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Diodore de Sicile

(v. 90 av. J.-C. - v. 20 av. J.-C.)
Historien grec
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Diodore de Sicile dans son temps
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Diodore de Sicile, célèbre historien, né à Agyrium (aujourd'hui San-Philippo d'Agirone) dans la Sicile, ayant formé le projet d'écrire l'histoire universelle depuis le commencement du monde, employa d'abord plusieurs années à voyager dans les principaux pays de l'Europe et de l'Asie. Il s'établit ensuite à Rome ; et après trente ans de travaux et de recherches, il mit au jour sa Bibliothèque historique, qui contenait en 40 livres l'histoire universelle depuis le commencement du monde jusqu'à la première année de l'olympiade 180, en l'an 60 avant J.-C. Il ne nous en reste que 15 livres, et quelques extraits des 25 autres. Les trois premiers contiennent l'histoire de l'Egypte, de l'Assyrie et des autres peuples barbares. Le 4ème et le 5ème nous offrent celle de la Grèce et de ses îles pendant les siècles héroïques. Les cinq suivants nous manquent. Le 11ème commence à l'expédition de Xerxès contre les Grecs, et les livres suivent jusqu'au 20ème, qui finit un peu avant la bataille d'Ipsus, où Antigone fut tué.

      Cet historien ne brille pas par le jugement. Il a souvent puisé dans de mauvaises sources, comme Ephore, Ctésias et Clitarque, et de plus il n'a guère su disposer les matériaux qu'il avait amassés. Il rapporte à la vérité fort exactement les années des olympiades, les archontes d'Athènes et les consuls de Rome ; mais il lui arrive souvent de placer sous une date ce qui est arrivé avant ou après. Cependant nous ignorerions une infinité de choses sans lui, et nous devons beaucoup regretter la perte des 25 derniers livres, dans lesquels se trouvait l'histoire des Etats formés après la mort d'Alexandre.

      La première édition complète de ce qui nous reste de Diodore est celle d'Henri Estienne, toute grecque, 1559, in-fol. La meilleure est celle de Wesseling, grecque-latine, Amsterdam, 1745, 2 vol. in-fol., avec des remarques savantes et très judicieuses. Elle a été réimprimée avec les commentaires de Heine et de J.-N. Eyring, de nouvelles notes, un index, etc., Deux-Ponts et Strasbourg, 1793-1807, 11 vol. in-8°. Ch. Eichstædt en avait entrepris une autre édition toute grecque, dont les deux premiers volumes ont paru à Halle, 1800-1802, in-8° ; ils ne vont que jusqu'à la fin du 14ème livre. Plusieurs autres éditions ont paru depuis. Leipsick, 1828-31, 5 vol. in-8° ; ibid. (Stéréotypes), 1829, 6 vol. in-16 ; Paris, Firmin Didot (grec-latin), 1842-1844, 2 vol. grand in-8°. La traduction latine du Pogge, Bologne, 1472, in-fol., est très incomplète, et n'est recherchée que pour sa rareté. Il y en a des réimpressions. Diodore de Sicile a été traduit en français par Terrasson, Paris, 1737, 7 vol. in-12 ; ibid., 1777, et récemment par N.-A.-T. Miot, Paris, Firmin Didot, 1838, 7 vol. in-8°, traduction bien supérieure à la première sous le double rapport de l'exactitude et de l'élégance.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 11 - Pages 81-82)



Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de Bouillet

      Diodore de Sicile, historien grec, né à Agyrium, en Sicile, vivait du temps de César et d'Auguste. Après avoir visité les principaux pays de l'Europe et de l'Asie, il s'établit à Rome et y publia, sous le titre de Bibliothèque historique, un ouvrage en 40 livres qui contenait l'histoire universelle depuis le commencement du monde jusqu'à la 180ème olympiade (60 av. J.-C.). Il ne nous en reste malheureusement que 15 livres, à savoir : les 5 premiers, qui traitent de l'Egypte, de l'Assyrie et des premiers temps de la Grèce ; le XI° et suivants jusqu'au XX°, qui vont jusqu'à la bataille d'Ipsus (301 ans av. J.-C.). Photius et Constantin Porphyrogénète nous ont conservé des fragments des VI°, VII°, VIII°, IX° et X° livres, ainsi que des 20 derniers. Cet historien montre peu de critique, il paraît n'avoir pas puisé aux meilleures sources ; néanmoins, son ouvrage est fort précieux et contient des détails qu'on ne trouve pas ailleurs. Son style est simple et clair, mais peu élégant.

      Les éditions les plus estimées de Diodore sont celles de H. Etienne, Paris, 1559, in-fol., toute grecque et la première qui soit complète ; de Wesseling, grec-latin, Amsterdam, 1746, 2 vol. in-folio ; de Heyne, Deux-Ponts, 1790-1806, 11 vol. in-8, et celle de L. Dindorf, Leipsick, 1828-32, 6 vol. in-8, reproduite dans la Bibliotheca græca de Didot, avec tous les fragments et une traduction latine, 1843, 2 vol. grand in-8. Diodore a été traduit en français, en partie par Amyot, 1554, en totalité par Ad. Terrasson, 1737, et plus récemment par A. F. Miot, 1834, 7 vol. in-8, et par M. Hœfer, 1846, 4 vol. in-18.  Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 20ème édition (1866), p. 533.




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