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Entrevue avec Jacques Martel

Jacques Martel
Développement personnel & Guérison intérieure (2/3)
© France-Spiritualités™



Dans le domaine en pleine expansion du développement personnel et de la croissance intérieure, plusieurs noms tiennent actuellement le haut du pavé, de par leur notoriété et les résultats obtenus. Jacques Martel, auteur, conférencier, rebirtheur professionnel et Maître REIKI depuis de nombreuses années, est l'un d'eux. Il partage aujourd'hui son temps entre son Québec natal et l'Europe francophone, où il rencontre un très large succès. L'une de nos équipes l'a rencontré. Questions à un homme d'une disponibilité et d'une simplicité tout à fait remarquables.

Jacques Martel  l  Site de Jacques Martel : www.atma.ca  l  "L'Amour, cet inconnu", texte  l  "Le grand dictionnaire des malaises et des maladies" extrait en ligne
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Jacques MartelFrance-Spiritualités : Dans l'un de vos ateliers et dans vos consultations, vous utilisez parfois la lumière blanche. Pourriez-vous nous parler de l'origine de cette technique, de ses bases et aussi de ses finalités ?

Jacques Martel :
En fait, j'utilise comme une boule de lumière blanche qui peut passer à travers la personne pour équilibrer les chakras ou centres d'énergie, etc. J'utilise cette technique dans l'atelier intitulé "Relation d'aide", dans lequel je montre réellement aux gens comment utiliser cette lumière-là, qui passe à travers les participants et à travers le thérapeute aussi. C'est quelque chose de très, très simple, qui s'apprend en quelques minutes et qui permet d'apporter beaucoup de calme et de sérénité, ainsi qu'une plus grande ouverture.

      Il y a des gens, qu'on appelle des voyants, qui ont la capacité de voir par exemple les chakras, de déterminer s'ils tournent dans le bon sens ou pas, de percevoir les énergies. Personnellement, je ne possède pas cette capacité consciente au niveau visuel, et ça ne m'intéresse pas pour l'instant. J'ai accès à d'autres moyens de perception. J'utilise donc la lumière blanche, qui est neutre, avec l'intention toute simple qu'elle accomplisse ce qui doit l'être, et rien de plus. Je peux imaginer que j'amplifie un million de fois telle ou telle chose, mais tout en laissant à la conscience de l'autre personne la décision d'arrêter cela au degré où cela lui sera le plus profitable et bénéfique. La personne prend donc uniquement ce qu'elle est en mesure de prendre. Je ne force pas le changement. Je n'ai pas de décision à prendre. Le travail se fait dans l'amour, et c'est comme si c'était dans l'amour que tout devait s'équilibrer.

      J'ai derrière moi 11 ou 12 ans de pratique dans la thérapie de groupe, et à ma connaissance tout s'est toujours bien passé. Je fais donc confiance à cette technique, qui ne m'a pas été enseignée, mais qui m'a été comme inspirée. J'ai eu comme une idée, à un moment donné, et j'ai essayé de faire circuler la lumière, de haut en bas, à travers la personne en face de moi, de bas en haut, en faisant comme un cercle, dans ce sens-là, ou au niveau du cœur. Et ça marche ; ça ouvre la conscience.


France-Spiritualités : Vous êtes également Maître REIKI. Peut-on faire un parallèle entre le REIKI et la lumière blanche ?

Jacques Martel :
Je dirais que, quelque part, l'Energie Divine est toujours l'Energie Divine, quel que soit le nom qu'on lui donne. Mais personnellement, dans mes ateliers, je veux que les choses soient claires : le REIKI, c'est le REIKI. Je préfère ne pas faire trop de comparaisons entre les choses, car sinon on devient confus. Ainsi, lorsque j'étais président de l'Association Canadienne et Québécoise des Maîtres REIKI (ACQMR) et que l'on avait des kiosques dans des salons, les gens qui étaient à la fois thérapeutes et Maîtres REIKI n'étaient pas autorisés à mettre de dépliants pour autre chose que le REIKI – simplement pour éviter que les gens ne deviennent confus avec d'autres disciplines.

      L'énergie du REIKI est une énergie d'amour universel, qui a – je dirais – une coloration ou une teinte particulière. Comment ai-je été amené à cela ? Simplement, à un moment donné, j'en ai entendu parler ; je ne savais pas trop ce que c'était. Mais ma voix intérieure m'a dit : « Prends ça, et tu iras le plus loin possible là-dedans. » Je me suis donc inscrit. Et c'est lors d'une de mes initiations au REIKI, en 1992, que je me suis revu dans une vallée particulière du Tibet, et c'est là que j'ai compris que j'avais déjà pratiqué ces techniques. Les Maîtres qui passaient devant moi, comme ça... j'étais surpris, je ne comprenais pas trop ce qui se passait, mais je savais que j'avais renoué avec quelque chose que j'avais vécu au Tibet.

