétrer et suinter.
Si la liqueur dans laquelle on plonge
ces sortes de vases est chaude, c'est ce qu'on appelle
défaillance
au bain-marie. Lorsque la
défaillance se fait dans l'
eau froide,
elle retient le nom
de deliquium ou
défaillance.
La seconde manière se fait
aussi par
immersion, mais le
corps mis seulement dans un sachet de
toile, ou plongé
à nu dans quelque liqueur pour l'y laisser
résoudre; comme l'on fait aux gommes, aux sucs
coagulés, au sucre, etc. Dans ce dernier cas
particulièrement, il faut choisir pour son
opération des liqueurs par le moyen desquelles on fait la
défaillance,
qui puissent être aisément
séparées du
corps dissout, en cas qu'on veuille
l'avoir tel ; parce que la liqueur dissolvante et le
corps dissout ont
quelquefois des qualités contraires.
Degegi. Poule, ou
chaleur de la poule qui
couve,
c'est-à-dire, la
chaleur naturelle à la chose.
Ainsi quand les Philosophes recommandent de donner au régime
du
feu de l'œuvre le degré de la
chaleur d'une poule qui
couve ; ce n'est pas de faire un
feu artificiel au degré de
cette
chaleur d'une poule, mais de laisser agir la nature avec le
feu
inné et implanté dans la matière,
feu
naturel pour le minéral, comme celui de la poule l'est pour
l'
animal.
Degrés de feu. Voyez
Inspissation.
Dehab, Deheb et Deheheb. Or des Philosophes.
Dehene. Sang.
Dehenes. Attrament.
Dehenez. Vitriol romain. On l'a aussi
appelé
Décenec.
Dehim, Dehin et Dem. Sang humain.
Déjanire. Fille d'Œnée, roi
d'Etolie, fut poursuivie en
mariage par le
fleuve Acheloüs :
Hercule, en
étant aussi devenu amoureux, combattit pour l'avoir contre
Acheloüs, et l'ayant vaincu, il s'empara de
Déjanire. Dans le temps qu'il l'emmenait,
il trouva sur son chemin un
fleuve large et profond qu'il lui fallait
traverser : ne
pouvant le faire, il confia
Déjanire au
Centaure Nessus pour la passer à l'autre bord.
Nessus le
fit, et l'ayant
transportée de l'autre côté, il voulut
lui faire violence.
Hercule s'en étant aperçu
décocha une
flèche à
Nessus, qui en
mourut. Pour se venger d'
Hercule, le
Centaure
dévêtit sa robe toute ensanglantée, la
donna à
Déjanire, en la priant de la remettre
à
Hercule, et de l'engager à la vêtir.
Hercule, pour complaire à
Déjanire,
la reçut, s'en vêtit, fut surpris d'une fureur qui
tenait de la rage, construisit un bûcher et s'y
brûla, d'où il fut transporté au
Ciel,
et mis au rang des
Dieux. Cette
fable expliquée par les
Alchymistes, est le
symbole de la dernière
opération du grand œuvre, c'est-à-dire, de la
perfection de la pierre.
Déjanire
signifie la nature métallique, le
Centaure, la
matière purifiée devenue terre
feuillée, ou au blanc, et
Hercule le mercure philosophique.
Lorsque la matière est
parvenue au blanc, et qu'elle a passé par toutes les
couleurs, elle n'a plus que le rouge, ou la
couleur de sang
à prendre, qui est celle de sa perfection. Lorsqu'elle est
dans son état de
blancheur, si on l'enivre de l'
eau
mercurielle, et que l'on augmente le degré du
feu, comme
celui de la canicule,
Hercule alors, ou le mercure, prend le
vêtement du
Centaure teint de sang, c'est-à-dire
la
couleur rouge, qui est celle d'un homme en fureur, et se vitrifie,
qui est le dernier degré de perfection.
Déïdamie. Fille de
Lycomède, chez lequel
Achille se cacha
déguisé en femme, pour ne pas aller au
siège de
Troie.
