Michael
Maier (1568-1622) fut un autre apologiste de la Rose-Croix, dont le
rôle dans l'affaire rosicrucienne reste encore mal défini.
Né dans le
Holstein en 1568, Maier suit d'abord des études
de philosophie à Rostock, puis de
poésie à
Padoue.
En 1596, il obtient un doctorat de médecine à l'université
de
Bâle et revient pratiquer son art au
Holstein et dans la Prusse-Orientale.
De 1602 à 1607, il entreprend de se familiariser avec la littérature
alchimique afin de découvrir l'
élixir universel. Ses résultats
semblent fructueux puisqu'il part en 1608 pour Prague et entre au service
de Rodolphe II l'année suivante, l'empereur faisant de lui son
secrétaire particulier et lui conférant la dignité
de
Pfalzgraf (comte
palatin). De là date son premier livre
sur l'
alchimie intitulé
De Medicinia regia
et vere heroica, Coelidonia (1609).
En 1661, Maier se rend en Angleterre afin de rencontrer
plusieurs médecins réputés, à savoir : sir
William Paddy, médecin du roi Jacques Ier
(1)
et président du
College of Physicians de Londres, sir
Thomas Smith, ambassadeur puis gouverneur de la Compagnie des Indes
orientales, et enfin Francis Anthony, qui affirmait avoir découvert
l'
Aurum Potabile des philosophes.
Il est également probable que c'est lors de ce séjour
en Angleterre que Maier fit la connaissance de
Robert Fludd, un autre
médecin qui consacrera aussi plusieurs ouvrages à l'hermétisme
Rose-Croix. Au décès de l'empereur en 1612, Maier se voit
obligé de chercher un autre mécène et entre en
relation avec Auguste d'Anhalt et Maurice le Savant, qui deviendra son
nouveau patron à partir de 1618.
(2)
De retour sur le continent, Maier commence à
publier à un rythme accéléré nombre d'ouvrages
sur la médecine, l'
alchimie et les Rose-Croix, dont
Arcana
Arcanissima (1614) et
Lusus Serius
(1616) dédiés à ses amis médecins à
Londres. Les éditeurs sont, soit les
frères de
Bry à
Oppenheim, soit Lucas Jennis à Francfort, ville d'où Maier
signe également ses dédicaces, ce qui semble indiquer
sa présence effective dans la ville dès 1615 au moins,
c'est-à-dire au moment même de la publication de la nouvelle
édition des manifestes, accom-pagnées de la
seconde
introduction. Cette coïncidence ne peut être fortuite.
En effet, dès 1616, dans
Silentium Post
Clamores, Maier se fait lui aussi l'apologiste de la
Fraternité,
expliquant les raisons du silence des
frères qu'il compare à
celui des anciens Egyptiens et des
disciples de Pythagore, faisant de
ceux-ci les vrais précurseurs des Rose-Croix et montrant combien
nous leur devons pour leurs recherches expérimen-tales, ainsi
que pour leur découverte d'un véritable christianisme
universel. On peut donc supposer, soit que Maier a participé
directement à l'édition des manifestes à Francfort
et qu'il est dans ce cas le responsable de l'édition finale de
1617, «
exempte d'erreurs » comme il est dit, soit
qu'il fut en contact effectif avec les responsables de ces éditions.
Mais c'est surtout dans
Themis
Aurea, hoc est, de Legibus Fraternitatis R. C. Tractatus
(1618), que Maier s'attache à décrire ce qu'est vraiment,
selon lui, la
Fraternité Rose-Croix, son fonctionnement, ainsi
que le pourquoi des lettres R. et C. : «
R. Signifie Pegasus,
C. Iulium si vous ne considérez pas la lettre mais l'inter-prétation
correcte. (...) N'est-ce pas là une griffe du Lion Rose, une
goutte d'Hippocrène ? (...) »
(3).
