Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de Bouillet Narbonne,
Narbo ou
Narbo Martius, dite aussi
Julia Paterna,
Colonia Decumanorum, chef-lieu d'arrondissement (Aude), sur le canal de
Narbonne (qui communique à la Méditerranée par l'étang de
Sigean), à 58 km à l'est de
Carcassonne, à 783 km au sud de
Paris par la route, à 984 km par chemin de fer ; 12.341 habitants. Ancien
archevêché, aujourd'hui réuni à celui de
Toulouse. Tribunal de première instance et de commerce, société d'agriculture, école d'hydrographie.
Cathédrale, musée, petit théâtre.
Fabrication de vert-de-gris, sel marin,
huiles,
esprits, etc. Commerce de blé,
vin, soude, riz ; miel renommé. Patrie de Varron.
Narbonne, fondée par les
Atacini, fut nommée
par les Romains
Narbo Martius, du nom de Martius, qui y conduisit une colonie romaine en 118 avant J.-C. Ce fut la principale place d'armes des Romains en Gaule jusqu'au temps d'Auguste. Elle fut sous l'empire le chef-lieu de la Narbonnaise ; fut prise par les
Wisigoths (462), par les Bourguignons (508), par les Sarrasins (720), par
Pépin le Bref (759) ; elle devint, au
moyen-âge, une vicomté qui relevait du comté de
Toulouse et qui passa, au
XVème siècle, dans la maison des comtes de
Foix. Gaston, comte de
Foix, l'échangea avec
Louis XII en 1507 ontre le
duché de
Nemours, et depuis elle est restée réunie à la
couronne. On trouve à
Narbonne beaucoup d'antiquités romaines.
Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 20ème édition (1866), p. 1329.