Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin [Du latin expiatio]
Action d'
expier, réparation, satisfaction pour une faute.
Une loi fatale, inexorable, nous presse ; nous ne pouvons échapper à son empire : cette loi, c'est l'
expiation, axe inflexible du monde moral, sur lequel roulent toutes les destinées de l'humanité. (Lamennais)
Expiation :
Action de subir la peine attachée à une faute ou le châtiment
décerné contre le crime.
C'est un devoir pour le pouvoir social de faire accomplir l'
expiation dans une certaine msure ; de là l'origine et la nécessité de la justice pénale. (Laîné)
Lieu d'expiation : Théologie
Le purgatoire.
Il est rationnel de croire qu'il existe un état intermédiaire d'
expiation,
par lequel doivent passer les
âmes pardonnées de
Dieu qui n'ont pas
assez expié sur la terre. (Laîné)
Expiation : Mythologie
Cérémonies
religieuses qui avaient pour objet d'apaiser le courroux du
ciel et de calmer le désespoir des coupables.
Dès qu'il y eut des
religions établies, il y eut des
expiations.
(Voltaire)
Expiation :
Chez les Romains, cérémonies
religieuses instituées soit pour purifier les villes ou les lieux sacrés qui avaient été profanés, soit pour détourner des malheurs ou des calamités dont on croyait le pays menacé, soit pour purifier les soldats avant ou après une bataille.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 1208.