Z
Z. Signifiait autrefois une demi-once ; mais quelques-uns l'employaient aussi pour un gros.
Zaaph. Pierre des Philosophes, ou leur soufre parvenu au rouge. Il est ainsi
nommé à cause de sa qualité chaude et sèche.
Zaddah. Antimoine.
Zafaram. Limaille de fer brûlée dans un vase de cuivre.
Zaffram. Ocre, terre minérale qui participe du fer.
Zahau. Magistère au rouge.
Zaibac. Mercure.
Zaibar. Argent-vif.
Paracelse.
Zaidir. Vénus, et son vert-de-gris.
Zambac. Jasmin.
Zancres. Orpiment.
Zandarith. Moyenne substance qui participe du
corps et de l'
esprit, c'est-à-dire, du volatil et du fixe. Artéphius l'explique du magistère au blanc, et dit que c'est la même chose que
Corsufle et
Cambar.
Zaras. Or.
Zarca. Jupiter,
étain.
Zarfa. Etain.
Zarfrahor. Mercure des Philosophes.
Zame. Orpiment des Sages.
Zamec ou Zarneck. Soufre des Philosophes.
Zarnic. Orpiment.
Zarsrabar. Argent-vif.
Zatanea. Fleurs d'
Agnus-castus.
Zaucre. Orpiment.
Zauhîron. Safran oriental.
Zazar. Sucre.
Zebd. Beurre.
Zebed. Excrément humain.
Zeblicium. Pierre Serpentine.
Zec. Gomme Adragant.
Zeco. Tragacanthe.
Zefr. Poix.
Zegi. Vitriol.
Zeherech Aickas. Vert-de-gris.
Zeida. Mercure.
Zelotum. Pierre mercurielle.
Zelus. Fils de
Pallas et de
Styx, fut retenu par Jupiter, en récompense de ce que sa mère avait secouru Jupiter contre les
Géants. Ce
Dieu rendit aussi de grands honneurs à cette Déesse, la combla de présens, et voulut que son nom fût employé dans le serment inviolable des
Dieux.
Zemasarum. Cinabre.
Zemech. Pierre Lazul.
Zengifuer. Cinabre.
Zenic. Mercure des Philosophes.
Zéphire. Vent
enfant des
Dieux. C'est la pierre au blanc.
Zerachar. Mercure.
Zerci. Vitriol.
Zericum. Arsenic.
Zerifari. Petit-lait.
Zerna. Mousse.
Zernic. Orpiment des Philosophes.
Zerobilem. Zodiaque.
Zerumbeth. Behen.
Zetès. Fils d'
Antiope et de Jupiter, et
frère d'
Amphion. Voyez
Amphion.
Zethes ou Zethus. Fils de
Borée et
frère de Cajaïs, fut un des
Argonautes, et travailla avec son
frère à délivrer
Phinée des Harpyes qui le tourmentaient sans relâche. Voyez les
Fables Egyptiennes et Grecques dévoilées, livre 2, chap. 1.
Zibach. Magistère au blanc.
Zibutum. Mercure.
Zimar. Vert-de-gris.
Zimax. Vitriol vert d'Arabie, duquel on fait l'
airain.
Planiscampi.
Zimen. Vitriol.
Zinch. Voyez
Zink.
Zingar. Vert-de-gris.
Zingifur. Cinabre.
Ziniar. Vert-de-gris.
Ziniat. Levain,
ferment.
Zink. Minéral métallique, ou mélange de plusieurs
métaux non mûrs, au nombre de quatre, mais qui ont l'apparence de cuivre.
Planiscampi. Le zink vulgaire est une espèce d'
antimoine blanc, qui blanchit l'
étain et jaunit le cuivre rouge. C'est avec lui qu'on fait le similor. Quelques-uns le font avec la tuthie. Plusieurs Chymistes ont travaillé sur le zink, parce qu'ils ont cru qu'il était la matière du Grand uvre.
La Chymie dévoilée de Deloque et les ouvrages de Respour en sont une preuve. Ils se sont imaginés qu'il fallait réduire le zink en
fleurs, puis en sel et en
eau ardente, et le
fixer avec le nitre. La Chymie a fait de très belles choses avec le zink.
Zipar. Rhubarbe.
Zit. Soufre rouge des Philosophes.
Zithum. Bière.
Ziva. Pierre des Sages au blanc.
Zizipha ou Zizypha. Jujube.
Ziziphus ou Zizyphus. Jujube.
