Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du bas latin marqueus, comte d'une marche]
Titre que portait dans l'origine le seigneur préposé à la garde des marches, des frontières d'un Etat.
Le
marquis de Brandebourg.
Marquis :
Plus récemment, titre de dignité qu'on donnait à celui qui
possédait une terre érigée en
marquisat par
lettres patentes.
Marquis :
Aujourd'hui, titre de noblesse confirmé ou confirmé par le roi.
Un
marquis est plus qu'un comte et moins qu'un
duc.
Monsieur le
marquis de.
Marquis :
Par dérision. Nom donné aux jeunes gens qui prennent des airs avantageux.
Il fait le
marquis. C'est un
marquis.
Marquis de Carabas : Figuré et familier
Homme qui possède ou qui se vante de posséder un grand nombre de
fiefs.
C'est un
marquis de Carabas.
Il marche en branlant
Son sabre innocent,
Chapeau bas, chapeau bas,
Gloire au marquis de Carabas.
(Béranger)
Marquis :
Ce mot a pour féminin correspondant
marquise.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 455.
Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de Bouillet Dans l'origine, on appelait ainsi des officiers chargés de la garde des
marches ou provinces-frontières ; on les nommait
margraves
en Allemagne (Voyez
Marche). On trouve le nom de
marquis employé pour la première fois sous
Louis le Débonnaire. CE titre n'a point tardé à devenir purement honorifique : il était donné au propriétaire d'une terre noble érigée en
marquisat par
lettres patentes du roi. Les
marquis ont rang après les
ducs et avant les comtes. Ce titre, supprimé en 1790, ne fut pas rétabli sous l'Empire ; mais la Restauration le fit revivre.
Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 20ème édition (1866), p. 1197.