Albert Poisson
Symbole du
feu. Quelquefois signifie la
couleur rouge ou la blanche.
Albert Poisson, Théories et symboles des alchimistes (1891) - Dictionnaire des symboles hermétiques
Jacques Collin de Plancy Selon les cabalistes, ce sont des
esprits élémentaires,
composés des plus subtiles parties du
feu, qu'ils habitent. «
Les salamandres, habitants enflammés de la région du feu, servent les sages, dit l'
abbé de Villars,
mais ils ne cherchent pas leur compagnie ; leurs filles et leurs femmes se font voir rarement. De tous les hôtes des éléments, les salamandres sont ceux qui vivent le plus longtemps. »
Les
historiens disent que
Romulus était fils de
Mars. Les
esprits forts ajoutent, c'est une
fable ; les démonomanes disent : il était fils d'un
incube. Nous qui connaissons la nature, poursuit le même auteur, nous savons que ce
Mars prétendu était un
salamandre.
Il y a un
animal amphibie, de la classe des reptiles et du genre des lézards, qu'on nomme la
salamandre ; sa peau est noire, parsemée de taches jaunes, sans écailles, et presque toujours enduite d'une matière visqueuse qui en suinte continuellement. La
salamandre ressemble, pour la forme, à un lézard. Les anciens croyaient que cet
animal vivait dans le
feu. «
La salamandre loge dans la terre, dit
Bergerac,
qui est toujours farceur, sous des montagnes de bitume allumé, comme l'Etna, le Vésuve et le cap Rouge. Elle sue de l'huile bouillante et crache de l'eau-forte, quand elle s'échauffe ou qu'elle se bat. Avec le corps de cet animal, on n'a que faire de feu dans une cuisine. Pendu à la crémaillère, il fait bouillir et rôtir tout ce que l'on met devant la cheminée. Ses yeux éclairent la nuit comme de petits soleils ; et, placés dans une chambre obscure, ils y font l'effet d'une lampe perpétuelle... »
Jacques Collin de Plancy, Dictionnaire infernal (1844).