Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du grec tout et Dieu]
Temple consacré à tous les
dieux à la fois.
Panthéon : Antiquité grecque
L'ensemble des figures
panthées, petites statues qui portaient les
symboles
de plusieurs divinités.
Panthéon de Paris : Histoire de France
Eglise sous l'invocation de sainte Geneviève, commencée en 1747, et achevée en 1764. Destinée par un décret de l'Assemblée nationale, 1791, à la sépulture des Français
illustres par leurs vertus, leurs talents ou leurs services, cette
église prit le nom de
Panthéon, avec cette inscription sur la frise de la façade :
Aux grands hommes la patrie reconnaissante. Rendue au culte en 1815, elle est redevenue
Panthéon en 1830, mais aucun mort
illustre n'est venu y prendre place. Les honneurs du
Panthéon ont été quelquefois prodigués sans discernement :
Marat lui-même en a été jugé digne. Mais une loi renouvelée après la
révolution de juillet dispose qu'ils ne seront plus accordés que dix ans après la mort de l'homme pour qui on voudrait les demander.
Panthéon d'Athènes : Histoire
grecque
Edifice somptueux, entouré de 120 colonnes de marbre, et dont la porte principale était ornée de deux
chevaux, ouvrage du fameux Praxitele.
Panthéon de Rome : Histoire romaine
Fut construit après la bataille d'
Actium, dans le Champ de
Mars, par Agrippa,
gendre d'Auguste, qui le consacra à Jupiter Vindicator et à tous les
dieux. Il existe encore aujourd'hui dans son entier, et on en a fait une
église sous l'invocation de
Sainte-Marie de la Rotonde.
Panthéon : Figuré
Honneur que la postérité réserve aux véritables grands hommes, aux bienfaiteurs de l'humanité. Sa place est marquée dans le
panthéon de l'
histoire.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 757.