A seule fin de nous documenter sur la question
delphique, dont nous avons commencé l'étude dans notre
dernier Bulletin, nous avons demandé à nos Chefs,
par
l'intermédiaire de l'ORACLE DE FORCE ASTRALE, de nous donner
quelques précisions sur l'Oracle antique de
Delphes.
Voici la réponse qui a été
reçue :
Ce que nous pouvons dire, c'est que
l'Oracle de
Delphes dont le
Temple se trouvait non loin d'Athènes
était "servi" à tour de rôle par 63
Prêtres
d'
Apollon. Ces
Prêtres n'étaient que des
Mages, d'une grande
force
magnétique, et leur savoir était immense.
Là, les événements les plus
importants étaient pévus et étudiés, afin
de rechercher les "hommes du Destin"
[Note
de l'auteur : Nous avons traduit mot à mot. Par "hommes
du Destin", il faut entendre les hommes susceptibles de prendre
part aux événements importants indiqués par l'Oracle].
Les plus grands artistes de l'époque cherchaient l'inspiration
dans le
Temple central de
Delphes et, souvent, ils étaient admis à
faire partie de la "chaîne magnétique".
Les 9 Chefs Suprêmes
[Note
de l'auteur : Nous retrouvons là la même organisation NUMÉRIQUE
du Groupe Polaire Central] disposaient d'un Oracle de
Force
Astrale très puissant, qui fut détruit plus tard lorsque
les
Forces Supérieures le jugèrent nécessaire,
les
Mages ayant, à ce moment-là, perdu la Sagesse primitive.
Les premières trahisons furent l'uvre de trois femmes
trois surs, "fleurs d'Orient". Les traitres inconscients furent
supprimés, mais l'ombre de la méfiance remplaça la foi sans
limites ; et l'Oracle, par insuffisance de
force magnétique, ne dit plus
le "vrai". L'Ombre s'étendit sur la Lumière. L'Oracle
de
Force Astrale disparut... Et l'Oracle de
Delphes qui avait donné une
lumière si fulgurante, qui avait opéré les plus incroyables
"miracles", qui avait guéri un nombre incalculable de malheureux,
l'Oracle tomba en décadence, provoquant des crimes épouvantables,
et causant des douleurs effroyables.
Tout disparaît
sous la poussière des Siècles.
Tout, sauf
Dieu.
C'est donc un fait bien établi
: les Neuf Chefs Suprêmes du
Temple de
Delphes avaient en leur possession
un Oracle de
Force Astrale Oracle qui leur permettait de "communiquer"
de la même façon que les Polaires avec des "Centres".
Et pourtant, si on interroge l'
Histoire, celle-ci parle exclusivement
de la Pythie, Prêtresse-Médium, qui se mettait astralement en relation
avec le
Dieu de la
Vaticination, et qui transmettait VERBALEMENT, aux
Prêtres,
ainsi qu'aux simples demandeurs admis dans le
Temple, les ordres ou les Conseils
d'
Apollon.
Or, on le conçoit, il n'y a rien de
commun entre un pareil Oracle oral, rendu par une femme remplie d'une fureur sacrée,
et cela au milieu des exhalaisons méphitiques sortant d'une fissure du
sol de la caverne il n'y a rien de commun, disons-nous entre cet Oracle médiumnique
d'une part et, de l'autre, l'Oracle de
Force Astrale qui est en notre possession
: puisque ce dernier, on le sait, est ÉCRIT, ET RÉGI PAR UNE MÉTHODE
MATHÉMATIQUE TRÈS PRÉCISE.
Comment
donc élucider ce problème qui, de prime abord, apparaît presque
impossible à résoudre ?
Les Sages, dans
une Communication antérieure, ont précisé comme suit, en
parlant des Oracles Sybillins :
QUELQUES-UNS DE CES ORACLES
ÉTAIENT OBTENUS PAR DES INSPIRATIONS CAUSÉES PAR DES AMBIANCES SPÉCIALES.
LES AUTRES (Oracles écrits) ÉTAIENT DES ORACLES DE
FORCE ASTRALE.
La question apparaît dès lors sous un
jour
plus clair puisqu'il est nécessaire avant d'aborder l'historique
de
Delphes de distinguer :
1° L'Oracle
Médiumnique, VERBAL, dont la Pythie était l'instrument ;
2° L'Oracle de
Force Astrale, ÉCRIT, dont
le Groupe Central des Neuf était le dépositaire.