Et Maier de s'en prendre également, comme dans les manifestes
rosicruciens, à «
Rome (...) la prostituée de
Babylone », qui fait des rois ses esclaves et ne saurait représenter
la véritable
Eglise de
Dieu, contrairement aux
frères
de la Rose-Croix qui :
Considèrent la
religion avec plus d'estime que n'importe quelle autre chose dans le
Monde ; ils observent et étudient l'Omnipotence de Dieu, sa Providence
et sa Miséricorde, aussi bien dans le Livre de la nature que
dans la parole écrite ; ils estiment de leur devoir d'aider et
de soulager le pauvre et l'opprim (...) Il n'est pas nécessaire
que chacun connaisse leur lieu de rencontre, mais seulement ceux que
cela concerne vraiment. Nous sommes sûrs que cela n'est pas en
Utopia ou parmi les Tatars, mais par chance au milieu de l'Allemagne
; car l'Europe ressemble à une Vierge, dont l'Allemagne serait
le ventre ; or il ne serait pas décent qu'une Vierge se découvre,
sinon elle serait plutôt une feme de petite vertu qu'une vierge.
Il suffit que nous sachions qu'elle n'est pas stérile, qu'elle
a effectivement conçu et accouché de cette heureuse fraternité.
Et bien qu'il s'agisse du ventre d'une Vierge, pourtant elle a vraiment
apporté beaucoup d'Arts et de Sciences encore rares et inconnus.
Nous voulons parlerici de l'Allemagne où fleurissent abondamment
en ce moment les lis et les roses, qui poussent dans le jardin des Philosophes
et où aucune main indélicate ne peut les cueillir ou les
abîmer (...) Ils ont appris dans le Livre M de nombreux mystères,
et comme à travers un verre ils peuvent voir clairement l'anatomie
et l'Idea de l'Univers. Et sans aucun doute, ils permettront sous peu
au Livre M d'être disponible dans le Monde afin que ceux qui recherchent
la connaissance puissent être satisfaits; et j'ai toute raison
de penser que ce jour est proche. C'est ainsi que nous pouvons juger
le Lion à sa patte (...) Les frères de la R. C. ne rêvent
pas, n'espèrent pas, ni ne s'efforcent de mener une Réformation
dans le monde par la Religion (...) de telles réformes appartiennent
plus à Dieu qu'à l'homme, qui peut changer le cur
des hommes semlon sa volonté et disposer des affaires de telle
sorte à pouvoir freiner le développe-ment du papisme.
Cependant les frères (comme tous les hommes le devraient) considèrent
comme étant de leur devoir de prier et de demander une telle
Réformation : toute cette affaire repose surtout sur une illumination
de l'esprit, puis sur un changement de la volonté, ce qui est
le propre du travail de Dieu. »
(4)
Ce texte est à double sens comme les
Noces
chymiques. Il y a effectivement une explication alchimique
réservée aux Philosophes, mais aussi une explication politique
et
religieuse comme en témoigne la référence à
la «
patte » du
lion et à cette représentation
de l'
Europe sous la forme d'une vierge dont «
l'Allemagne
serrait le ventre ». Maier estime donc que la
Fraternité
Rose-Croix a un rôle éminent à jouer dans la Réformation
universelle à venir, qui n'a pas pour but d'établir une
nouvelle
religion, mais simplement une ère de paix et de
liberté
où les philosophes pourront pratiquer les sciences et les arts
nouveaux. Il semble également exclure tout changemlent par la
force, voulant surtout laisser à
Dieu le soin de changer les
esprits. En cela, il rejoint l'attitude d'un Auguste d'Anhalt, partisan
d'une réforme en douceur, alors que son
frère Christian
militait plutôt pour une révolution armée.
(5)
Il convient à ce sujet
de mentionner également l'ouvrage intitulé
Verum
Inventum, Hoc est, Munera Germaniae (1619), dans lequel Maier
donne davantage de précisions sur sa
conception du rôle
central de l'Allemagne dans l'
histoire des civilisations
européennes.