      Ce qui est intéressant pour moi, dans le REIKI, c'est que c'est sécuritaire. Le REIKI peut être pratiqué par tous ceux qui le veulent bien. Il y a certaines règles simples à observer. Ce qui est délicat, cependant, c'est que comme il n'y a pas de règles précises dans l'enseignement du REIKI, il y a toutes sortes de choses qui s'enseignent actuellement sous prétexte qu'il s'agit de REIKI. Je sais qu'aujourd'hui, dans la région de Montréal, on peut être initié au REIKI pour pratiquement rien. Alors ceux qui viennent me voir et qui me disent ça, je leur dis : « Ben, c'est très bien, allez-y ! Moi, je ne vous initie pas pour rien. » Je n'attends pas après cela pour vivre, mais il y a un prix à payer. Comme souvent dans notre société, le prix est en argent, parce que c'est un échange d'énergie, tout simplement. Et j'ai déjà dit à des gens : « Même si je n'avais pas besoin de revenus, je vous chargerais quand même le prix que je vous charge, et être prêt à donner cet argent à une œuvre de charité, car l'on doit donner pour recevoir. » Je trouve cela important.

      Quand je donne des initiations REIKI, je fais les Niveaux 1 et 2 sur un week-end, alors que d'autres vont prendre un week-end pour chacun, parfois à plusieurs semaines d'intervalle. Les Maîtres REIKI font ce qu'ils veulent. Je dis donc que ce que font les autres, c'est bien, mais qu'ils ne viennent pas me dire que ce que je fais n'est pas bien. Les personnes qui viennent à moi, c'est parce que ce que je fais leur convient ; ceux qui vont à d'autres, c'est qu'ils ont besoin d'un autre type de Maître REIKI.

      Sur un autre plan, ce qui est difficile en France, c'est que le REIKI est souvent considéré comme un mouvement sectaire. C'est un contexte que je ne connais pas du tout au Québec. Il faut donc que je dépasse ce type d'énergie que je ressens de la part des gens, lors de mes stages, afin qu'ils restent ouverts. Ce problème vient sans doute en grande partie d'une association qui avait instauré cela en système. C'est dommage en un sens, mais les gens ont à vérifier intérieurement ce qu'ils ont à faire.


France-Spiritualités : Vous êtes québécois, et vous animez de nombreux stages et ateliers en Europe francophone. Pouvez-vous comparer la situation de la spiritualité en Europe – notamment en France – par rapport à ce qu'elle est au Québec ?

Jacques Martel :
Très bonne question... Il est délicat pour moi de répondre à cette question, mais je trouve qu'au Québec, comparativement à ici, en France, entre autres, on vit beaucoup plus de liberté au niveau de ce que l'on a à faire et à dire. Ici, c'est un peu – pour moi – comme si on vivait une situation de chasse aux sorcières, comme si la moindre chose que l'on dise au niveau de la spiritualité pouvait être dénoncée comme un propos sectaire.

      Avec l'organisation qui gère mes stages, cela faisait presque deux ans que l'on n'avait pas annoncé d'initiations au REIKI. Je disais au gérant : « Mais pourquoi ne fait-on pas de REIKI ? » Je ne comprenais pas ; dans ma tête, il est clair que le REIKI n'est pas une secte ! C'est clair et net, parce que pour moi, le REIKI n'a jamais remis en question mes croyances, ma religion – jamais, en aucune façon ! Et il est aussi clair pour moi que lorsque j'enseigne le REIKI, cela ne doit pas remettre en question les croyances religieuses des participants.

      J'ai donc été vraiment très surpris ; c'est un peu comme un autre univers pour moi. Et vraiment, je trouve cela difficile ; arriver à dépasser cela est pour moi comme un défi à relever. Je prends un exemple : au printemps 2001, je donnais une formation au REIKI aux Niveaux 1 et 2. Les gens qui y assistaient, je n'étais pas allé les chercher, je ne les avais pas forcés à venir ! Mais dans les premières heures, ce que je ressentais comme énergie, toutes les réticences sur le fait que le REIKI puisse être une secte ! J'ai demandé en haut : « Mais aidez-moi ! » Ces personnes avaient payé pour suivre cette formation volontairement, et malgré tout, il y avait cette "énergie de secte" ; je ne comprenais pas. C'était la première fois, depuis que j'ai commencé à enseigner le REIKI, en 1992, que je ressentais une telle résistance. En travaillant beaucoup avec l'énergie sur l'ouverture, ça s'est dissipé, mais j'ai dû élever le ton pour expliquer clairement mes positions sur le REIKI et sur la liberté que l'on a de suivre son chemin, pour dégager mentalement cette atmosphère.

      Pour notre part, nous évoluons dans un contexte nord-américain – j'y inclus les Etats-Unis, le Canada anglophone et le Québec – dans lequel il y a beaucoup plus de liberté au niveau spirituel tant que l'on respecte les lois en vigueur. Il y a beaucoup plus de liberté de religion et d'expression. Certes, des limites ont été mises au fil des années, mais la liberté est indéniablement plus grande qu'ici.

