Ce contenu est également classé dans le menu
Dictionnaire >> GénéralDictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin
Qualité de ce qui est juste ; de ce qui est convenable, tel qu'il doit être ; précision exacte.
Cette balance est d'une grande, d'une extrême
justesse. La
justesse de la voix, des sons.
Toutes choses, en divers genres, ne tendent à la, perfection qu'autant qu'elles ont de la
justesse.
Justesse :
En parlant du langage, des pensées, de l'
esprit, du sentiments.
Ces réflexions sont pleines de
justesse.
Il n'y a pas d'
esprit sans
justesse, d'enjouement sans décence.
(Addison)
Le véritable
esprit est la
justesse de la pensée, la facilité
de l'expression. (
Pope)
Je sais que vous avez autant de noblesse dans le cur, que de
justesse
dans l'
esprit. (Voltaire)
La
justesse de cette réponse est sensible. (
Condillac)
La même
justesse d'
esprit qui nous fait écrire de bonnes choses nous fait appréhender qu'elles ne le soient pas assez pour mériter d'être lues. ( La
Bruyère)
Mais notre hôte surtout, pour la justesse et l'art,
Elevait jusqu'au ciel Théophile et Ronsard.
(Boileau)
Justesse :
Manière de faire une chose avec exactitude, avec précision.
Il tire de l'arquebuse, il vise avec beaucoup de
justesse. Il joue de la flûte et chante avec
justesse. Ecrire, penser, parler répondre avec
justesse. Il manie un
cheval et va sur les voltes avec une
justesse parfaite.
Quand un
enfant joue au volant, il exerce l'il et le bras à la
justesse. (Jean-Jacques Rousseau)
Justesse :
Qualité qui fait apprécier exactement les choses.
La
justesse du coup d'il, de l'oreille, de l'
esprit. Il a un coup d'il d'une
justesse extraordinaire.
Ce n'est qu'à
force de marcher, de palper, de nombrer, de mesurer les
dimensions,
qu'on apprend à les estimer ; mais aussi, si l'on mesurait toujours, le sens, se reposant sur l'instrument, n'acquerrait aucune
justesse. (Jean-Jacques
Rousseau)
Donner les plus grandes justesses :
Perfectionner un
cheval déjà dressé.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 305.