Ainsi, après avoir examiné l'
histoire de son pays et les
prérogatives du pouvoir impérial, puis décrit les
capacités littéraires, scientifiques et techniques du
peuple allemand, le médecin traite des vertus
théologiques,
en faisant référence à la
Purificatio doctrinae
Theologicae pour laquelle l'Allemagne est connue dans le monde.
Puis Maier de commenter la position de l'Ecossais Buchanan sur l'
Eglise
de Rome, et le bien-fondé de l'action de Wycliffe et de Jan Hus,
estimant que «
les Turcs, les Juifs et même les païens
ont mieux servi leur foi que les Chrétiens ». La
tyrannie
papiste sur les princes allemands est de nouveau mise en exergue, Maier
estimant que celle-ci trouve son origine chez «
Lucifer
» et le «
Diable »
(6).
Suit alors un chapitre sur les inventions du peuple allemand en matière
médicale, dans lequel Maier relève que seuls les
frères
de la Rose-Croix possèdent la véritable médecine,
celle qui peut guérir non seulement le
corps humain, mais aussi
le
corps de la société malade
(7).
A cet égard, il y a lieu de remarquer qu'en cette même
année de 1619, Maier entrera au service du landgrave Maurice
de
Hesse. Or, le médecin était en relation avec Maurice
le Savant depuis 1611, date à laquelle il lui avait fait parvenir
lors d'une réunion des princes allemands à Torgau un mémoire
relatif à ses propres travaux sur la pierre des Philosophes
(8).
N'y aurait-il pas ici un autre élément significatif concernant
le rôle joué par Maier eu égard à la publication
des manifestes à Francfort à partir de 1615 ?
Les
historiens contemporains
de la Rose-Croix hésitent sur l'importance à accorder
à Maier dans le genèse et la propagation du
mythe rosicrucien.
Arnold voit ainsi en lui un «
franc-tireur non sans rapports
avec les gens bien informés des dessous de l'affaire »
(9), tandis qu'Edighoffer, prudent, ne fait qu'effleurer
le sujet. Yates estime que la parution des ouvrages de Maier à
partir de 1614 suit «
une courbe particulière dans le
temps »
(10) et que celle-ci correspond
à un dessein spécifique. A cet égard, il y a lieu
de remarquer que Maier ne publia son premier ouvrage qu'à l'âge
de 46 ans, les titres se succédant ensuite à un rythme
accéléré entre 1616 et 1617, d'où Yates
de conclure que Maier a dû les composer bien avant. Or, pourquoi
avoir attendu le décès de Rodolphe et un séjour
prolongé en Angleterre avant toute publication ? Yates fait ensuite
la constatation selon laquelle la plupart des ouvrages de Maier ont
été édités soit dans la ville impériale
de Francfort, soit à Oppenheim dans le
fief de l'électeur
palatin, l'éditeur n'étant autre que Johann Theodore de
Bry ou Lucas Jennis qui lui est apparenté. Or, il s'agissait
de familles réformées engagées dans le soutien
à la cause
évangélique, comme en témoigne
par exemple la publication en 1619 d'un livre de Zincgreff portant comme
titre
Les Emblèmes éthico-politiques
qui constituent «
une déclaration de soutien politique
et moral à l'électeur palatin », l'ouvrage étant
d'ailleurs dédié au jeune Frédéric
(11).
(Robert Vanloo, L'utopie rose-Croix
du XVIIe siècle à nos jours,
- Editions Dervy - pp. 172-177)
__________________________________________________________________________________________________
(1) McIntosh
reproduit dans
La Rose-Croix dévoilée,
p. 75, une curieuse carte de vux adressée par Maier au
roi Jacques Ier à l'occasion de la
Noël en 1612. Il s'agit
d'une
rose à huit pétales, chacune des huit
divisions
comportant un texte en latin.
Retour au texte.
(2) D'après
Joscelyn Godwin, Maier aurait été en relation
épistolaire
avec Auguste d'Anhalt dès 1610 (cf.
