Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin Paléographie
Copiste qui écrivait en lettres capitales antiques.
Antiquaire : Histoire littéraire
Lieu où l'on tenait les livres renfermés pour les conserver.
Antiquaire : Bas-Empire
Officier attaché aux archives ; chef des copistes ; copiste ; marchand de vieux manuscrits.
Antiquaire :
Les Allemands encore aujourd'hui appellent
antiquaires les marchands de vieux livres ; nous les nommons
bouquinistes.
Antiquaire :
Les Romains désignaient particulièrement sous le nom d'
antiquaires
cette classe de savants et d'écrivains que nous appelons
classiques. Les
antiquaires étudiaient les anciens modèles, et formaient leur
goût sur les plus beaux produits du génie.
Antiquaire :
Celui qui s'occupe de l'études des monuments et des objets antiques, qui est versé dans cette étude. Quand le comte de
Caylus mourut, un plaisant lui fit cette
épitaphe :
Ci-gît un antiquaire acariâtre et brusque,
Ah ! qu'il est bien logé dans cette cruche étrusque !
Antiquaire :
Les Grecs et les Romains appelaient encore
antiquaires ceux qui remplissaient les fonctions d'indicateurs, démonstrateurs des anciens monuments en faveur des étrangers.
Société d'antiquaires :
Sociétés formées dans plusieurs villes de France, pour la collection et la conservation des monuments et autres objets connus sous le nom d'
antiquités.
Antiquaire :
Il ne faut pas confondre les
antiquaires éclairés avec les
amateurs de l'antiquité. Il y a une grande différence entre les uns et les autres, car on ne donne ce dernier nom qu'à ceux qui, le plus souvent sans
goût et sans discernement, presque toujours dans études préparatoires, par singularité ou par ostentation, se font des collections
de fragments, de médailles, de monnaies, d'objets de tout genre qu'on leur vend pour
antiques, ou qu'ils jugent tes parce qu'ils sont vieux, mutilés ou couverts de rouille.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 191.