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Dictionnaire >> GénéralDom Antoine-Joseph Pernéty Deliquium, en termes de Chymie, est une résolution en liqueurs d'un
corps sec et coagulé. Les
corps qui participent du sel sont les seuls qui tombent en
défaillance.
Il y a trois sortes de
défaillances. L'une appelée
descension froide, qui se fait en exposant dans une cave, ou autre lieu humide et frais, un
corps coagulé ou
calciné, sur un marbre, une table de pierre ou de verre, ou dans une chauffe d'Hippocrate. Ce
corps s'y résout en liqueurs, et tombe dans le récipient mis au-dessous.
La seconde est la
défaillance vaporeuse ; elle se fait à l'
air ouvert, qu'on appelle
sub dio.
La troisième est celle que Rulland appelle
Deliquium embapticum,
défaillance par immersion. Elle se fait de deux
manières : la première, en mettant le
corps qu'on veut faire résoudre en
eau, dans un vase à
travers les pores duquel l'
eau dans laquelle il est plongé ne puisse passer, ou dans une vessie, ou dans un vase de
cire, afin que l'
eau du
bain puisse pénétrer et suinter.
Si la liqueur dans laquelle on plonge ces sortes de vases est chaude, c'est ce qu'on appelle
défaillance au bain-marie. Lorsque la
défaillance se fait dans l'
eau froide, elle retient le nom
de deliquium ou
défaillance.
La seconde manière se fait aussi par
immersion, mais le
corps mis seulement dans un sachet de toile, ou plongé à nu dans quelque liqueur pour l'y laisser résoudre; comme l'on fait aux gommes, aux sucs coagulés, au sucre, etc. Dans ce dernier cas particulièrement, il faut choisir pour son opération des liqueurs par le moyen desquelles on fait la
défaillance, qui puissent être aisément séparées du
corps dissout, en cas qu'on veuille l'avoir tel ; parce que la liqueur dissolvante et le
corps dissout ont quelquefois des qualités contraires.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.