Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin
Le système
religieux des Hindous est le
panthéisme, c'est-à-dire,
un système d'après lequel un être unique existe en toutes choses, et toutes choses existent en cet être unique, chaque chose n'étant qu'une continuelle transformation de la Divinité. Le
feu et l'
eau, le
soleil et la
lune, l'homme et la femme, le buf et la vache, les organes de la énération, la
fleur du lotus, le figuier sacré,
symboles des
forces productrices et régénératrices de la nature, composaient principalement le culte hindou. Il n'est jamais venu à l'idée des législateurs ou du peuple des Hindous, qu'une chose naturelle puisse être
obscène. De là le culte du
lingam par les sivaïtes, et de l'
yoni par les
sectateurs de
Vichnou. Le
lingam est le
symbole de la nature mâle, image du
feu vital et du principe actif des mondes. L'
yoni est le
symbole de la nature féminine, réuni à celui de la nature masculine. Le
lotus, qui est aussi une
fleur sacrée chez les Egyptiens, est adoré avec grande dévotion dans l'Hindoustan, le Tibet et le pays de Népal, parce que c'est une plante d'
eau, et que l'
eau est le premier principe de la création.
Le nombre des
dieux inférieurs est immense. Quelques-uns le portent à 333.000.000. Le
fleuve Gange est sacré, parce qu'il provient de l'
eau dans laquelle nage l'univers. Les cérémonies du culte hindou consistent en visites faites aux pagodes, en
ablutions et purifications, en actes de pénitence et de mortification, en bonnes uvres, en aumônes, en sacrifices, etc.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), pp. 603-604.