Dom Antoine-Joseph Pernéty Terme dont s'est servi Van-Helmont pour exprimer la substance spiritueuse et volatile qui s'évapore des
corps.
Son Traducteur l'appelle un
esprit sauvage.
Pour mieux faire concevoir ce qu'il entend, voici l'exemple qu'il apporte de ce
gas. Que l'on
brûle soixante-deux livres de
charbon, il ne restera guère plus d'une livre de cendres. Donc, dit-il, le surplus ne sera qu'
esprit. Cet
esprit ou
gas ne peut pas être détenu dans des vaisseaux, ni être réduit en
corps visible, que sa vertu séminale ne soit préalablement éteinte. Les
corps le contiennent et souvent s'en vont tout en cet
esprit... C'est un
esprit coagulé corporellement, qui est excité par une acquisition de
ferment, comme on voit au pain, vin,
hydromel, etc. ou par quelque addition étrangère, comme par le sel armoniac avec l'
eau-forte ; ou par quelque
disposition altérative, comme on voit aux pommes qui cuisent au
feu... C'est lui qui rend les vins violents quand il est retenu par
force dans des tonneaux. C'est lui qui donne la
force à la poudre à canon. Ce
gas se manifeste dans l'
huile chaude où l'on jette du vin ou de l'
eau en petite quantité, ou sur du plomb fondu. Van-Helmont prétend par-là, que ce
gas diffère de l'
air. Voyez ses
Principes de Physique, 1ère partie, chap. XV.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.