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Dictionnaire >> GénéralDom Antoine-Joseph Pernéty Presque tous les Philosophes disent que leur
feu n'est point un
feu de
charbon ; et ils disent vrai, parce qu'ils ne regardent pas le
feu de nos cuisines, ou des laboratoires chymiques, comme leur
feu. Quand il s'agit du régime du
feu, il faut l'entendre du régime du
feu philosophique, et non du
feu de
charbon.
Philalèthe et plusieurs autres, comme Denis Zachaire, parlent du
feu de
charbon comme d'un
feu nécessaire à l'œuvre. Ce dernier dit, entre autres, que ses parents
voyant la quantité de menus
charbons dont il avait fait provision, lui disaient qu'il serait accusé de faire la fausse monnaie.
Philalèthe dit que celui qui entreprend l'uvre ne doit pas être du nombre des pauvres, à cause des dépenses de vase et de
charbons dont il faut faire usage. Il réduit même la quantité qu'il en faut pour tout l'uvre, à cent mesures pour les trois ans entiers. Voyez sur cela son ouvrage qui a pour titre :
Enarratio methodica trium medicinarum Gebri. On ne doit cependant pas prendre toutes ses paroles à la lettre, car
d'Espagnet que
Philalèthe a suivi pas à pas, dit qu'il reste
très peu de dépenses à faire à celui qui a les matières
préparées et convenables à l'uvre. Il faut du
charbon, mais dans un temps seulement, qui est celui de l'épreuve.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.