Saint Clair,
prêtre et
martyr dans le IXème siècle, naquit à Rochester, en Angleterre, y fut ordonné
prêtre, et passa dans les Gaules. Il s'établit dans le
Vexin, et mourut, dit-on, victime de sa
chasteté. Une femme, n'ayant pu faire chanceler sa vertu, se crut outragée, et commit le soin de sa vengeance à
deux assassins qui le massacrèrent, vers l'an 894, dans un bourg qui porte son nom, situé sur l'Epte, à neuf
lieues de
Pontoise, et à douze de
Rouen. Ce bourg est célèbre par le traité qui accorda à Rollon,
duc des Normands, la province de Normandie et la princesse Giselle pour
épouse. On voit encore auprès du bourg un ermitage où l'on croit que saint Clair faisait sa demeure, et où l'on va en
pèlerinage de tous les lieux voisins. II y a dans le
diocèse de
Coutances un autre bourg qui porte le nom de
Saint-Clair, et, suivant une ancienne tradition, le saint y vécut quelque temps avant de se retirer dans le
Vexin.
Plusieurs
églises de France sont dédiées sous son invocation
Son culte est célèbre dans les
diocèses de
Rouen, de
Paris et de
Beauvais. Il est nommé le 04 novembre dans le
martyrologe de France et dans le romain. « L'
histoire de saint Clair, dit Baillet, est couverte de nuages qui ont paru jusqu'ici impénétrables à ceux qui ont essayé de les percer. La variété des fictions dont on l'a obscurcie a été cause que l'on a supposé deux saints de ce nom sur la
rivière d'Epte. » Mais cette opinion n'est appuyée sur aucun fondement solide. Le saint Clair imaginé par quelques auteurs modernes aurait
été
prêtre des
idoles, converti par saint Nicaise de
Rouen, et martyrisé sur l'Epte. La vie de saint Clair a été écrite en latin par Robert Deniau,
Paris, 1633, in-4° ; et en français,
Rouen, 1645, in-8°. La vie du même saint a été publiée par Matthieu le Bon,
chatre régulier de St-Victor,
Paris, 1630, in-8° ; et par Jacques Boyreau,
jésuite, 1656,
in-12. (Voyez aussi l'
Histoire ecclésiastique de Normandie, par Trigan, tome 2, et les
Vies des Saints, de Baillet, au mois de novembre.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 8 - Pages 321-322)