Zodiaque. Cercle imaginé dans le
Ciel, et qu'on suppose posé de biais entre les deux parties du monde. Il est coupé à
angles obliques de vingt-trois degrés et demi par l'Equateur au commencement des signes du
Bélier et de la Balance. Le Zodiaque partage le Monde obliquement à l'égard de l'Equateur, en deux parties égales, dont l'une est appelée
septentrionale, dans laquelle sont les signes
septentrionaux ; on nomme l'autre partie méridionale, et elle contient les signes méridionaux.
L'obliquité du Zodiaque et le cours biaisant du
Soleil contribuent à produire la diverse température des saisons. Ils servent à la
génération des choses vivantes en montant vers notre
Zénith, et à la corruption en descendant vers le
Nadir.
On
divise ordinairement le Zodiaque en douze parties égales
qu'on appelle
Signes, dont la suite se compte d'occident en. orient, en commençant
par le point où le
Soleil avançant de son mouvement propre, passe de la partie méridionale du globe à la partie
septentrionale. C'est le premier degré du premier signe du printemps appelle Aries ou le
Bélier. Ces douze signes occupent les douze mois de l'année, et le
Soleil entre tous les mois dans un de ces signes, dont les noms sont le
Bélier ou
Aries, le Taureau ou
Taurus, les Gémeaux ou
Gemini, l'Ecrevisse ou
Cancer, le
Lion ou
Leo, la Vierge ou
Virgo, la Balance ou
Bilance, le Scorpion ou
Scorpius, le Sagittaire ou
Sagittarius, le
Capricorne ou
Capricornus, le Verseau ou
Aquarius.
Les trois premiers occupent les trois mois du printemps, les trois suivants ceux de l'été, la Balance, le Scorpion et le Sagittaire se trouvent dans l'
automne, et les trois derniers dans l'
hiver.
Les six premiers sont
septentrionaux, et les six derniers
méridionaux. On appelle encore les six premiers
ascendants, parce que le
Soleil depuis le premier degré du
Capricorne jusqu'à la fin des Gémeaux, monte et s'approche de notre
Zénith, ou point central ; et les six autres
descendants, parce que le
Soleil, en y passant, s'éloigne de notre
Zénith.
Les Astrologues disent que lorsqu'une planète se trouve dans certains de ces signes, elle a plus de vertu, que ses
influences sont plus efficaces, et ce signe est appelé
exaltation ; le signe opposé se nomme
déjection
ou
chute, comme si la planète y perdait quelque chose de sa vertu. Ainsi lorsque le
Soleil se trouve dans le
Bélier, il est dans son
exaltation, et la Balance est sa déjection. Le Taureau est l'
exaltation de la
Lune, et le Scorpion sa chute. Le
Lion est l'
exaltation de
Mercure, et le Verseau sa déjection : la Vierge est aussi l'
exaltation de
Mercure et les
Poissons sa chute, parce qu'excepté le
Soleil et la
Lune, chaque planète a deux signes d'
exaltation et deux de déjection, comme elles ont aussi deux maisons.
La maison propre du
Soleil est le
Lion, celle de la
Lune est l'Ecrevisse. Celles de
Mercure sont les Gémeaux et la Vierge : le
Capricorne et le Verseau sont celles de
Saturne, dont la Balance et le Scorpion sont l'
exaltation, et le
Bélier et le Taureau la chute. Jupiter a pour maisons les
Poissons et le Sagittaire, pour
exaltation l'Ecrevisse, et pour déjection le
Capricorne. Les maisons de
Mars sont le Scorpion et le
Bélier, son
exaltation est le
Capricorne, et sa chute l'Ecrevisse.
Vénus a pour maison le Taureau et la Balance, pour
exaltation le Verseau et les
Poissons, et pour déjection le
Lion et la Vierge.
Ces signes ont aussi des qualités relatives à celles des
éléments. Trois sont
ignés ou chauds, à savoir le
Bélier, le
Lion et le Sagittaire ; trois aériens, les Gémeaux, la Balance et le Verseau ; trois aqueux, le
Cancer, le Scorpion et les
Poissons ; trois terrestres, le Taureau, la Vierge et le
Capricorne.
On en compte aussi six masculins et diurnes, qui sont le
Bélier, les Gémeaux, le
Lion, la Balance, le Sagittaire et le Verseau ; et six féminins nocturnes, savoir le Taureau, l'Ecrevisse, la Vierge, le Scorpion,
le
Capricorne et les
Poissons.
Les Egyptiens qui avaient observé les
Astres et mesuré leur cours, partagèrent l'année en mois et en saisons, la réglant
sur le cours du
Soleil, et les mois sur celui de la
Lune, et divisèrent le
Ciel en douze parties, à chacune desquelles ils donnèrent le nom d'un
animal. Lucien (
Traité de l'Astrologie judiciaire) ajoute que les Egyptiens révéraient le buf
Apis en mémoire du Taureau céleste, et que dans l'Oracle qui lui était consacré, on tirait les prédictions de la nature de ce signe, comme les Africains de celle du
Bélier, en mémoire de Jupiter
Ammon qu'ils adoraient sous cette figure.
