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Circé

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Dom Antoine-Joseph Pernéty

      L'enchanteresse, fille du Soleil et de la Nymphe Perséis ; elle était sœur d'étés, Roi de Colchos. Jason et Médée se retirèrent chez elle, après qu'ils se furent emparés de la Toison d'or. Voyez les Fables Egyptiennes et Grecques dévoilées, livre 2, chap. 1.  Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.



Pierre Commelin

      Circé, sœur de Pasiphaé et d'Eéès, était fille du Soleil et de la nymphe Persa, une des Océanides, ou, suivant d'autres, du Jour et de la Nuit. Magicienne habile, au point, disait-on, de faire descendre les étoiles du ciel, elle excellait surtout dans l'art des empoisonnements. Le premier essai qu'elle fit de ses talents en ce genre fut sur le roi des Sarmates, son mari, crime qui la rendit si odieuse à ses sujets qu'ils la forcèrent à prendre la fuite. Le Soleil la transporta dans son char sur la côte de l'Etrurie, nommée depuis le Cap de Circé, et l'île d'Æa devint le lieu de sa résidence. Ce fut là qu'elle changea en monstre la jeune Scylla, parce qu'elle était aimée de Glaucus, pour qui Circé avait conçu une violente passion. Elle en usa de même à l'égard de Picus, roi d'Italie, qu'elle changea en pivert, parce qu'il refusa de quitter sa femme Canente pour s'attacher à elle. L'infortunée Canente en éprouva tant de chagrin qu'à force de se lamenter, elle s'évapora dans les airs.

      Ulysse, jeté sur les côtes habitées par cette redoutable magicienne, n'échappa à ses artifices que grâce aux recommandations de Mercure et au secours de Minerve. Mais elle trouva moyen, cependant, de l'arrêter dans les pièges de l'amour. Pour lui plaire, elle rendit leur forme première à ses compagnons qu'elle avait métamorphosés en bêtes ; il resta un an avec elle, et la rendit mère de deux enfants, Agrius et Latinus.

      La perfidie, les philtres, les maléfices de Circé ne l'empêchèrent pas d'être mise au rang des dieux. On l'adorait dans l'île d'Æa, et elle avait un monument dans une des îles appelées Pharmaeuses, près de Salamine.

      La fable de Circé, qui changeait les hommes en brutes par ses séductions et ses enchantements, est une allégorie devenue aussi populaire que l'expression "compagnons d'Ulysse".  Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine, pp. 140-141.




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