On pourra objecter que chez les Chroniqueurs anciens qui rapportent
les us et coutumes du
Temple, aucun ne fait la moindre allusion à l'Oracle
ÉCRIT. Remarque qui déroute tout d'abord, et qui, à elle
seule, pourrait paraître suffisante pour ruiner la thèse que nous
soutenons.
Il n'en est rien, loin de là.
Hérodote a soigneusement noté un grand nombre de réponses
qui, au VIIe siècle avant J.-C., ont été dictées par
la Pythie. Et dès ce moment, les Auteurs nous parlent continuellement de
cette prétresse-médium, porte-parole des "Dieux" nous
préférerions dire pour être plus exacts, des "Centres".
Mais au fait, avant cette date, avant le VIIe siècle,
nulle part nous ne trouvons trace d'Oracle verbal. Ni
Homère, ni Hésiode,
ni même l'auteur de l'hymne homérique «
A Apollon Pythien »,
n'ont connu de Pythie en délire, vaticinant dans la Grotte Sacrée.
Or, ces Pythies étaient généralement originaires d'Asie Mineure,
de ce même pays où "Homère" avait vu le
jour : et
on pense bien que le poète n'aurait point oublié de noter ce fait
s'il avait pu en avoir connaissance, car ce trait était tout à l'honneur
de sa terre natale. Il n'en dit cependant rien. Au temps d'
Homère, Pytho
était un
sanctuaire vénéré, où
Agamemnon était
allé consulter
Apollon. Mais l'Iliade ne fait aucune allusion aux
rites
qui se sont déroulés à cette occasion.
D'autre part, Hésiode –- type parfait de l'
Arien : froid, objectif,
observateur, impitoyable analyste –- ne parle pas davantage de la Pythie, et cependant
il vécut aux pieds même du Parnasse, tout près de
Delphes.
On ne saurait donc admettre, à
Delphes, aux temps
archaïques, du fait même du silence des Chroniqueurs, l'existence d'un
Oracle VERBAL.
Si les vieux
historiens traitant des questions
delphiques n'ont parlé ni de la Pythie, ni de sa mise en scène si
apte cependant à
frapper l'imagination primitive, c'est que cette Pythie
N'EXISTAIT
PAS avant le VIIIe siècle.
Et nous
pouvons donc en conclure qu'à ces périodes, le Groupe Delphique
des 63 était uniquement guidé par l'Oracle de
Force Astrale.
Aux indications très précises des Sages
que nous avons rapportées aux conclusions logiques que nous venons de
dégager vient s'
ajouter maintenant une autre preuve, absolument irréfutable
: nous voulons parler des tablettes de plomb ou d'
étain trouvées
au cours de certaines fouilles à côté de Temples
apolloniens
; et ces tablettes laissent apparaître au verso de la plaque la question
ÉCRITE posée à l'Oracle –- et au recto la réponse
du "Dieu".
C'était d'ordinaire au soir
que celui qui avait été admis à interroger l'Oracle remettait
au Secrétaire du
Temple la tablette sur laquelle était gravée
la question et le LENDEMAIN MATIN, ce même Secrétaire la rendait
à l'intéressé, avec copie de la réponse au verso de
la plaquette. D'après ce seul détail, on peut conclure à
la lenteur du procédé oraculaire de
Delphes : il est certain que
"l'Opérateur" grec de même que l'opérateur Polaire
qui détient actuellement la Méthode avait à faire de très
longs calculs.
Il est également curieux de noter
qu'il n'éait point indispensable que le demandeur fût présent
dan le
Temple, de même que pour l'Oracle de
Force Astrale "Polaire",
la demande peut être transmise, soit par courrier, soit par un intermédiaire
quelconque. Et à
Delphes, lorsque la réponse devait être rapportée
par un messager, la tablette était scellée, de façon à
assurer le secret.
Plusieurs de ces demandes et de ces
réponses oraculaires nous sont parvenues. Les questions étaient
d'ordinaire très précises ; parfois, elles relevaient de préoccupations
mystiques ; à une certaine époque, elles s'avèrent assez
prosaïques et mesquines.
Si la Parole
des Sages, si une nette compréhension de l'
histoire, et si des récentes
découvertes archéologiques nous permettent à l'identité
absolue de l'Oracle de
Delphes et de l'Oracle de
Force Astrale "Polaire",
il nous reste encore à étudier la si tragique question de la décadence
de l'Oracle antique d'
Apollon. Et nous considérons que c'est là
un point essentiel que nous aborderons et que nous mettrons en lumière
dans notre prochain Bulletin.
Car le passé n'est
pas seulement une matière à érudition il est souvent une
leçon, du moins pour les "hommes de bonne volonté" que
nous espérons être.