Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du grec femme] Antiquité
Chez les Grecs, c'était la partie de leurs maisons habitée par les femmes. Les femmes grecques menaient une vie retirée, et leur appartement était un
sanctuaire duquel les étrangers n'avaient point le droit d'approcher, et qui ne s'ouvrait que pour leur
époux, à peu près comme les harems de l'Orient. Dans les temps anciens, les femmes grecques habitaient l'étage supérieur de la maison, mais lorsqu'après le siècle d'Alexandre le luxe eut fait des progrès et que les Grecs eurent donné plus de splendeur à leurs habitations, les maisons furent partagées en deux parties : le devant fut habité par les hommes, et la partie la plus retirée réservée aux femmes, qui, par ce moyen, se trouvaient naturellement surveillées. La surveillance du
gynécée regardait spécialement les portiers, qui étaient souvent des
eunuques.
Ce prince resta enfermé dans le
gynécée. Un audacieux s'est
introduit dans le
gynécée. A sept ans, cet
enfant est sorti du
gynécée.
Gynécée : Antiquité romaine
Il se disait des endroits où l'on gardait les meubles pércieux des empereurs de Byzance, et où l'on travaillait à leur garde-robe.
Procurateur du gynécée : Antiquité
romaine
Celui qui avait soin du
gynécée. Il avait sous ses ordres un grand nombre d'hommes et surtout de femmes, pour travailler aux vêtements et aux ameublements des empereurs.
Gynécée :
Dans le
moyen-âge, Espèce de manufacture où les seigneurs daisaient travailler leurs
vassales ou femmes de
corps, à des ouvrages de laine ou de soie.
Gynécée :
Chez nous, on le dit quelquefois du lieu où plusieurs femmes se réunissent
habituellement pour travailler.
Gynécée : Botanique
Dans les plantes, Appareil
femelle ou ovarien.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. .