Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin [Du latin oratio, discours] Grammaire
Discours, assemblage de mots qui forment un sens complet et qui sont construits suivant les règles de la grammaire. Les parties d'
oraison ou de l'
oraison sont les différentes espèces de mots.
Le solécisme est un vice d'
oraison.
Oraison correcte, incorrecte, claire,
obscure.
Oraison : Didactique
Ouvrage d'éloquence
composé pour être prononcé en public.
L'exorde est une des parties de l'
oraison.
Les
oraisons de Cicéron, de Démosthène, d'Isocrate.
Oraison :
N'est plus usité dans ce sens que pour certains discours à la louange des morts, et qu'on nomme
oraisons funèbres.
Les
oraisons funèbres de Bossuet, de Fléchier, de Massillon.
Synomymes comparés : oraison / discours
Le
discours est plus intellectuel ; ses parties sont les mêmes que
celles de la pensée : le sujet, l'attribut et les divers compléments
nécessaires aux
vues de l'énonciation.
L'
oraison est plus matérielle ; ses parties sont les différentes
espèces de mots : le nom, le pronom, l'adjectif, etc., le mécanisme en est soumis aux lois de la grammaire.
Oraison :
Prière adressée à
Dieu ou aux saints.
Etre en
oraison. Faire son
oraison. Aller à l'
oraison. L'
oraison de la messe. L'
oraison de la Vierge. Livre d'
oraison.
Le pasteur était à côté ;
Et récitait à l'ordinaire
Maintes dévotes oraisons,
Et des versets et des répons.
(La Fontaine)
Oraison dominicale :
Prière, dite vulgairement le
Pater, qui est le modèle d'
oraison
que Jésus-Christ donna à ses
disciples.
Oraison vocale, mentale, jaculatoire :
Celle qui se forme dans le cur et ne se produit pas au dehors par la parole.
Oraison : Liturgie
Prière propre à l'office du
jour ou aux commémorations des fêtes et féries, et qui est toujours précédée d'une
antienne ou d'un verset.
Il a fait une bonne oraison dans la matinée :
Locution proverbiale
Se dit d'un homme qui a obtenu quelque succès imprévu.
C'est un homme d'oraison : Locution proverbiale
C'est un homme qui est souvent en prière.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 709.