Dom Antoine-Joseph Pernéty Nom que les Philosophes
Hermétiques ont donné plus communément à leur mercure. Ces choses sont en la
miséricorde de
Dieu, et nous avons seulement besoin dans notre uvre de l'
azoth et du
feu.
Basile Valentin. Le
feu et l'
azoth lavent et nettoient le laiton, c'est-à-dire la terre noire et lui ôtent son obscurité.
Clang. Bucc. Le
feu et l'
eau, qui est l'
azoth lavent le laiton et le nettoient de sa noirceur.
Arnauld de Villeneuve. Il faut faire deux parts du
corps coagulé, dont l'une servira d'
azoth pour laver et mondifier l'autre, qui s'appelle laiton, qu'il
faut
blanchir.
Nicolas Flamel.
Quand les Philosophes disent que l'
azoth et le
feu suffisent pour l'uvre, c'est-à-dire que la matière préparée et bien purifiée, ou le mercure philosophal suffisent à l'Artiste pour le
commencement et la perfection de tout l'uvre ; mais le mercure doit être tiré de sa minière par un artifice ingénieux.
Bernard Trévisan dit (
La Parole délaissée) que tout le monde voit cette minière altérée et changée en une matière blanche et sèche, en
manière de pierre, de laquelle l'
argent-vif et le soufre philosophiques sont extraits par une forte ignition. Les Philosophes ont donné beaucoup de noms à cet
Azoth : Quintessence astrale Serf-fugitif,
Esprit animé,
Ethélia,
Auraric, etc. Voyez
Mercure et
Matière.
Azoth, selon Planiscampi, signifie moyen d'union, de conservation, ou médecine universelle. Il fait aussi remarquer que le terme
Azoth doit être regardé comme le principe et la fin de tout
corps, et qu'il renferme toutes les propriétés cabalistiques, comme il contient la première et la dernière lettre des trois langues matrices, l'
Aleph et le
Thau des Hébreux, l'
Alpha et l'
Oméga des Grecs, l'
A et le
Z des Latins.
Azoth est aussi le nom que quelques Chymistes vulgaires ont
donné à un précipité de mercure commun, ou vulgaire, fait (comme ils le disent)
per se. On en trouve la manière dans la
Chymie Médicinale de M.
Malouin, T. II. page 196. On a aussi nommé ce précipité de mercure,
Azoth de Hestingius, et
Or horizontal, parce que sa
couleur est d'un rouge jaunâtre approchant de la
couleur aurore.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.