Biographie universelle ancienne et moderne Josselin II, comte d'Edesse, fils de
Josselin de Courtenay, fut un prince faible et pusillanime : il s'était adonné dès son enfance à la débauche et à l'ivrognerie avec un tel excès, qu'il scandalisait les habitants d'un pays où ces vices étaient communs. Dès que son père fut mort, il abandonna les soins du gouvernement et se retira à Turbessel, séjour délicieux sur les bords de l'
Euphrate.
Il ne sortit de son apathie qu'en apprenant que le sultan de Mossoul assiégeait
la ville d'Edesse : il sollicita vainement des secours des autres princes chrétiens, et n'osa point se dévouer lui-même pour sauver une ville dont il se reprochait d'avoir négligé la défense. Elle tomba au pouvoir d'un vainqueur barbare, qui en traita les malheureux habitants avec la dernière cruauté.
Josselin profita des troubles qui suivirent la mort du sultan de Mossoul pour reprendre Edesse ; mais, avant qu'il fût maître du
château, il était déjà assiégé dans la ville par Noureddin. Hors d'état de résister. il sortit pendant la nuit avec les siens ; mais atteint dans sa fuite, après avoir vu périr ses plus braves soldats, il fut emmené prisonnier à
Alep, où il mourut de chagrin et de misère en l'an 1147.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 21 - Page 217)
Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de Bouillet Josselin II, fils de
Josselin sire de
Courtenay, lui succéda à Edesse ; mais, aussi lâche que son père était brave, il se laissa
dépouiller par les Turcs ; emmené captif à
Alep, il y mourut
en 1149.
Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 20ème édition (1866), p. 969. 
