Dictionnaire M. Bescherelle
Adjectif masculin [Du grec déserteur, formé de loin de et se tenir] Qui abandonne sa
religion pour une autre. Il se dit surtout d'un chrétien qui renonce à sa foi, d'un moine, d'un
prêtre qui renonce à ses vux.
Chrétien
apostat. Moine
apostat.
Ils étaient accusés d'être non seulement hérétiques, mais
apostats. (Pascal)
Apostat :
On disait autrefois
apostate, en parlant d'une femme ; pourquoi ce féminin ne subsiste-t-il plus, soit dans l'adjectif, soit dans le substantif ?
Apostat :
S'emploie plus ordinairement comme substantif.
Julien l'
Apostat. C'est un
apostat. Un
apostat impie,
infâme, odieux, etc.
Et d'un vil apostat, l'opprobre de l'histoire,
Adopter la fureur.
(Jean-Jacques Rousseau)
Mais l'apostat confond, par un double parjure,
Et la loi qu'il embrasse et la loi qu'il abjure.
(Baour-Lorm)
Apostat : Figuré et par extension
Celui qui abandonne un parti pour un autre, une doctrine, c'est-à-dire
qui a déserté un parti, une opinion.
Mais qu'on m'ose prôner des sophistes pesants,
Apostats effrontés du goût et du bon sens.
Alorss certes, alors ma colère s'allume.
(Gile)
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 201.