Dictionnaire M. Bescherelle
Mythologie
Fille de Jupiter et d'
Europe, roi de
Crète, et premier législateur des Crétois ; il devint après sa mort un des
juges des enfers. Il était regardé comme le président de la cour infernale. Les lois de
Minos subsistaient encore du temps de Platon.
Minos :
Fils de Lycaste, roi de
Crète, et
époux de
Pasiphaé ; il obligea les Athéniens, pour venger la mort de son fils Androgée, à envoyer chaque année en
Crète sept jeunes garçons et autant de jeunes filles, qu'il livrait au
Minotaure.
Minos poursuivit
Dédale jusqu'auprès de Cocalus, roi de
Sicile, et fut mis à mort par les filles de ce prince. Les poètes confondent les deux
Minos.
Minos : Iconologie
Homère le représente avec un sceptre à la main, assis au milieu des ombres, dont on plaide la cause en sa présence. Virgile le peint agitant dans sa main l'urne fatale où est renfermé le sort de tous les mortels, citant les ombres à son tribunal, et soumettant leur vie entière au plus sévère examen.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 524.
Pierre Commelin Minos, deuxième du nom, fils de Lycaste et petit-fils du premier
Minos, le
juge aux Enfers, se rendit redoutable à ses voisins, soumit plusieurs îles voisines, et se rendit le maître de la mer. Ses deux
frères ayant voulu lui disputer la
couronne, il pria les
dieux de lui donner une marque de leur approbation ; et
Neptune, l'exauçant, fit sortir de la mer un taureau d'une
blancheur éclatante. C'est à ce dernier
Minos qu'il faut rapporter les
fables de
Pasiphaé, du
Minotaure, de la guerre contre les Athéniens, et de
Dédale. Il périt en poursuivant cet artiste jusqu'en
Sicile, où le roi Cocalus le fit étouffer dans un
bain.
Son corps rendu à ses soldats fut enterré par eux en
Sicile ; et, afin de cacher ou de faire respecter ses restes, ils élevèrent un temple à
Vénus à l'endroit même de sa sépulture. Plus tard, quand on construisit les murs d'Agrigente, on découvrit son tombeau, et ses cendres recueillies furent solennellement portées en
Crète.
Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine, p. 306.