The Deepest of the Rosicrucians
in
The Rosicrucian Enlightenment Revisited,
p. 105). Godwin estime également que la présence de Maier
en Angleterre, au moment où le jeune électeur
palatin
Fréféric V s'y trouvait lui-même en
vue des préparatifs
de son
mariage avec la fille de Jacques Ier, aurait pu avoir des raisons
politiques concernant, soit une mission de renseignements pour Rodolphe,
soit à l'inverse pour Maurice de Hesse-Cassel et l'
Union évangélique
(
ibid. p. 206). A cet égard, on peut se demander si Maier
n'aurait pas également reçu pour mission de diffuser discrètement
lors de son voyage auprès des «
régents et hommes
de sciences » d'Angleterre le texte de la
Fama,
qui aurait alors commencé d'être traduit en anglais (cf.
supra concernant le manuscrit en possession de sir John Eliot).
Retour au texte.
(3) Cette allusion
peut très bien s'expliquer si l'on se réfère à
une image de la
Naometria de
Studion où l'on voit un «
cheval frémissant
» (l'
Eglise nouvelle) piétiner un
dragon (l'
Eglise déchue
de la marâtre babylonienne). Pégase est en effet ce
cheval
ailé que la
mythologie grecque disait être au service de
Zeus et qui fit jaillir du
Mont Hélicon, d'un seul coup de sabot,
une source d'
eau vive (la fontaine
Hippocrène). On voit
que Maier chris-tianise ici le
mythe (cf. aussi
supra,
Jason
et la Toison d'Or) et compare le coup de sabot à un coup de «
griffe du Lion Rose »,
symbole évangélique
par excellence, en relation avec ce passage de l'
Apocalypse où
il est dit, concernant la victoire prochaine du
Messie : «
Alors
je vis le ciel ouvert : c'était un cheval blanc, celui qui monte
se nomme Fidèle et Véritable. Il juge et combat avec justice...
(...) Il est revêtu d'un manteau trempé de sang, et il
se nomme parole de Dieu. Les armées du ciel le suivaient sur
des chevaux blancs, vêtues d'un lin blanc et pur. De sa bouche
sort un glaive acéré pour frapper les nations »
(ch. XIX, v. 11-15). Comme chez Studion, qui s'est inspiré également
de ce passage de l'
Apocalypse johannique, le
dragon est capturé
et, avec lui, le
faux prophète, l'
Antéchrist.
Pégase
n'est donc autre que la
rose de l'
Union évangélique
victorieuse, celle déjà annoncée par la prophétie
pseudo-joachimite du «
pape à la rose » et
par
Paracelse, l'
Hippocrène figurant l'
Eglise nouvelle
et régénérée, source pure de la foi, tandis
que
Julium fait référence
aux empereurs hbsbourgeois, nouveaux Césars qui ont détourné
la
croix du Christ au profit des papistes (cf.
supra à
propos du dessin relatif à la prophétie de l'abbé
Joachim où l'
aigle impérial tient la
croix dans son bec,
ainsi que l'ouvrage perdu d'Andreæ,
Julius,
consacré à la réforme de l'Etat il est à
noter que dans le
Naometria,
p. 186, Studion parle des «
Césars qui forniquent avec
le pape »). Maier dit d'ailleurs un peu plus loin à
propos du
symbole Rose-Croix : «
Dans le même est contenu
la joie et la douleur, douceur et âpreté, car vivre parmi
les roses, et sous une croix, sont deux choses contraires ».
Voir également à cet égard les observations de
Sédir, p. 61.
Retour au texte.
(4) Op. cit.
chap III et XX (cf. l'édition anglaise de 1656 rééditée
par Manly P. Hall,
The Philosophical Research
Society, Los Angeles, 1976). Voir aussi les commentaires
de Joscelyn Godwin (
ibid, pp. 110-112).
Retour
au texte.
(5) Maier dédia
pourtant à Christian d'Anhalt son
Viatorum
(1618), en remerciement des faveurs que lui avait accordées le
prince.