Achille devint amoureux de
Déïdamie, obtint ses bonnes
grâces, et en eut
Pyrrhus. Voyez ce que signifie cette
fiction dans les
Fables
Egyptiennes et
Grecques dévoilées,
livre 6.
Déiphobé. Fille de Glauque,
autrement nommée
Sibylle de Cumes. Ce
fut elle que la
Fable suppose avoir conduit
Enée dans sa
descente aux Enfers. Voyez
à la fin du 6e livre des
Fables
Egyptiennes et Grecques dévoilées.
Delegi-Azfur. Mirabolans.
Délier le corps. En termes de Science
Hermétique, c'est tirer le mercure de sa minière,
où il est
retenu comme par des liens formés par les parties
hétérogènes avec lesquelles il est
mêlé. Il se dit aussi de la
putréfaction de la matière après sa
dissolution. Voyez
Ouvrir.
Déluge. Les Philosophes entendent par ce
terme la
distillation de leur matière, qui, après
être montée en forme de vapeurs au haut du vase,
retombe sur la terre comme une
pluie qui l'inonde toute
entière.
Dem. Sang humain.
Demogorgon. Voyez
Daimorgon.
Denequat. Borax.
Denoquor. Borax.
Densir. Sable.
Dents du serpent. La
Fable dit que
Cadmus sema dans
le champ de
Mars les
dents du
Dragon qui avait
dévoré ses
compagnons.
Philalèthe recommande à l'Artiste de
s'instruire de ce que c'est que ces dents et les
compagnons de
Cadmus.
Quelques-uns expliquent cette action de
Cadmus de la
première préparation de la matière des
Sages, et Flamel en fait l'application à la seconde,
c'est-à-dire à ce qui se passe dans le vase
après la putréfaction. Celui qui lave, ou
plutôt ces lave-mains qu'il faut continuer avec l'autre
moitié, ce sont, dit Flamel, les dents de ce
Serpent que le
sage Opérateur sèmera dans la même
terre, d'où naîtront des Soldats qui
s'entre-tueront eux-mêmes. Ce sont donc les
imbibitions du
mercure.
Dénudation. Putréfaction de la
matière, et sa
dissolution. De là, dit Flamel,
sont sorties tant d'
allégories sur les morts, les
sépulcres, les tombes. Les autres l'ont nommée
calcination,
dénudatïon, séparation, trituration,
assation.
Dénudation philosophique. Les Chymistes
Hermétiques ont employé ce terme, pour dire la
purification de leur
matière; c'est dans ce sens qu'ils ont dit :
Oh !
Qu'heureux est celui qui a pu voir la Diane toute nue ;
c'est-à-dire leur matière purifiée de
toutes
hétérogénéités,
ou leur matière dans le règne de la
Lune,
c'est-à-dire, au parfait blanc.
Flamel.
Denys. Voyez
Bacchus.
Déposer. En termes de Chymie, signifie
une liqueur empreinte de quelques parties
hétérogènes, qui
s'en séparent et se précipitent au fond du vase
dans lequel est renfermée la liqueur. On dit cette liqueur
dépose,
pour dire que ce qu'on y avait
mélangé se précipite en forme de
sédiment. Les
eaux minérales
déposent
; les sirops mal cuits
déposent le
sucre, etc.
Dépouiller. Purifier la
matière, séparer le pur d'avec l'impur. Il faut
faire boire à outrance le vieux
Dragon par le nombre magique
de trois
fois sept. Il
dépouillera pour lors les
vieilles écailles qui le couvrent, et il quittera cette
lèpre qui l'infecte, comme Nahaman se lava sept fois dans
les
eaux du
Jourdain.
D'Espagnet.
Deraut. Urine.
Derquet. Voyez
Vernis.
Derses. Les Alchymistes entendent par ce terme les
vapeurs terrestres qui forment la sève, d'où
naissent tous les végétaux.
Rulland.
