CHAPITRE PREMIER PRÉLIMINAIRE
L'expérience personnelle
L'origine de la Franc-Maçonnerie se perd dans la nuit des temps. Au siècle dernier beaucoup de personnes jugeaient impossible de la faire remonter au delà des corporations de maçons-opératifs, bien que d'autres vissent dans ces dernières, à leur tour, un reste des collèges romains. Qu'il y ait encore des gens aussi peu avertis, c'est possible, mais on ne peut être à la fois étudiant des Mystères anciens et Franc-Maçon sans savoir que dans ces Mystères se retrouve notre vraie philosophie ancestrale. Nos cérémonies et nos doctrines renferment mainte particularité qui n'aurait eu aucun sens pour de simples maçons artisans ; par contre et grâce aux connaissances fournies par les Mystères, toute leur valeur est mise en lumière.
Beaucoup d'auteurs
Francs-Maçons font remonter l'institution à une époque plus ou moins reculée ; quelques-uns la croient fondée par le roi Salomon ; il y en a même un dont l'opinion hardie est qu'elle représente les restes de la sagesse divine possédée par
Adam avant la chute. Mais il ne manque pas de preuves d'un genre moins
mythique ; d'ailleurs une certaine expérience personnelle assez peu commune me permet de fournir un témoignage personnel.
Après avoir donné plusieurs années à l'effort et beaucoup plus longtemps à l'exercice nécessaires, je suis arrivé à développer certaines facultés psychiques du genre de celles dont il est parlé dans l'avant-propos. Ces facultés me permettent entre autres choses, de me rappeler mes existences passées. L'idée de préexistence est peut-être toute nouvelle pour certains de mes lecteurs
(1). Je ne me propose pas de la soutenir par des arguments, bien qu'ils abondent ; je me borne à dire que, pour moi comme pour d'autres, il s'agit d'un fait d'expérience personnelle. De mes existences passées, la seule dont nous nous occupions ici est celle qui s'écoula, environ quatre mille ans avant Jésus-Christ dans le pays maintenant appelé Egypte.
Quand dans ma vie présente je fus
initié à la
Franc-Maçonnerie, j'éprouvai, en
voyant une Loge pour la première fois, une grande et agréable surprise : toutes ses
dispositions m'étaient familières, étant identiques à celles que j'avais connues il y a six mille ans dans les Mystères de l'Egypte. Voilà qui est fait pour surprendre ; je le reconnais, mais ne puis dire qu'une chose : c'est littéralement vrai. Aucune erreur n'est possible ; les coïncidences ne suffisent pas comme explication. Les places occupées par les trois officiers principaux sont inaccoutumées. Les
symboles sont pleins de sens et particuliers ; leur combinaison est spéciale. Tout cela pourtant existait dans l'Egypte ancienne et là je l'ai bien connu. Rien de changé à la plupart des cérémonies ; quelques différences seulement sur des points secondaires. Les P
:. que l'on fait, la Bat
:., tout cela présente un sens
symbolique dont j'ai gardé un souvenir très net.
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(1) Au lecteur désireux de se documenter d'une façon plus complète sur cette question si profondément intéressante, nous recommandons
La Réincarnation, par la T
:. Ill
:. S
:. Annie Besant, et le chapitre
Réincarnation dans mon
Manuel de Théosophie.