Pierre Commelin Les nymphes qui présidaient aux fontaines, aux rivières et aux
fleuves étaient l'objet d'une vénération et d'un culte particuliers. Elles s'appelaient "
Naïades", du mot grec "
naein" qui signifie "
couler". On les disait filles de Jupiter ; parfois, on les compte au nombre des
prêtresses de
Bacchus. Quelques auteurs les font mères des Satyres.
On leur offrait en sacrifice des chèvres et des
agneaux, avec des
libations de vin, de miel et d'
huile ; plus souvent, on se contentait de mettre sur leurs autels du lait, des
fruits et des
fleurs. Elles n'étaient que des divinités champêtres dont le culte ne s'étendait pas jusqu'aux villes.
On les peint jeunes, jolies, assez ordinairement les jambes et les bras nus, appuyées sur une urne qui verse de l'
eau, ou tenant à la main un coquillage et des perles dont l'éclat relève la simplicité de leur parure ; une
couronne de roseau orne leur chevelure argentée qui flotte sur leurs épaules. Parfois, elles sont aussi couronnées de plantes aquatiques, et près d'elles est un
serpent qui se dresse comme pour les enlacer dans ses replis.
Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine, p. 153.