Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du latin fiduciarius, donné en confiance] Politique
Nom donné au régime qui se substitua aux pouvoirs généraux et aux sociétés générales, créées par les sociétés barbares nées de la conquête, et qui consistait en une subordination hiérarchique des personnes et des choses. Au déclin des monarchies barbares, les hommes faibles et pauvres se groupèrent autour des plus forts et des plus riches, leur promirent
fidélité et entière dépendance, ne leur demandant pour prix que leur protection ; ceux-ci, ayant au-dessus d'eux des hommes plus puissants et plus riches qu'eux-mêmes, se groupèrent également autour d'eux pour en être protégés à certaines conditions ; cette chaîne de protections et de soumissions
embrassa successivement toute l'
Europe et liait ainsi la société depuis le monarque le plus puissant jusqu'au plus humble serf. De là tout un système
de droits et de devoirs, charges, redevances personnelles, etc., entre les protégeants et les protégés. Sous le régime de la
féodalité, les véritables et grandes propriétés
territoriales, sous le titre de
fiefs, étaient au pouvoir d'un petit nombre de familles privilégiées, dont le chef se nommait seigneur, et était
duc ou comte,
suzerain ou
vassal, selon son degré d'élévation
dans l'échelle
féodale. Les hommes de ses terres étaient serfs. Le régime
féodal a été aboli par l'Assemblée nationale
dans la nuit du 04 août 1789.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), pages 1241-1242.