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Harpocrate

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Dom Antoine-Joseph Pernéty

      Figure ou statue d'un homme tenant deux doigts sur la bouche fermée, et cachant de l'autre main ce que la pudeur ne permet pas de montrer. Cette statue se trouvait dans tous les temples Egyptiens, qui l'appelaient le Dieu du Silence. On le mettait ainsi dans tous les temples pour faire souvenir les Prêtres qu'ils devaient garder le silence sur les secrets cachés sous leurs figures hiéroglyphiques. Ces secrets, selon que l'a très bien expliqué Michel Maîer dans son Arcana Arcanissima, n'étaient autres que celui de la vraie Chymie, que l'on vante tant sous le nom du Grand-Œuvre, ou de la Pierre philosophale. On peut voir les applications heureuses des fables égyptiennes aux opérations de cet Art, dans les livres des Fables Egyptiennes et Grecques dévoilées, livre 1, chap. 7.  Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.



Pierre Commelin

      Harpocrate, le dieu du silence, avait, dit-on, une origine égyptienne : on le prétendait fils d'Isis et d'Osiris, et il est confondu par certains mythologues avec Horus. En Grèce et à Rome, sa statue était fréquemment placée à l'entrée des temples, ce qui signifiait qu'il faut honorer les dieux par le silence, ou que les hommes, n'ayant de la divinité qu'une connaissance imparfaite, n'en doivent parler qu'avec respect. Les anciens avaient souvent sur leurs cachets une figure d'Harpocrate, pour apprendre qu'on doit garder le secret des lettres.

      On le représentait sous les traits d'un jeune homme nu, ou vêtu d'une robe traînante, coiffé d'une mitre à l'égyptienne, ou portant sur la tête un panier, tenant d'une main une corne d'abondance, et de l'autre soit une fleur de lotus, soit un carquois. Le symbole qui surtout le distingue est qu'il tient le second doigt sur la bouche pour recommander le silence et la discrétion. La chouette, symbole de la nuit, est quelquefois placée au pied de sa statue.

      Parmi les arbres, le pêcher et le lotus lui étaient particulièrement consacrés, parce que, dit Plutarque, la feuille du pêcher a la forme d'une langue, et son fruit celle d'un cœur, emblème du parfait accord qui doit exister entre la langue et le cœur.  Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine, pp. 423-424.




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