Dom Antoine-Joseph Pernéty Les propriétés de ce
feu sont telles : c'est avec lui que les Sages lavent leur matière, ce qu'ils ne disent que par similitude, parce que ce
feu purifie leur mercure.
Il fait tout et détruit tout. Il
congèle le mélange de la pierre. Il corrige le froid de la terre et de l'
eau, et leur donne une meilleure
complexion. Il lave les impuretés de l'
eau, et ôte l'
humidité superflue de la matière. Lui seul change la nature et la
couleur de l'
eau et de la terre. Il vivifie et illumine le
corps, lorsqu'il se mêle avec lui. Ce
feu putréfie, et fait ensuite germer de nouvelles et différentes choses. Il ferme les pores du mercure, lui donne du poids, et le fixe. Sa vertu aiguë et pénétrante est si active, que rien ne l'égale quand il s'agit de purifier les
corps. Il conduit à maturité tout le
compost, il le subtilise et le rubéfie. Il ôte tout le venin et la mauvaise odeur de la matière. Il change la qualité de la pierre et en augmente la quantité. Il est enfin comme un
juge qui discerne et sépare le bon du mauvais. Il faut remarquer, suivant
Philalèthe, que tout ce que nous venons de dire du
feu, regarde la médecine du premier ordre.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.