Dictionnaire M. Bescherelle
Mythologie
Scamandre, fils de Corybas, conduisit une colonie de Crétois en
Phrygie, et s'établit au pied du mont
Ida, où il apporta le culte de
Cybèle et les danses des
Corybantes. Quelque temps après, ayant perdu la raison, il se jeta dans la Xanthe, qui porta depuis son nom.
Teucer lui succéda dans la direction de la colonie.
Scamandre : Géographie
Substantif masculin
Petite rivière de la Troade, qui prenait sa source au mont
Ida, s'unissait au Simoïs, et se jetait avec lui dans la mer au-dessous du cap Sigée. Le
dieu du
fleuve avait son culte et ses
prêtres particuliers ; il recevait l'
hommage de la virginité des jeunes Troyennes, qui s'y baignaient la veille de leurs noces. On le nommait Xanthe, mot grec qui signifie blond, parce que, suivant les anciens, il avait la vertu de rendre blonds les
cheveux des femmes.
Il y a un moulin à l'embouchure du
Scamandre, ce
fleuve si renommé,
aussi bien que le Simoïs, et qui certainement ne vaut pas la rivière des Gobelins. (Du Loir)
Quel plaisir de te suivre aux rives du Scamandre,
D'y trouver d'Ilion la poétique cendre.
(Boileau)
Ô combien rougit le Scamandre !
Que de palais réduits en cendre,
Ilion n'est plus qu'un bûcher.
(Pellegrin)
Scamandre :
Nom que l'on donne aujourd'hui au Simoïs, qui seul se jette dans la mer, le
Scamandre d'autrefois se perdant dans des marais.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), pp. 1280-1281.