      Mais dans le fond, cette situation nous apporte quoi ? Elle nous apprend simplement à développer notre force intérieure, cette confiance en nous-même, à développer le fait que tout aille bien et que l'on fait ce que l'on a à faire. Si on écoute tout ce que disent les autres, on finit par ne plus rien faire. On peut avoir peur de sortir et de prendre l'avion, et pour finir, c'est peut-être l'avion qui va tomber sur notre maison, aussi ridicule que cela puisse paraître. Vous savez, quand on doit vivre quelque chose, il faut le vivre.

      J'ai une amie, un jour, qui a eu un accident automobile et qui s'en est sortie par miracle ; la voiture était totalement détruite. Suite à cela, elle s'est achetée une voiture avec tous les équipements de sécurité, pour être totalement sécuritaire ; un mois après, en montant sur un escabeau pour faire le ménage au-dessus de son réfrigérateur, elle est tombée et s'est blessée pratiquement aux mêmes endroits que lors de son accident automobile ! Donc, si on a quelque chose à vivre, on a quelque chose à vivre. Je dis aux gens : « Elle aura beau s'acheter un char d'assaut pour être sûre qu'elle sera en complète sécurité, elle risque un jour de descendre de son char, de se tordre une cheville, de se fracturer un bras et de rouler dans le fossé ! » (rires) La sécurité dont nous avons besoin est donc avant tout une sécurité intérieure. Cela ne signifie pas, bien sûr, que l'on ne doive pas faire attention à la sécurité extérieure – si la vitesse est limitée à 120, par exemple, on ne va pas rouler à 160 ! Il faut simplement faire preuve de discernement !


France-Spiritualités : Les Québécois semblent être devenus les chefs de file du développement personnel et de la croissance personnelle, avec vous, avec Lise Bourbeau, Claudia Rainville, etc. A quoi est-ce dû, selon vous ?

Jacques Martel :
Je crois que nous avons, dans nos personnalités, davantage de naïveté – en moyenne, bien sûr. Et je pense également que nous sommes plus centrés au niveau du cœur. C'est cela que l'on apporte dans le contexte européen – ce langage du cœur, ce renouveau. Le travail au niveau mental, au niveau de l'intellect, c'est bien, mais il convient de l'équilibrer par un travail au niveau du cœur. Il ne s'agit pas, bien sûr, de mettre notre mental de côté, mais de porter davantage d'attention au niveau du cœur. C'est comme ça que les Maîtres fonctionnent. Ils ne nous diront pas ce que l'on doit ôter de nos vies, mais ils nous indiqueront ce que nous devons y ajouter. Ils ne diront pas à quelqu'un : « Sois moins orgueilleux », mais « Développe davantage ton humilité », voyez-vous ? C'est pourquoi je réponds à ce qui se plaignent du mental : « Aimeriez-vous vous retrouver dans un hôpital psychiatrique ? Là, au moins, le mental ne fonctionne pas beaucoup. » « Ah, non, non! Je n'ai pas voulu dire ça... » Le mental est là pour quelque chose ; il faut simplement l'équilibrer avec une autre partie de nous-même.

      Cela fait dix ans que je dis que le Québec est le pont entre l'Europe et l'Amérique. J'ai presque envie de dire que les Québécois ont le meilleur des deux mondes : nous sommes de culture francophone dans un contexte nord-américain. Le fait d'être francophones nous permet d'être bien reçu ici, et nous possédons en plus l'ouverture nord-américaine – cette expansion, cette liberté. On parlait au siècle dernier du nouveau monde, du rêve américain, de ce que tout était possible. Si déjà dans ma tête, tout est possible, je vais en trouver des solutions ! Nous venons donc un peu relancer cet aspect-là ici, au niveau personnel. Tout est possible dans la transformation que chacun peut vivre, dans le renouveau dont chacun peut bénéficier, dans les solutions que chacun peut trouver aux situations de blessures, de malaises, de maladies qui sont les siennes.

      Chacun arrive avec sa coloration particulière, comme Lise Bourbeau, qui est une femme qui a beaucoup d'expérience. Personnellement, je ne fonctionne pas comme elle, mais c'est tout à fait normal, dans la mesure où elle c'est elle, et moi c'est moi. Son succès prouve qu'elle répond à un besoin. C'est la même chose pour Claudia Rainville. Et j'ai moi aussi ma propre coloration.

      Nous sommes tous les trois un peu dans le même créneau des malaises, maladies, conflits émotionnels, thérapies de groupe. Chacun doit prendre ce qu'il a à prendre dans ce qu'il a besoin. J'ai beaucoup de respect pour les personnes publiques qui vont toucher beaucoup de monde, car ils aident ces personnes à gravir une marche de plus dans la vie. La marche que les gens gravissent avec d'autres ne sont peut-être pas les mêmes que celles qu'ils peuvent gravir avec moi. Il faut que nous soyons vigilants à ne pas apparaître comme étant en compétition – ce qui n'est pas du tout le cas ! – mais en complémentarité. Ainsi, quand j'animais des stages avec Claudia Rainville, une semaine elle, une semaine moi, pour certains ateliers, les gens profitaient de nos différences, de notre complémentarité. Je trouvais formidable qu'ils puissent bénéficier de l'enseignement de deux personnes différentes.  (suite)




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