Albert Poisson
Un
dragon qui se mord la queue : unité de la matière. Un
dragon dans les
flammes :
symbole du
feu. Plusieurs
dragons se combattant indiquent la putréfaction.
Dragon sans ailes : le fixe ;
dragon ailé : le volatil.
Albert Poisson, Théories et symboles des alchimistes (1891) - Dictionnaire des symboles hermétiques
Dom Antoine-Joseph Pernéty Les Philosophes chymiques indiquent assez communément les matières du grand uvre par deux
dragons qui se combattent, ou par des
serpents, l'un ailé, l'autre sans ailes, pour signifier la fixité de l'une, et la volatilité de l'autre.
Les Egyptiens peignaient ces
serpents tournés en cercle, se mordant la queue, pour signifier, dit Flamel, qu'ils sont sortis d'une même chose, qu'elle se suffit à elle-même, et qu'elle se parfait par la
circulation, indiquée par le cercle. Ce sont ces
dragons que les Poètes ont feint être les gardiens du
jardin des
Hespérides et de la
Toison d'or ;
Jason, selon la
Fable, répandit sur ces
dragons le jus préparé par
Médée. Ce sont ces
serpents envoyés par
Junon au berceau d'
Hercule, que ce Héros, encore
enfant, déchira. Ce berceau signifie le berceau de l'uvre ou son commencement. Ce sont ces deux
serpents du
caducée de
Mercure, avec lequel il faisait des choses si surprenantes, et au moyen duquel il changeait de figure quand il voulait. Flamel dit avoir été déterminé à peindre les deux matières de l'uvre sous la figure de deux
dragons, par la grande puanteur qu'elles exhalent, et parce qu'elles sont un très violent poison ; mais il ajoute que l'Artiste ne sent point cette puanteur, parce qu'elle est renfermée dans le vase.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités. Le dragon dit simplement, c'est le mercure.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.
Helena Petrovna Blavatsky Considéré maintenant comme un monstre "mythique" qui ne se perpétuait en Occident que sur des
Sceaux, etc. comme un
griffon héraldique, et le Diable tué par saint George, etc. En fait, c'est un monstre antédiluvien disparu. Dans les antiquités babyloniennes, on s'y réfère comme au "couvert d'écailles" et on le rattache à des pierres précieuses et à Tiamat la mer. "Le
Dragon de la Mer" est mentionné à maintes reprises. En Egypte, c'est l'étoile du
Dragon (alors l'Etoile Polaire) l'origine des rapports de presque tous les
dieux avec le
Dragon. Bel et le
Dragon,
Apollon et Python, Osiris et
Typhon, Sigur et Fafnir, et pour finir
Saint George et le
Dragon, sont tous la même chose. Tous étaient des
dieux solaires et partout où nous trouvons le
soleil nous trouvons aussi le
Dragon,
symbole de la Sagesse Thoth-Hermès.
Les Hiérophantes d'Egypte et de Babylone se disaient "Fils du
Dieu
Serpent" et "Fils du Dragon". « Je suis un
Serpent, je suis un
Druide », disait le
Druide des régions Celto-Britanniques, car le
Serpent et le
Dragon étaient tous deux des
symboles de Sagesse, d'Immortalité et de Renaissance. Comme le
serpent rejette sa vieille peau pour réapparaître dans une neuve, de même l'Ego immortel rejette une personnalité pour s'en attribuer une autre.
Helena Petrovna Blavatsky, Glossaire théosophique (1892)