Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du grec connaisseur, prudent, fait de je connais [Note F.-S. : racine à l'origine du verbe anglais to knwow, savoir, connaître]
Peuple de génies d'une petite stature, inventés par les cabalistes juifs. Selon eux, les
gnomes, dont les femmes sont les
gnomides, se tiennent dans les fissures métalliques du globe, les grottes cristallines, etc., et sont les gardiens des mines d'or, d'
argent, de cristaux, de
diamants, etc.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 43.
Jacques Collin de Plancy Esprits élémentaires amis de l'homme,
composés des plus subtiles parties de la
Terre, dont ils habitent les entrailles, selon les cabalistes.
La
Terre, disent-ils, est presque jusqu'au centre remplie de
gnomes,
gens de petite stature, gardiens des trésors, des mines et des pierreries. Ils aiment les hommes, sont ingénieux, et faciles à gouverner. Ils fournissent aux cabalistes tout l'
argent qui leur est nécessaire, et ne demandent
guère, pour prix de leurs services, que la gloire d'être commandés. Les
gnomides, leurs femmes, sont petites, mais agréables, et vêtues d'une
manière fort curieuse.
Les
gnomes vivent et meurent à peu près comme les
hommes ; ils ont des villes et se rassemblent en sociétés.
[Note : Collin de Plancy fait ici une confusion avec ce que l'on appelle le "petit peuple"] Les cabalistes prétendent que ces bruits qu'on entendait, au rapport d'Aristote, dans certaines îles, où pourtant on ne voyait personne, n'étaient autre chose que les réjouissances et les fêtes de noces de quelque
gnome. Ils ont une
âme mortelle ; mais ils peuvent se procurer l'immortalité en contractant des alliances avec les hommes.
Jacques Collin de Plancy, Dictionnaire infernal (1844).