Descension. Distiller par
descension,
c'est proprement la filtration des liqueurs ; mais en termes de science
Hermétique, c'est la
circulation de la matière.
Deseni. Mirabolans.
Dessécher. Cuire la matière,
la
fixer par la
circulation, jusqu'à la perfection du soufre
et de la pierre.
Dessication. Coagulation au
fixation de
l'
humidité mercurielle.
Dessous. Mettre
dessous ce qui
est dessus, et dessus ce
qui est
dessous, c'est spiritualiser les
corps et
corporifier les
esprits ; c'est-à-dire, en termes de Chymie
Hermétique,
fixer le volatil, et volatiliser le fixe. Ce
qu'on appelle aussi la
Conversion des
éléments. Voyez
Convertir.
Les Philosophes disent aussi que ce
qui est
dessous est semblable à ce qui
est dessus, pour signifier que la partie volatile
de la matière est de même nature que la fixe ;
qu'au commencement tout est venu d'une seule et unique
matière; et que tout, c'est-à-dire le volatil et
le fixe, retourneront à un, et ne feront plus qu'un
corps.
Destruction. En termes de science
Hermétique, signifie la
dissolution radicale des
corps dans
le mercure philosophal ; ou la
réduction des métaux à leur
première matière, qui est le mercure des Sages.
Destruction
signifie aussi la noirceur, la putréfaction de la
matière.
Détonation. Espèce de bruit ou
de sifflement qui se fait quand les parties volatiles de quelques
mélanges
sortent avec impétuosité, ou sont
fixées par l'aide d'un
feu vif. Ce sifflement arrive,
suivant les Philosophes, dans le moment de la projection sur le mercure.
Deue. Matière due, requise et
véritable.
Trévisan dit qu'il travailla quarante
ans sur diverses
matières, qu'il nomme, et qu'il ne put réussir,
parce qu'il n'opérait pas sur la matière
dûe.
Deveriden. Huile de nard ou de lavande.
Diaceltatesson. Spécifique pour les
fièvres, inventé par
Paracelse.
Diadème. Couleur rouge qui survient
à la matière de la pierre, à la fin de
chaque
disposition ou opération. Ne méprisez pas
la
cendre, car le
diadème de notre Roi y
est caché.
Morien.
Diamant. Pierre parvenue au blanc.
Diamascien. Fleurs de cuivre.
Diamètre spagyrique. Equilibre ou
tempérament des
éléments dans la
pierre.
Diane. Fille de Jupiter et de
Latone, et sœur
d'
Apollon, naquit
dans l'île de
Délos, et quoique
sœur jumelle d'
Apollon, elle servit de Sage femme à
Latone
pour
qu'elle mît son
frère au monde. Elle se plaisait
beaucoup
à la chasse, où elle se faisait accompagner par
plusieurs
Nymphes. Un
jour qu'elle se baignait avec elles,
Actéon l'ayant
vue nue dans le
bain, cette
Déesse, pour
le punir de la témérité avec laquelle
il s'en
était approché, le changea en cerf. Alors ses
chiens qui
le méconnurent, se jetèrent sur lui et le
dévorèrent.
Diane
devint
enfin amoureuse du Berger Endymion, et allait souvent lui rendre
visite, malgré le projet qu'elle avait formé de
conserver
toujours sa
virginité. On la représentait avec un arc et un
carquois
plein de
flèches ; quelquefois avec une torche
allumée, montée sur un char tiré par
des
biches,
ou par un cerf et un taureau.
Les Anciens lui donnaient
particulièrement trois noms ; au
ciel, ils l'appelaient
Lucine, en terre
Diane, et
Proserpine aux enfers.
Diane est
proprement la matière au
blanc,
couleur qui paraît dans l'œuvre avant la rouge
appelée
Apollon. Alors c'est
Diane toute nue. Quand les
Philosophes lui donnent le nom de
Lune, ils entendent leur
eau
mercurielle.
D'Espagnet dit que l'enseigne de
Diane est la seule
capable d'
adoucir la
férocité du
Dragon philosophique.
