Albert Poisson Symbolise parfois la sublimation, ascension d'un principe volatil, comme dans les figures du
Viatorium spagyricum.
Albert Poisson, Théories et symboles des alchimistes (1891) - Dictionnaire des symboles hermétiques
Dom Antoine-Joseph Pernéty Les Philosophes Chymiques donnent quelquefois ce nom à la matière volatile de leur pierre. Ils disent alors que leur
corps est spiritualisé ; et qu'on ne réussira jamais dans le grand uvre, si on ne corporifie les
esprits, et ne spiritualise les
corps. Cette opération est la sublimation philosophique ; et l'on doit savoir que le fixe ne se sublime jamais, s'il n'est aidé du volatil.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.
Phaneg (Georges Descormiers) La puissance des
Anges se manifeste seule en apparence, tandis que Pierre est mis dans un certain état de sommeil ; il croit rêver, mais, en réalité, s'habille et agit ; l'
Ange le conduit et le guide. Pierre passe invisible au milieu des gardes.
L'Etat particulier où se trouve l'Apôtre peut suggérer les réflexions suivantes : Si notre
corps matériel ne suit pas davantage les gestes du double, c'est que ce dernier est, en général, assez loin, et que la
force n'arrive pas complètement le long des multiples canaux qui unissent nos deux
corps. Il peut se faire, du reste, qu'un dormeur exécute en partie, et sans en avoir conscience, quelques unes des impressions que reçoit son
cerveau. Quand la
force fluidique, dont je parle, est trop grande et mal répartie,
c'est alors le somnambulisme naturel complet.
Ce fut, je pense, autre chose pour Pierre... Un état d'extase particulier peut être voulu par son
esprit, qui obligea l'
Ange à le réveiller : c'est-à-dire à rétablir l'
équilibre de la
force nerveuse, entre le cerveau et les organes du grand sympathique ; à rappeler aussi, les principes supérieurs extériorisés.
L'homme qui a reconnu la vanité des sciences humaines, et qui voit dans les paroles vivantes du Christ, non matière à discuter, mais matière à aimer, peut trouver dans le sommeil, des indications et des renseignements
très utiles. L'état particulier dans lequel Pierre
fut plongé, permet de faire allusion aux
disciples de l'
Evangile,
de les étudier sur lui-même ; c 'est dans certains
de ces états, que son maître le guide, lui signale
les obstacles de la route, lui permet d'examiner le monde invisible
surnaturel, où règne le Christ, où vivent les
Anges et les créatures
spirituelles les plus pures. Les "Actes" font également allusion
ici à une parole, qui peut être pour nous, l'occasion
d'un enseignement précieux : dès que Pierre, après
sa délivrance, eût constaté, sans étonnement,
le secours évident accordé par le
ciel, il se dirigea
vers la maison de
Marie, mère de Jean, où il savait
que les
disciples étaient réunis. Prévenus,
et ne pouvant croire à sa présence corporelle, ses
amis s'écrient : «
Ce n'est pas lui, c'est son Ange ! »
Cette expression indiquait bien, ce qu'à notre époque, on nomme le
corps fluidique ; il est certain que les
disciples avaient dû, plusieurs fois, recevoir la visite spirituelle de leurs maîtres, puisque cela se produit encore de nos
jours et s'est réalisé de tout temps, dans certains centres, peu connus de l'
initiation chrétienne.
Mais ce mot nous révèle surtout
un mystère bien plus élevé du surnaturel divin
; certaines instructions orales respectables, nous enseignent, en
effet, qu'une créature spirituelle accompagne chacun de nous,
dès l'origine inconnaissable de son
esprit. Ce n'est pas
l'
Ange gardien, ni ce que le
gnostique Valentin appelle "l'
esprit
d'imitation spirituelle". Il y a entre notre moi central et cet
Etre, une ressemblance, non pas absolue, mais presque complète.
Il n'est pas nous cependant, mais il nous reflète avec perfection
; il n'est pas incarné, mais depuis des siècles sans
nombre, il a constamment assisté notre
esprit dans sa lente
ascension vers le
soleil des vérités perdues. Il a
souffert avec lui ; il s'est assimilé avec tant de
force,
toutes les connaissances enregistrées par lui, qu'il est
tout à fait capable, lorsqu'il s'agit surtout de notre monde
physique inférieur, de parler ou d'agir pour nous. Il lui
est permis, en certains cas, de venir consoler, à notre place,
après la mort, ceux qui nous pleurent. Tout ce qu'il dira,
nous l'aurions dit, si nous en avions été capables.
Ce mystère valait d'être rappelé, car il renferme,
en somme, une preuve nouvelle de la bonté de
Dieu à
notre égard.
Phaneg, Après le départ du Maître, Bibliothèque Universelle Beaudelot, Paris, s.d., pp. 203-207.