Les Egyptiens crurent donc reconnaître quelques qualités semblables, quelque analogie dans ces signes et les
animaux qui les représentaient ; c'était sans doute ce qui leur avait aussi donné lieu d'inventer la
fable dé la métamorphose des
Dieux en
animaux, pour éviter de tomber entre les mains de
Typhon.
Duxque gregis fit Jupiter, unde, recurvis ;
Nunc quoque formatur Libys et cum Cornibus Ammon.
Diane avait pris la figure d'une chatte.
Fele soror Phbii
;
Bacchus celle d'un
bouc,
Proles Semeleia capro ;
Junon celle d'une vache
blanche,
Niveâ Saturnia vaccâ ;
Mercure se cacha sous celle
de l'
ibis,
Cyllenius ibidis alis ;
Vénus sous celle d'un poisson,
Pisce Venus latuit ; ou, comme dit Manilius (
Astr. l. 4)
:
Inseruitque suos squammosis piscibus ignes.
Ces qualités chaudes, froides, aqueuses ou sèches
furent donc les raisons qui engagèrent les Egyptiens à donner aux
planètes et aux signes du Zodiaque des noms d'
animaux, et appelèrent
ces constellations
maisons ou lieux dans lesquels les planètes faisaient
leur séjour passager pendant leur cours.
Quand
Hermès ou ses
Disciples eurent observé la même
analogie entre les Planètes et les signes, ou du moins qu'ils eurent imaginé
les mêmes qualités dans
Vénus et le Taureau, par exemple,
ils assignèrent le Taureau pour maison à
Vénus, Aries pour
celle de
Mars, Gemini pour celle de
Mercure, le
Lion pour celle du
Soleil, le
Cancer pour celle de la
Lune, et ainsi des autres.
Les Philosophes
Disciples d'
Hermès ont eu égard à
toutes ces observations, et s'y sont conformés dans leurs raisonnements
sur les sept planètes terrestres, ou les sept métaux. Ils les ont
comparés aux planètes célestes, et leur ont supposé
un cours qui forme l'année philosophique.
Paracelse dit qu'il faut faire parcourir à
Saturne toutes les
sphères des autres.
Basile Valentin dit dans la 6ème
Clef : « Remarque qu'il faut que tu soulèves la Balance céleste, et que tu mettes dans le côté gauche le
Bélier, le Taureau, l'Ecrevisse, le Scorpion et le
Capricorne, et dans le côté droit les Gémeaux, le Sagittaire, le Verseau, les
Poissons et la Vierge ; fais que le
Lion porte-or se jette dans le sein de la Vierge, et que ce côté-là de la Balance pèse plus que l'autre. Enfini que les douze signes du
Lion Zodiaque faisant leurs constellations avec les sept Gouverneurs de l'Univers, se regardent tous de bon il, et qu'après que toutes les
couleurs seront passées, la vraie
conjonction se fasse, et le
mariage, afin que le plus haut soit rendu le plus bas, et le plus bas le plus haut. »
Plusieurs Chymistes
Hermétiques ont dit qu'il fallait
commencer l'uvre au printemps, par le cours du
Soleil dans les signes du
Bélier, du Taureau et de Gemini ; d'autres en
hiver, par le
Capricorne, le Verseau et les
Poissons. C'est que les uns en s'exprimant ainsi, ont eu égard à la matière qu'il faut prendre pour faire l'uvre, et les autres aux premières opérations. Le Cosmopolite dit que leur mercure se tire du ventre d'Aries, au moyen de leur
acier, que dans un autre endroit il appelle
aimant ; et ajoute qu'il y a un second
acier semblable au premier, créé par la Nature même : celui qui saura l'extraire des rayons du
Soleil et de la
Lune, trouvera ce que tant de gens cherchent.