Philalèthe
appelle cette enseigne de
Diane, ou la
couleur
blanche, les
Colombes de
Diane. Voyez une plus ample explication dans
les
Fables
Egyptiennes et Grecques dévoilées,
livre 3, chap. 13.
Diapensia. Plante connue sous les noms de Pied-de-lion et Aïkimilla.
Diatessadelton. Précipité du mercure.
Dicalegi. Etain, ou Jupiter des Philosophes.
Dicté. Antre où naquit Jupiter. C'est le vase philosophique.
Dieux. Nombre d'Auteurs ont supposé que les
Dieux du
Paganisme avaient été des hommes que leurs belles actions, et les services qu'ils avaient rendus à l'humanité, avaient fait déifier ; mais quand on
remonte à l'origine des premiers
Dieux connus du
Paganisme, on voit clairement, quand on n'est pas aveuglé par le préjugé, qu'ils prirent naissance chez les Egyptiens.
Hérodote nous l'assure en plus d'un endroit de son
Histoire. Philon de Biblos, traducteur de Sanhoniaton, semble donner à entendre que ces
Dieux, pour la plupart, avaient été des hommes tels qu'Osiris, Isis,
Horus ; mais quand on l'examine de près, on voit bientôt qu'il pensait
comme
Hermès dans son Asclepius, c'est-à-dire, que ces
Dieux n'avaient pas
été hommes, mais fabriqués par des hommes. L'
idolâtrie a fait naître tous ses
Dieux du
mariage prétendu de la
Terre et du
Ciel, et puis de
Vulcain et
Mercure ; ce qui a fait dire aux Alchymistes que toute la
Fable n'est qu'une
allégorie des opérations de la pierre philosophale, parce que
Mercure et le
Feu représenté par
Vulcain, sont les principes de tout, l'un actif et l'autre passif. Les Egyptiens n'entendaient autre chose par Isis et Osiris, comme on peut le voir dans leurs lieux, et c'est des Egyptiens que les autres Nations ont tiré leur culte; il n'y a eu que les noms de changés. Les principaux, au
nombre de douze, étaient six
Dieux et six Déesses ; savoir, Jupiter,
Neptune,
Mars,
Mercure,
Vulcain et
Apollon,
Junon,
Vesta,
Cérès,
Vénus,
Diane et
Minerve. L'
histoire de chacun prise à part, et
relativement même l'une à l'autre, n'est inventée que pour cacher au vulgaire les mystères de la vraie Chymie, de même que les travaux d'
Hercule, la conquête de la
Toison d'or, le
jardin des
Hespérides, le siège de Troye, les voyages d'Osiris, de
Dionysius ou
Bacchus, l'
histoire de
Cadmus, celle de
Thésée, d'
Amphytrion, en un mot, tout ce qu'Orphée,
Homère, Hésiode,
Hérodote, Virgile et les autres nous ont laissé sur les
Dieux, les demi
Dieux et les Héros, les
Métamorphoses d'Ovide même bien entendues, conduisent au même but. On peut en juger par les écrits
des Philosophes Spagyriques, qui ont employé très souvent ces
fables pour rendre obscurs leurs écrits, comme avaient fait les Anciens. Voyez mon
Traité des
Fables Egyptiennes et Grecques dévoilées.
Digestion. Action par laquelle on met un
corps liquide avec un fluide pour en faire le mélange en tout ou en parties, pour en extraire la teinture, pour les disposer à la
dissolution, à la putréfaction, pour les faire circuler, et par ce moyen volatiliser le fixe, et
fixer le volatil, au moyen d'une
chaleur convenable. Presque toutes les opérations du grand uvre se réduisent à la
digestion, que les Philosophes ont appelée de divers noms, suivant ce qu'ils ont remarqué qui se passait dans le vase pendant tout le
cours de l'œuvre. Ainsi quand ils usent des termes de
distillation, sublimation,
imbibitions,
cération, inspiration,
descension, cuisson, solution,
coagulation, etc. ils n'entendent autre chose qu'une et même opération, ou la
digestion
répétée dans les médecines du premier, du second et du troisième ordre.
