Pierre Commelin Les
Astres, ces
feux éternels dont la voûte céleste est parsemée, avaient reçu des poètes une origine sacrée ou divine. Beaucoup d'entre eux étaient l'objet d'un culte spécial ou d'une particulière vénération. Tous parfois étaient invoqués ou pris à témoins par les mortels dans les circonstances critiques. Les héros, les grands hommes ne semblaient aspirer qu'à s'élever jusqu'à eux par le mérite et l'éclat de leurs belles actions. Aller vers les astres, c'était se frayer la route vers
l'immortalité, acquérir des titres d'une gloire impérissable, en un mot se placer au rang et dans le séjour des
dieux.
Les
Astres, disait-on, étaient les
enfants du
titan
Astréus et d'
Héribée ou de l'
Aurore. Avec leur père, ils avaient voulu escalader l'
Olympe. Jupiter avec sa foudre avait dispersé leur infinie multitude dans l'espace, et ils demeurèrent attachés au
ciel.
Mais, dans ce
ciel primitif et étoilé, un grand nombre d'astres viennent successivement prendre place. Les mortels, frappés de leurs évolutions ou de leur éclatante lumière, en firent des êtres
divins, et la
fable a popularisé leur personnification.
Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine, pp. 106-107.