Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du latin peregrinus, peregrina, voyageur, voyageuse]
Le voyage que fait un
pèlerin, voyage fait par dévotion.
Aller en
pèlerinage. Entreprendre un long
pèlerinage.
L'on ne doit point faire de vux ni de
pèlerinages pour obtenir d'un
saint d'avoir l'
esprit plus doux. (La
Bruyère)
Notre
pèlerinage doit être de sept ou huit
jours. (Jean-Jacques
Rousseau)
Quoi ! vous voulez faire un
pèlerinage à
Montmorency. (Jean-Jacques
Rousseau)
Voici les instructions qu'on nous a données pour nous aider à faire sans danger ce hasardeux
pèlerinage. (A. de Cust.)
Pèlerinage :
Lieu où l'on va en
pèlerinage. Le
sépulcre du Sauveur, à
Jérusalem, est le plus saint et le plus fréquenté de tous
les
pèlerinages.
Pèlerinage :
Dès le règne de Constantin, les chrétiens commencèrent
à se rendre en
pèlerinage à Jérusalem, pour visiter le tombeau du Sauveur ; les
pèlerinages devinrent de plus en plus fréquents
et donnèrent naissance aux
croisades.
Pèlerinage :
En Espagne,
Saint-Jacques de Compostelle, et, en France,
Saint-Michel du
Mont,
étaient des lieux de
pèlerinage. Les mahométans ont aussi leur
pèlerinage de la Mecque ; tous les peuples, dans toutes les
religions, ont des lieux de
pèlerinage.
Pèlerinage : Figuré
Voyage, passage ; chose instable, fugitive.
La vie est un bien triste
pèlerinage, un court
pèlerinage.
Vous voyez que le
pèlerinage de cette vie n'est pas semé de
roses. (Voltaire)
Cette mort dans la paix et dans l'espérance du Seigneur, qu'il a regardée
comme la fin de son travail et le terme de son
pèlerinage. (Fléch.)
Pèlerinage :
Quelques dictionnaires écrivent
pélerinage, mais il est plus
conforme aux règles et plus correct
pèlerinage.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 826.