Dikalegi. Etain philosophique.
Dimension. Les
Adeptes disent que leur pierre a les trois
dimensions des autres
corps ; savoir, la
hauteur, la largeur et la profondeur. Voyez-en l'explication dans leurs articles.
Diomède. Roi de Thrace, selon la
Fable, était si cruel, qu'il faisait dévorer par ses
chevaux les étrangers qui venaient chez lui.
Hercule y fut, s'en saisit, et le fit manger lui-même par ses propres
chevaux. Les
Philosophes
Hermétiques disent que
Diomède représente le mercure philosophique, dont les
esprits corrosifs, signifiés par les
chevaux, dissolvent et mettent, pour ainsi dire, à mort les métaux avec lesquels on amalgame ce mercure ; et qu'
Hercule, qui est le
symbole du soufre fixant et coagulant, donne le mercure philosophique à dévorer à ses
esprits dans l'uf philosophique.
Fabri. Mais il me semble qu'
Hercule serait plutôt le
symbole de l'Artiste qui travaille sur ce mercure philosophique. Selon ce dernier sens, on peut expliquer les hôtes et les étrangers qui vont voir
Diomède, par cette troupe de mauvais Alchymistes qui travaillent sur le mercure, représenté par
Diomède, et qu'il fait dévorer par ses
chevaux, c'est-à-dire, par ses
esprits volatils qu'ils cherchent à
fixer, et qui se ruinent dans la poursuite de ce dessein, et se trouvent comme
dévores.
Il n'en est pas de même d'un vrai Philosophe
représenté par
Hercule ; il dompte le
mercure et le donne à dévorer à ses
propres
chevaux, et en fait sortir un nouveau Roi, ou la pierre de projection,
qui est le vrai or, et qui au lieu de tyranniser ses
hôtes, les reçoit si bien, qu'il en fait des Rois
semblables à lui. II y avait un autre
Diomède,
fils de
Tydée et de Déiphile, qui fut un des plus
célèbres des Héros qui se
trouvèrent dans
l'armée des Grecs au prétendu siège de
Troye. Voyez les
Fables
Egyptiennes et Grecques dévoilées,
livre 5, chap. 11 et livre 6.
Dionysiaques. Fêtes
célébrées en l'honneur de
Bacchus.
Voyez le 4ème livre des
Fables
dévoilées.
Dionysius ou Dionysus. Voyez
Bacchus.
Dircé. Femme de Lycus, exerça
de grandes
cruautés envers
Antiope, première femme de ce
Lycus, qui la répudia et la chassa pour
Dircé.
Les
enfants d'
Antiope, Zethès et
Amphion,
vengèrent les insultes faites à leur
mère, en attachant
Dircé à la queue
d'un taureau indompté, qui la mit en pièces. Les
Dieux, par
commisération, la changèrent en
fontaine. Voyez les
Fables
Egyptiennes et
Grecques dévoilées,
livre 3,
chap.
14, par. 6.
Disposition. Composé philosophique,
appelé par
Morien
disposition, par
Trévisan poids ou proportion, et par
d'autres
composition. C'est le mélange des trois principes
combinés philosophiquement.
Philalèthe dans son
Vade mecum, dit qu'il faut prendre une partie du
corps rouge ou blanc, qui font la fonction de mâle; deux ou trois parties de
l'
arsenic, qui fait l'office de la
femelle ; et quatre parties ou plus, jusqu'à douze, de l'
eau de la mer des Sages. Que le tout étant bien mêlé, on le mettra dans le vase, lequel ayant été bien scellé, on le mettra dans l'
athanor, et on lui donnera le régime requis.
Disque du Soleil. Les Chymistes
Hermétiques ont quelquefois donné ce nom à leur mercure mêlé avec l'or philosophique.
