Dom Antoine-Joseph Pernéty Nom qu'ils ont donné au
flos cli, et quelques-uns à la rosée des mois de mai et de septembre. Ils regardent cette dernière comme le mâle, parce qu'elle est plus cuite et digérée par les chaleurs de l'été ; et l'autre ils l'appellent
femelle, parce qu'elle est plus froide, plus crue, et qu'elle participe plus de l'
hiver.
Quelques Chymistes prenant ces paroles à la lettre, ont cru que la rosée était la matière dont les Philosophes
Hermétiques tirent leur mercure, parce qu'ils disent souvent dans leurs livres que le mercure est mâle et
femelle ; et se sont imaginés en conséquence que l'union de la rosée de mai avec celle de septembre formait le
mariage si recommandé par les vrais Chymistes. Mais ils auraient dû faire attention que la matière de leur mercure doit être minérale, parce que d'un
bœuf il ne naît qu'un buf, d'un homme un homme, et que l'on se tromperait lourdement si d'un
arbre ou d'une plante on voulait faire un métal.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.