Retour au texte.
(6) Ibid.,
Craven, pp. 111 et suiv. Il y a une étrange similitude entre
les propos de Maier et le contenu du
libelle que nous reproduisons à
l'appendice I.
Retour au texte.
(7) Maier utilisera
à nouveau ce parallélisme entre le
corps humain et le
corps social, c'est-à-dire entre l'homme-microcosme et la société-macrocosme
au sein de laquelle l'homme évolue, dans
Civitas
Corporis Humani, a tyrannide Arthritica vindicata (1621),
Maier y compare en effet la cité terrestre à un
corps
humain dont le «
cur », placé au centre,
serait le dirigeant. Maier voit également, comme Sperber, trois
états possibles en politique :
royauté, aristocratie et
démocratie, et compare le
corps au fonctionnement de la République
de
Venise, dirigée par un principe unique dont le pouvoir est
contrôlé par un conseil de quelques hommes puissants. Le
cur est ce prince. Les organes du haut du
corps correspondent
à l'aristocratie. Maier convient d'
administrer un vomitif, une
«
poudre d'or » afin de rétablir l'
équilibre
au sein de la cité. Sans doute Maier songe-t-il à nouveau
à la mission des Rose-Croix, ces «
chevaliers de la
Pierre d'Or » des
Noces qui
possèdent la médecine universelle. Sur cette correspondance
entre
corps humain et
corps social, et son rapport avec
la médecine spagyrique, voir aussi les commentaires d'un hermétiste
contemporain, Emmanuel d'Hooghvorst (1914-1999), qui remarque : «
L'homme ne possède pas en lui-même le principe de la
médecine. Il doit donc le rechercher dans la nature, l'extraire
et le traiter. Il en est de même de cette panacée universelle,
le Grand uvre consistant à faire de cet or le médicament
des trois règnes ; appliqué au corps humain, c'est la
liqueur d'immortalité ou élixir de longue vie »
(extrait de
Réflexions sur l'or des alchymistes in
Le
Fil de Pénélope I, p.310).
Retour
au texte.
(8) Moran, p.
103.
Retour au texte.
(9) Arnold, p.
162.
Retour au texte.
(10) La
Lumière des Rose-Croix, p. 114.
Retour
au texte.
(11) Op.
cit., p. 97. Il y a lieu aussi de se demander si Maier ne reçut
pas du landgrave Maurice ou de Christian d'Anhalt le conseil d'attendre
les années du bicentenaire
hussite 1614/1616 (voir
supra
et appendice I) avant de se lancer dans la publication de ses écrits
en relation avec la Rose-Croix, de même qu'eu égard aux
ouvrages rosicruciens de Fludd, dont la publication ne commença
qu'à partir de la même date, à un rythme accéléré
(voir
infra). Ce cas n'est pas isolé, et on peut également
s'interroger à cet égard sur la publication en 1615/1616
du
De Magia de Julius Sperber, conseiller du prince d'Anhalt, dont le manuscrit était pourtant achevé
depuis 1596. N'en va-t-il pas de même pour les
Noces chymiques d'Andreae, achevées vraisemblablement dès
1605/1606 et éditées en cette même année
de 1616, tout comme ce fut le cas pour les uvres de Bureus et
Englin en relation avec la Rose-Croix, alors que les deux auteurs connaissaient
manifestement eux aussi les versions manuscrites de la
Fama
depuis 1610/1611 (voir
supra) ? Un tel faisceau de coïncidences
ne saurait être l'effet du simple hasard. On se rappellera que
le poème d'Agrippa d'
Aubigné,
Les Tragiques, pourtant
terminé en 1593, de même que son
Histoire
Universelle, achevée en 1612, ne furent également
publiées qu'en 1616 (il y a lieu de relever que l'ancien écuyer
du roi Henri IV connaissait bien Christian d'Anhalt et était
présent à la cour de France lors de la mission de ce dernier
à
Paris en 1609 au service de l'
Union évangélique).
Retour au texte.