Dissolvant. Les Philosophes
Hermétiques donnent à leur mercure le nom de
dissolvant universel, que Van Helmont et
Paracelse ont donné à leur
alkaest. L'Anonyme, connu sous le nom de
Pantaléon, dit que l'
alkaest peut se tirer, et se tire de la même minière que le mercure des Sages, mais par des manipulations différentes, et qu'ils différent en ce que
alkaest ne se mêle jamais avec les
corps qu'il dissout; au lieu que le mercure s'y mêle si intimement, qu'il ne peut plus en être séparé par aucun artifice. Ce dernier Auteur est singulièrement estimé par les Alchymistes ; ses ouvrages au nombre de quatre se trouvent dans le second volume de la
Bibliothèque de Chymie curieuse de Manget.
Dissolution. Les Philosophes Chimiques n'entendent pas par ce terme la réduction simple d'un
corps dur en liquide, mais la réduction d'un
corps en sa première matière, c'est-à-dire, en ses principes élémentés, et non pas élémentaires ; car ils n'ont jamais prétendu réduire l'or, par exemple, en
air,
eau, terre et
feu, mais en mercure,
composé de ces quatre
éléments, quoiqu'il participe plus de l'
eau et de la terre que des deux autres, comme tout le règne minéral. Ils distinguent plusieurs
dissolutions dans l'opération de la pierre philosophale ; l'une imparfaite, et l'autre parfaite ; la première est celle qui précède la putréfaction ; parce que la
dissolution proprement dite, ne se fait que dans le temps que la matière est au parfait noir. Tout leur uvre, disent-ils, consiste dans la
dissolution et la
coagulation réitérées plus d'une fois.
Dissoudre. Réduire un
corps solide en matière liquide. On appelle aussi cette opération,
décomposition ; et en termes propres de science
Hermétique, réduction des
corps en leur première matière ; c'est-à-dire, l'or et l'
argent des Philosophes en leur mercure, duquel ils avaient été formés.
Dissoudre et
coaguler deux ou trois fois sont toutes les opérations de l'art des Sages, ou
Prêtres de l'Egypte.
Distillation (la). Est le cinquième degré pour parvenir à la transmutation des choses naturelles. Plusieurs Chymistes comprennent sous le terme de
distillation, l'ascension, la
cohobation, l'
ablution, la
fixation et l'
imbibition. Cette
opération subtilise toutes les
eaux et les
huiles. On tire par son moyen l'
eau des liqueurs et l'
huile des
corps gras.
La
distillation fixe beaucoup de choses quand elle est réitérée après la
cohobation des liqueurs sur les
fèces. Tous les minéraux aqueux se fixent par ce moyen. Elle change la
nature et les propriétés des choses, d'amères elle les rend douées, et de douées amères ; cela n'arrive cependant pas toujours.
Distillation. En termes de Philosophie chymique, ne se dit que par similitude avec la
distillation des Chymistes vulgaires. Le volatil de leur matière emporte et fait monter avec lui le fixe, ce dernier à son tour fait descendre le volatil ; et cette
circulation, qui se fait dans le vase scellé
hermétiquement, est proprement la
distillation philosophique, à laquelle ils donnent aussi les noms de
conversion des éléments,
circulation,
cohobation, ascension,
descension, sublimation, etc. qui ne sont qu'une et même opération dans le même vaisseau, sans qu'on le remue aucunement, depuis que la jonction et le mélange de l'or a été fait avec le mercure préparé.
Distillation des Sages. Ce n'est autre chose que la
circulation de la matière appelée
Rebis.
Distiller en montant. C'est faire monter les vapeurs des matières au
chapiteau qui couvre la
cucurbite, au moyen du
feu administré dessous l'
alambic.
