Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du latin barbare ministerialis, homme de métier]
Nom donné du temps de
Charlemagne, et pendant l'ère de la chevalerie, à ceux qui composaient les mélodies des chants des troubadours. Quelquefois ils chantaient leurs propres
poésies ; mais alors on leur donnait plutôt le nom de
chanterres, et ils se faisaient accompagner de jongleurs ou de joueurs d'instruments. Les
ménestrels étaient très vénérés chez les peuples
scandinaves ; ils perdirent toute considération vers la fin du
XVIème siècle, et en 1597 la reine Elisabeth ordonna de les traiter comme vagabonds.
Rutebeuf fut un
ménestrel duquel on trouve plusieurs
fabliaux mis en rimes, et encore des plaintes de la
Terre sainte adressées au roi
saint Louis. (Claude Fauchet)
Les ménestrels succèdent an festin.
On écoutait leur voix douce et naïve,
Les fabliaux, la romance plaintive,
Et des chansons l'ingénieux refrain.
(Parny)
Ménestrel :
On divisait les
ménestrels en
trouvères et en
troubadours.
Voyez ces mots, ainsi que
chanterres, nom général sous lequel ils étaient désignés.
Ménestrel :
Titre d'un journal de musique.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 489.