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Félix, évêque d'Urgel

(v. 750 - 818, à Lyon)
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Félix, évêque d'Urgel en Catalogne, avait été maître d'Elipand, évêque de Tolède ; celui-ci lui ayant écrit pour savoir de lui comment il reconnaissait Jésus-Christ pour fils de Dieu, Félix répondit que Jésus-Christ, selon la nature humaine, n'est que fils adoptif et nuncupatif. Il propagea cette doctrine dans les provinces voisines, et le pape Adrien adressa une circulaire à tous les évêques d'Espagne pour les préserver de cette erreur. Charlemagne avait étendu ses conquêtes jusqu'en Espagne, et Félix d'Urgel se trouvait dans son obéissance ; ce monarque fit donc assembler à Narbonne, en 791, un concile où se trouvèrent les évêques des provinces d'Arles, d'Aix, d'Embrun, de Vienne, de Bourges, d'Auch et de Bordeaux. L'erreur de Félix y fut condamnée ; il souscrivit lui-même aux actes du concile. Félix avait fait partager ses erreurs à Elipand ; ils furent condamnés l'un et l'autre, la même année 791, dans le concile de Frioul, tenu par saint Paulin, patriarche d'Aquilée. L'année suivante, Félix fut cité au concile que Charlemagne avait convoqué à Ratisbonne ; il y fut entendu, condamné, puis envoyé à Rome vers le pape Adrien, devant lequel il abjura son hérésie. Mais étant de retour dans son diocèse, il fit voir que son abjuration n'avait pas été sincère ; son erreur fut encore condamnée au concile de Francfort en 794. Le célèbre Alcuin s'occupa de réfuter l'opinion impie de l'évêque d'Urgel, et se montra dans cette circonstance non moins habile théologien qu'il était littérateur savant et profond ; il écrività Félix plusieurs lettres remplies de charité et fortes de raisonnement. Félix, au lieu de se rendre, fit un ouvrage où il enseignait son hérésie, et donnait même dans le pur nestorianisme. Il se rétracta encore dans un concile tenu à Aix-la-Chapelle en 797 ; mais il restait toujours attaché à son erreur. Il fut donc de nouveau condamné à Rome, deux ans après, dans un concile tenu par le pape Léon III, et enfin déposé la même année 799, à cause de ses fréquentes rechutes, par l'assemblée des évêques et des seigneurs qui eut lieu à Aix-la-Chapelle, et dans laquelle il se trouvait présent. Il fut relégué à Lyon, où il passa le reste de ses jours. Il écrivit dans son exil une lettre à son église d'Urgel ; il y parle de son repentir, et exhorte son ancien troupeau à demeurer fidèle à la doctrine de l'Eglise. Cependant le P. Madrisius, oratorien d'Udine, auquel nous devons une bonne édition des œuvres de saint Paulin d'Aquilée, soutient que Félix d'Urgel a persévéré dans l'erreur jusqu'à sa mort.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 13 - Page 501)


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