Distiller en descendant, c'est mettre le
feu au-dessus de la matière ; il
l'échauffé, raréfie les vapeurs, qui trouvant moins dé résistance dans le bas, s'y portent et tombent dans les vases placés
dessous. On appelle cette opération
Distillation contre nature. Géber, dans son
Traité des Fourneaux, donne la figure d'un
alambic pour
distiller en descendant ; mais quand il s'agit de science
Hermétique, les termes de
distiller en montant ou
en descendant ne doivent s'entendre que de la
circulation des
matières dans le vase scellé.
Ditalem. Jupiter des Philosophes.
Diviser. Voyez
Cuire la matière.
Division. Lorsque les Philosophes disent
diviser, partager en deux ou plusieurs parties, il ne faut pas les entendre d'une
division ou séparation faite avec la main, mais de celle qui se fait dans le vase, par l'aide du
feu. C'est la putréfaction.
Doal. Or
hermétique.
Dolet. Vitriol rouge, ou colcotar.
Rulland. Ou plutôt la pierre au rouge, qui est le colcotar des Philosophes.
Don céleste. Terme de science
Hermétique. C'est la matière du magistère, que Morien appelle le
don de Dieu, le secret des secrets du Tout-puissant, qu'il a révélé à ses saints Prophètes, dont il a mis les âmes dans son Paradis.
Entretien du Roi Calid.
Donner un feu doux. C'est-à-dire,
administrer, faire un
feu doux et lent. Donner à boire est la même chose que digérer, faire circuler la matière dans le vase, de manière qu'après s'être élevée en vapeurs, elle retombe sur la terre qui est au fond du vaisseau, pour l'
abreuver. Voyez
Inspirer.
Doripe. Nymphe qui eut commerce avec Anyé, fils de Staphyle. Trois
enfants en vinrent, no, Spermo et Elaïs. Voyez les
Fables Egyptiennes et Grecques dévoilées, livre 3, chap. 14, par. 2.
Double (Mercure). C'est le
Rebis, ou le mercure des Sages, animé par l'or des Philosophes.
Douceur de Saturne. C'est la
céruse, selon quelques-uns ; et le sel de
Saturne, suivant d'autres.
Dovertallum, ou Divertalium, ou Divertallum. Générations des mixtes par la combinaison des parties des
éléments.
Draconites. Pierre que les Anciens disaient être formée dans la tête des
dragons, d'où
on ne pouvait l'avoir qu'en leur coupant la tête pendant qu'on les surprenait endormis. Elle est, selon Rulland et
Albert, de
couleur blanche ; elle chasse tout venin, et guérit toutes morsures de bêtes venimeuses. Quelques-uns prétendent qu'on trouve de ces sortes de pierres dans la
tête des
serpents, des vipères et autres reptiles, et qu'elles ont la même vertu que les
Draconites.
Dragon. Les Philosophes chymiques indiquent assez communément les matières du grand uvre par deux
dragons qui se combattent, ou par des
serpents, l'un ailé,
l'autre sans ailes, pour signifier la fixité de l'une, et la volatilité de l'autre.
Les Egyptiens peignaient ces
serpents tournés en cercle, se mordant la queue, pour signifier, dit Flamel, qu'ils sont sortis d'une même chose, qu'elle se suffit à
elle-même, et qu'elle se parfait par la
circulation, indiquée par le cercle. Ce sont ces
dragons que les Poètes ont feint être les gardiens du
jardin des
Hespérides et de la
Toison d'or ;
Jason, selon la
Fable, répandit sur ces
dragons le jus préparé par
Médée. Ce sont
ces
serpents envoyés par
Junon au berceau d'
Hercule, que ce Héros, encore
enfant, déchira. Ce berceau signifie le berceau de l'uvre ou son commencement. Ce sont ces deux
serpents du
caducée de
Mercure, avec lequel il faisait des choses si surprenantes, et au moyen duquel il changeait de figure quand
il voulait. Flamel dit avoir été déterminé à peindre les deux matières de l'uvre sous la figure de deux
dragons, par la
grande puanteur qu'elles exhalent, et parce qu'elles sont un très violent poison ; mais il ajoute que l'Artiste ne sent point cette puanteur, parce qu'elle est renfermée dans le vase.
