Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin
Domination usurpée et illégale.
Aspirer à la
tyrannie. Le joug de la
tyrannie.
Nous savons que ce prince
magnanime eût pu hâter ses affaires, en se servant de la main de ceux qui s'offraient à détruire la
tyrannie
par un seul coup. (Boas)
Tout n'attendent qu'un chef contre la
tyrannie. (Racine)
Tyrannie :
Gouvernement légitime ou usurpateur, mais injuste et cruel.
User de
tyrannie.
Le pouvoir qui se met au-dessus des lois dégénère en
tyrannie.
Gémir sous la
tyrannie. Sortir de la
tyrannie. S'affranchir de la
tyrannie.
Horrible, cruelle
tyrannie. Actes de
tyrannie.
S'il fallait choisir, je détesterais moins la
tyrannie d'un seul que celle de plusieurs. (Voltaire)
La révolution amena la
liberté de droit et la
tyrannie de
fait. (Boiste)
La
tyrannie ne peut s'établir que sur des peuples fanatiques ou corrompus. (Boiste)
Pour rendre amoureux fou de la
liberté les partisans de la
tyrannie, mettez-les en prison. (
Jouy)
L'administration dégénérait en brigandage et en
tyrannie
(Rayn.)
L'éloquence d'un homme de bien peut effrayer la
tyrannie au milieu de toute sa puissance. (Jean-Jacques Rousseau)
Tyrannie :
Les Grecs et les Romains nommaient
tyrannie le renversement d'un pouvoir
légitime, et surtout de la
démocratie. Mais aujourd'hui on donne ce nom à un gouvernement quelconque, lorsque le souverain fait des actions violentes et injustes, et ne reconnaît de lois que son caprice.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 1561.