Ancien Rose-Croix français
En voici le rituel complet.
DÉCORATIONS. Il faut quatre
chambres. La première
est tendue comme une salle ordinaire et sert pour préparer le récipiendaire, qui doit être habillé en noir et revêtu des ornements du grade précédent.
La seconde, où se fait l'ouverture des travaux, est
tendue de noir, parsemée de larmes blanches. Le
pavé mosaïque
est en carreaux noirs et blancs ; elle est éclairée par trente-trois
lumières sur trois chandeliers à onze branches ; elles rappellent
les trente-trois années que vécut le Christ. Dans trois
angles seront
trois colonnes à
hauteur d'homme, sur chacune est écrit en transparent,
savoir : sur celle de l'Or
:.,
Foi ; sur celle du Midi,
Espérance ; sur celle du Nord,
Charité. Ces colonnes peuvent servir de candélabres. Au fond de la salle est un
autel élevé de trois marches, paré de noir et parsemé de
flammes blanches. Au-dessus est un tableau figurant trois
croix, celle du milieu porte la
rose mystique au centre d'une
couronne d'épines, les deux autres sont éclairées chacune par une bougie jaune
[Note de l'auteur : La croix du milieu est droite et symbolise le temps présent ; les deux autres sont inclinées ; celle qui est à gauche représente le temps écoulé de l'année : le printelmps et l'été,
règne du bien. La croix qui penche à droite indique l'approche
des lieux inférieurs : l'automne et l'hiver, règne du mal,
MALUM, fruit de l'automne.]. L'
autel est caché par deux grands rideaux
qui s'ouvriront plus tard. Au bas des marches, à droite, est une petite
table, couverte d'un tapis noir, sur laquelle sont : le livre de la sagesse, un
compas, une
équerre et un
triangle ; un cordon noir et l'habit du récipiendaire;
Le F
:. S
:. prend place devant cette table ;
tous les FF
:. sont assis indistinctement. Comme ils sont censés
être assis à terre, il y a , autour de la salle, des banquettes hautes
de six pouces, sur lesquelles siègent les FF
:.
Les sur
:., pareillement assis, sont placés
comme dans les grades précédents, mais sans table devant eux.
Le TRACÉ DE LA LOGE est un
carré long avec
de triples lignes, dans lesquelles sera écrit, aux extrémités
:
sagesse, force, beauté ; dans les intérieurs :
orient,
occident, midi, nord, et la houpe dentelée à l'orient. La voûte
est parsemée d'étoiles, avec le
soleil et la
lune, obscurcis par
des nuages. Dans la première partie de l'orient, est un
aigle planant pour
indiquer la suprême puissance. Au milieu de la loge, sont trois
carrés
sur lesquels sont trois
circonférences en trois
triangles, pour représenter
le mont
Calvaire (du lat.
calvus, chauve). Sur le sommet, une pierre antique,
une
rose,
emblème de la douceur, portant au centre l'initiale de
Jéhova,
qui est la parole expirante.
L'espace environnant les
carrés est rempli de ténèbres.
Plus bas, sont les anciens instruments et outils de la Maçonnerie, et les
colonnes brisées en plusieurs parties. A l'extérieur de la ligne
orientale, est une colonne qui représente les sept nuds du parfait
maçon.
HABILLEMENT. Le Récipiendaire porte une courte
chasuble
de soie fond blanc, bordée d'un ruban noir de la largeur de deux doigts
; une
croix d'un large ruban ponceau y figure dans toute sa longueur et sa largeur.
L'habillement des chev
:. est le même, mais on peut s'en dispenser,
il suffit qu'ils soient vêtus de noir.
CORDON. Dans cette
chambre, le cordon, large de trois doigts,
est noir et porté en camail ; au milieu est une
croix rouge, et vers la
pointe une rosette ponceau.
TABLIER. Il est de peau blanche, bordé de noir, avec
trois rosettes au milieu ; sur la bavette une tête de mort, sur deux os
en sautoir ; sur la poche, est un grand I. Au centre du tablier est un globe entouré
d'un
serpent et représentant le monde.
BIJOU. C'est un
compas dont les pointes sont posées
sur un quart de cercle ; la tête est une
rose ouverte dont la queue se perd
dans une des pointes du
compas. Au milieu est une
croix rayonnée, dont
le pied pose sur le quart de cercle, la tête touche à la
rose. D'un
côté, est appuyé sur les pointes du
compas un
aigle aux ailes
déployées et la tête baissée ; de l'autre côté,
est un
pélican se perçant le sein pour nourrir ses petits, figurés
dans un nid. Entre l'
aigle et le
pélican, s'élève une branche
d'
acacia. La
rose est surmontée d'une
couronne antique à deux sens.
Sur le quart de cercle est, d'un côté, la
parole ; de l'autre,
le
mot de passe en lettres hiéroglyphiques. Ce bijou doit être
d'or ou doré, la
rose, l'
aigle et le
pélican, sont d'
argent.
Le T
:. S
:. porte, sur le cur, une étoile
flamboyante portant au milieu la lettre G, et, autour, les lettres F, E, C.
Le 1er surv
:. porte le
triangle, et le 2e, l'
équerre
et le
compas à leur sautoir ; le tout couvert d'un crêpe.
La 3e
CHAMBRE représente un lieu de réprobation
; les objets qu'on y figure sont transparents ou peints. Le récipiendaire
y sera introduit après le 1er point de sa réception, et y restera
jusqu'à son introduction dans la dernière
chambre.
La 4e
CHAMBRE est tendue de rouge et décorée
avec éclat. Les trois chandeliers portant les trente-trois lumières
y seront placés. Sous le
dais sera une Gloire éclatante dont le
centre représente l'étoile flamboyante avec l'
iod hébraïque
; au-dessus est figuré un tombeau vide et ouvert. Les dignitaires portent
leurs bijoux à découvert.
TITRES. L'assemblée prend le titre de
Souverain
Chapitre de Rose-Croix ; on le nomme aussi
de l'Aigle noir, du Pélican,
d'Hérédon ou de
Saint-André d'Ecosse.
Le président se nomme
Très-Sage Athersata
; les surv
:. Très-excellents, et parfaits maîtres ;
et les chev
:.,
Très-puissants et parfaits maîtres.
Dans le 1er point de la réception, on ne porte pas le titre de
parfait.
Les pièces d'écriture sont des
colonnes gravées.
HEURES DU CHAPITRE. Les travaux sont censés être
toujours en activité, et lorsqu'on entre en chapitre, comme après
un repos, c'est la
reprise des travaux. Les travaux recommencent
à l'instant que la parole fut perdue. On les reprend au moment où
la parole est retrouvée.
BATTERIE. 7 coups : 6 + 1.
AGE. 33 ans.
REQUÊTE. Lorsqu'un maître se présente
pour être reçu chev
:. R
:.-C
:., il doit présenter
une requête conçue en ces termes :
« Supplie très humblement les
frères
et remonte que, vu les désir qu'il a de parvenir à la perfectionb
de la maçonnerie, il leur plaise, étant présentement assemblés,
de l'admettre au nombre des chevaliers. Le suppliant ne cessera de faire des vux
au
ciel pour la prospérité de l'ordre et pour la santé de
tous les chevaliers. »
Et il signe.
Ensuite, il attend la réponse à sa requête.
Lorsqu'on ouvrira la porte, il se mettra à genoux pour la recevoir. Un
des chev
:. le plus près de la porte la lui jette à terre.
La porte refermée, il en prendra lecture et y trouvera l'indication du
jour et de l'heure fixés par le souv
:. chap
:. pour sa réception.