Hilaire ou Hilarius fut élu pape le 12 novembre 461. Il était originaire de Sardaigne, et son père se nommait Crispin. Il succéda à
saint Léon, qui l'avait fait son
archidiacre et son
légat au second
concile d'
Ephèse. Il y soutint avec fermeté, contre les
Eutychéens, les intérêts de la
religion et de l'
Eglise et ceux de Flavien,
évêque de Constantinople, qu'il ne put néanmoins sauver des violences de Dioscore. Flavien fut arrêté, et la
liberté d'Hilaire fut également
menacée : celui-ci fut obligé de s'enfuir d'
Ephèse.
Son zèle
fut approuvé par
saint Léon, et lui mérita l'honneur de lui
succéder au Saint-Siège.
Le
pontificat d'Hilaire n'est remarquable par aucun événement
important. La France, où régnait Childéric, n'était pas encore chrétienne : l'empire d'Occident touchait à sa fin. Hilaire
remplit dignement tous ses devoirs partout où son autorité
était nécessaire. Il poursuivit les hérétiques avec
courage, en sollicitant contre eux la puissance séculière. Il enrichit
des
églises et des
monastères que les
Vandales avaient dépouillés. Il entretint partout la sévérité des règles et la discipline.
Saint Mamers,
évêque de
Vienne, avait insitué l'
évêque de
Die, qui n'était point de sa juridiction. Cette affaire fut examinée dans un
concile. L'ordination fut réformée, et saint
Mamers reçut une simple admonition. On ignore pourquoi Alletz, dans sa
Vie des papes, accuse Hilaire de prévention à ce sujet. L'avis contraire de
Fleury paraît
bien mieux motivé.
Hilaire mourut très regretté, le 17 novembre 467, après cinq ans et dix mois de
pontificat : il eut pour successeur Simplicius.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 19 - Page 423)