Un de leurs
hiéroglyphes représente
Atlas portant sur ses épaules la
sphère du Monde, sur laquelle est marquée une partie du Zodiaque, qui renferme les six signes dont j'ai parlé plus haut, et la figure du
Soleil entre les signes des
Poissons et du
Bélier, et la
Lune s'y trouve placée entre le Verseau et les
Poissons. Le Cosmopolite, de concert avec les autres Philosophes et les Astrologues, placent les planètes différemment des Astronomes. Ceux-ci mettent
Saturne le plus haut, ensuite Jupiter en descendant, puis
Mars, le
Soleil,
Mercure,
Vénus et la
Lune. « Afin que vous puissiez mieux concevoir comment les métaux s'allient et donnent leur semence, observez le
Ciel et les
sphères des planètes, dit le Cosmopolite (
Tract., 9). Voyez que
Saturne est le plus élevé, Jupiter lui succède, puis
Mars, ensuite le
Soleil,
Vénus,
Mercure et la
Lune. Considérez que les vertus des Planètes ne montent pas, mais descendent ; et l'expérience nous apprend que de
Vénus on ne fait pas
Mars, mais bien de
Mars Vénus, parce que celle-ci a sa
sphère plus basse. De même on change aisément Jupiter en
Mercure, parce que Jupiter est le second en descendant du
Ciel, et
Mercure le second en montant de la
Terre ;
Saturne est le plus haut, et la
Lune la plus basse. Le
Soleil se trouvant au milieu, se mêle avec toutes les autres planètes, mais il ne saurait jamais être perfectionné par les inférieures. Sachez donc qu'il y a une grande correspondance entre
Saturne et la
Lune, au milieu desquels le
Soleil se trouve placé ; qu'il y a aussi beaucoup d'analogie entre Jupiter et
Mercure, de même qu'entre
Mars et
Vénus, parce que le
Soleil se trouve aussi entre ces planètes. »
L'Anonyme qui a joint une figure hiéroglyphique à la
Table d'Emeraude d'
Hermès, a placé les planètes un peu différemment ; il n'a pas eu en
vue de présenter leur cours, mais
seulement leur position relative. Il a mis au haut et sur la même ligne le
Soleil et la
Lune ; au-dessous du
Soleil,
Mars et
Saturne ; de l'autre côté sous la
Lune,
Vénus et puis Jupiter, et
Mercure au milieu de toutes.
On voit par ce que nous avons dit jusqu'ici, que le Zodiaque des Philosophes n'est pas le même que le Zodiaque céleste, quoique le premier ait un grand rapport par ses qualités avec le second. Les signes des Philosophes sont les opérations de l'uvre qu'il faut parcourir pour parvenir à leur
automne, dernière saison de leur année, parce qu'elle est celle où ils recueillent les
fruits de leurs travaux. Voyez
Saisons. Ces qualités aériennes, aqueuses, chaudes et terrestres, sont les états différents où se trouve leur matière pendant le cours des opérations. L'aérienne marque la volatilisation, l'humide ou aqueuse la
dissolution, la terrestre et l'
ignée la
fixation. La
dissolution et la putréfaction de leur or est leur
hiver ; pendant ce temps-là leur
Soleil cueilli au printemps, parcourt les signes du
Capricorne, du Verseau et des
Poissons. De là il passe dans les autres signes en rétrogradant toujours, dans chaque saison, de manière qu'à la fin il se trouve dans le lieu de son
exaltation d'où il était parti, et puis dans sa propre maison, qui est le
Lion porte-or, comme l'a dit
Basile Valentin. C'est la raison pour laquelle cet Auteur a dit qu'il fallait le mettre dans la Balance, et le jeter dans le sein de la Vierge, faisant en sorte que ce côté de la Balance pèse plus que l'autre, c'est-à-dire que le fixe l'emporte sur le volatil. Tous les signes aériens et aqueux sont volatils, et les chauds de même que les terrestres sont fixes. L'
air des Philosophes est caché dans leur
eau, et leur
feu dans leur terre. Celui qui veut étudier la Philosophie
Hermétique, doit donc faire l'objet de ses méditations du Zodiaque des Philosophes, observer bien sérieusement les qualités relatives de leurs planètes et de leurs signes ; voir en quoi ils différent et en quoi ils se ressemblent, pourquoi l'une trouve son
exaltation dans un signe qui sert de maison à l'autre, et d'où cela peut provenir ; pourquoi on a placé une planète dans un signe plutôt que dans un autre, et enfin quel rapport ont ces signes avec les saisons Philosophiques, et la correspondance des planètes relativement à leur position, tant dans les signes, du Zodiaque, que dans le
Ciel dont parle le Cosmopolite.
Zopissa. Poix.
Zoraba. Vitriol.
Zorumbeth ou Zerubeth. Est une espèce de Zédoaire qui a la racine ronde.
Zoticon. Magistère des Philosophes poussé au blanc parfait.
Zub ou Zubd. Beurre.
Zuccaiar ou Zuccar. Fleurs d'
Agnus-castus.
Zumec. Soufre des Philosophes au rouge.
Zumelazuli. Magistère parvenu à la rougeur de pavot.
Zunzifar. Cinabre.
Zuniter ou Zitter et Zuviter. Marcassite.
Zymar. Vert-de-gris.