Dragon à trois gueules. C'est le même mercure lorsqu'il est animé, parce qu'il contient alors les trois principes chymiques, sel, soufre et mercure.
Le dragon est mort. Expressions qui signifient la putréfaction de la matière, lorsqu'elle est parvenue au noir très noir.
Le dragon gardien du jardin des Hespérides représente la terre, cette masse informe et indigeste qui cache dans son sein la semence de l'or, qui doit fructifier par les
opérations de l'
Alchymie représentée par le
jardin des
Hespérides. C'est ce
dragon représenté si souvent dans les figures
symboliques de la Philosophie Spagyrique, qui ne peut mourir qu'avec son
frère et sa sur, c'est-à-dire, s'il n'est
mêlé dans le vase philosophique avec le soufre son
frère, et l'humeur radicale innée, ou
eau mercurielle, qui est sa sur, qui par sa volatilité le rend
volatil, le sublime, lui fait changer de nature, le putréfie, et ne fait plus ensuite qu'un
corps avec lui. Quand il n'existe plus sous la forme de terre ou
dragon, alors la porte
du
jardin des
Hespérides est ouverte, et l'on peut y cueillir sans crainte les pommes d'or, de la façon que l'expliquent les livres des vrais Philosophes spagyriques.
Dragon ailé. C'est leur mercure, ou sperme féminin ; le volatil de leur matière, qui combat contre le fixe, et qui doit enfin devenir fixe comme lui.
Dragon sans ailes. C'est le sperme masculin, le soufre, ou le fixe.
Dragon dévorant sa queue. C'est la matière de la pierre lorsqu'elle circule dans le vaisseau philosophique. Les Sages emploient ce terme dans beaucoup de circonstances différentes des opérations du magistère. Lorsqu'il est préparé avant la jonction avec le fixe, ils l'appellent
Dragon volant,
Dragon igné, dont il faut incorporer le sang avec le suc de la
Saturnie végétable.
Dragon qui veille sans cesse à la garde de la
toison d'or, ou de la porte du
jardin des
Hespérides ; parce que le mercure philosophal étant très volatil, est très difficile à endormir, c'est-à-dire à
fixer ; et l'on ne peut le faire qu'avec le secours du suc des herbes que
Médée indiqua à
Jason.
Dragon dévorant. Lorsqu'après avoir été mêlé avec l'or, il le dissout, et le réduit en sa première matière.
Dragon adouci. Mercure doux.
Rulland.
Les deux
Dragons de Flamel, sont le fixe et le volatil.
Le Dragon igné, dont le sang s'incorpore avec la Saturnie végétale, c'est le soufre des Philosophes qui s'unit avec le mercure.
Dragon volant. Voyez
Dragon ailé.
Le sang du dragon. C'est, chez les Chymistes vulgaires, la teinture d'
antimoine.
Le sang du dragon. C'est, chez les Chymistes vulgaires, la teinture d'
antimoine.
Dragon dit simplement. C'est le mercure.
Driff. Van Helmont a donné ce nom-là au sable et à la terre vierge.
Duamir. Rullandus dit que c'est une espèce de
serpent qui entre dans la
confection de la thériaque.
Dudaim. Mandragore.
Duelech. Espèce de tartre qui se forme dans le
corps humain et s'y pétrifie dans quelques-uns en pierre spongieuse particulièrement dans les reins et dans la vessie, et chez d'autres dans la poitrine ; c'est pourquoi on en a vu qui crachaient des pierres.
Duenech. Nom que quelques Chymistes
Hermétiques ont donné à leur matière au noir, qu'ils appellent encore le
Laiton qu'il faut blanchir. On le nomme aussi
Duenech vert ou
Antimoine.
Duenege. C'est le
vitriol.
Duenez ou Daeneck. Limaille de fer.
Dunequer. Borax.
Duzama. Ouvrage de la pierre.
Dyamassien ou Diamascien. Fleur d'airain.